Le Royaume d\'icare

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— Crois-tu que Cappello sera là
— Pourquoi en doutes-tu Les journaux affirment qu’il y
sera.
— Tu l’as déjà affronté, n’est-ce pas
— Moi Bien sûr. Tu ne te rappelles pas La première fois,
c’était à New York. C’est pourtant toi qui as gagné ce tournoi.
La meilleure bourse de l’année en plus.
— C’est vrai, je perds la mémoire. Une nulle.
— Oui, il était tout jeune. La seconde fois, il m’a battu. C’ét…
— Il est devenu très fort, hein
— Tu es toujours champion à ce que je sache. Tu l’as défait
aisément.
— Il y a longtemps, avant…
L’évocation meurt sur ses lèvres. Feuerbach ajoute :
— Bon, entrons. Je vieillis. Hanna me reprend à l’occasion.
Quant à sa sœur, j’ai bien peur que son intelligence me déroute.
— Quel âge a-t-elle
— Quinze, bientôt seize. Elle se rappelle que tu l’avais prise
sur tes genoux lors d’un tournoi.
— Je n’oserais plus. C’est une femme maintenant.
— Ah.
Les grandes portes entr’ouvertes donnent accès à un hall.
Au fond, l’entrée du rez-de-chaussée, bordée de deux larges
escaliers sculptés dans un bois noble. Au-dessus des portes,
une toile de deux mètres de large aux couleurs oxydées
montre des cavaliers français en plein combat. Dans l’escalier,
Ekenstein lâche :