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Numéro complet (pdf) - acelf

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De l’histoire et de l’avenir de la formation des maîtres au Canada anglais :<br />

la tradition dans la pratique des formateurs des maîtres<br />

mine aussi la crédibilité des systèmes bureaucratiques, privés des mécanismes traditionnels<br />

de confiance.<br />

Au cours de la première moitié du XX e siècle, ces effets négatifs de la spécialisation<br />

et de la bureaucratisation n’étaient pas un problème grave. Toutefois, ces<br />

changements contribuèrent avec succès à l’amélioration du savoir spécialisé et de<br />

la situation sociale de l’enseignement et de la formation des maîtres dans une société<br />

en rapide évolution. L’enseignement et la formation des maîtres devinrent les lieux<br />

privilégiés pour l’amélioration sociale. Cependant, cette période a aussi mis en place<br />

une foule de contradictions qui devinrent de plus en plus manifestes au cours de la<br />

seconde moitié du siècle.<br />

La période actuelle : de 1945 à nos jours 11<br />

À la suite des précédentes décennies d’implantation et de bureaucratisation,<br />

les années d’après-guerre ont vu s’opérer deux changements institutionnels très<br />

importants dans la formation des maîtres. Durant cette période, l’enseignement<br />

public est devenu l’une des institutions sociales prépondérantes dans la vie des<br />

jeunes Canadiens. Dans les périodes antérieures, les enfants étaient grandement<br />

influencés par diverses autorités traditionnelles comme les églises, les organisations<br />

civiques et la famille élargie. Depuis la guerre, la laïcisation et la fragmentation<br />

sociale de la société canadienne ont de plus en plus confié la responsabilité de la<br />

socialisation et de l’éducation aux écoles. Cette importance croissante de l’enseignement<br />

était aussi nourrie par le « baby-boom » et la croissance économique des<br />

années d’après-guerre, ainsi que l’accent accru mis sur l’instruction comme moyen<br />

d’avancement social et de résolution des problèmes sociaux.<br />

Le changement institutionnel le plus marquant durant ces années a été le<br />

passage de la formation des maîtres aux universités. On a rarement reconnu la<br />

présence de plus en plus forte de divers groupes cherchant à utiliser le nouveau<br />

pouvoir social des écoles afin de promouvoir leurs différentes causes. Implicitement,<br />

la formation des maîtres a été perçue comme l’un des principaux lieux d’essais d’un<br />

changement des traditions de l’enseignement afin d’atteindre un changement social<br />

plus <strong>complet</strong>.<br />

La formation des maîtres à l’université<br />

Les universités sont depuis longtemps engagées, de diverses manières, dans la<br />

formation des maîtres. En 1860, l’Université Laval et l’Université McGill étaient<br />

impliquées dans la formation des maîtres par l’entremise de leurs écoles normales<br />

affiliées. Cependant, cette implication peut sembler négligeable, le programme<br />

n’étant pas dirigé par le personnel universitaire. Vers les années 1870, des chaires<br />

académiques en éducation étaient établies pour donner des conférences sur la<br />

11. Dans cette section, nous nous appuyons sur MacDonald (1996), Paterson (1984), MacLeod (1966), Ellis<br />

(1968), Schaller et Lang (1982), Luther (1972), Smitheram (1971), Myers et Saul (1974), Myers (1974)<br />

et Tomkins (1969).<br />

volume XXIX, printemps 2001<br />

161<br />

www.<strong>acelf</strong>.ca

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