Le Royaume d\'icare

plus tard au tournoi de New York contre Hackerman en dernière
ronde, coiffant le jeune prodige Cappello au finish.
Après l’effort de Dvorek et le massacre de Reeves, c’est au
tour d’Itchkoff en 1908 d’affronter Feuerbach en duel. Armé
210
«
de ses vingt-huit ans et de la défense
Itchkoff contre le gambit dame, une
ligne de jeu positionnelle dont il est
à polir l’ordre des coups, il attend le
champion de pied ferme. Feuerbach
a quarante-cinq ans, disent les uns.
Il est au faîte de son art, rétorquent
les autres. Certain que le champion
évitera sa défense, Itchkoff
se concentre contre l’ouverture du
pion roi. Mais Feuerbach ouvre les
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3
2
1
a b c d e f g h
Défense slave
1. d4 d5 2. c4 c6
a b c d e f g h
hostilités d’un pion dame, optant
pour une vieille ligne de jeu, dite «
formation de Londres ». Il obtient
ainsi une première victoire, puis
deux nulles avec les blancs avant de
retourner au pion roi, y allant cette
fois de la variante de l’échange dans
l’espagnole, où il obtient un gain et
une nulle. Par contre, Itchkoff peine
avec les pièces blanches en main
face à la défense slave.
Dès la seconde partie, le prétendant doit forcer le jeu. Résultat,
il échange défaite et victoire tour à tour. Le champion
conserve son titre cinq victoires à deux, avec trois nulles. Dix
parties seulement lui ont permis d’atteindre les six points
requis. L’aspirant s’est bien défendu mais il n’a pas les qualités
nécessaires pour se hisser au sommet, concluent les
chroniqueurs. Dossier clos.
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Formation de Londres
1. d4 d5 2. C f3 Cf6 3. Ff4