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Février 12 - BECI

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IMMOBILIER<br />

Le marché immobilier face aux<br />

défis démographiques<br />

La hausse des prix sur le marché immobilier<br />

belge sera plutôt limitée dans les prochaines<br />

années. À la suite du vieillissement de la population,<br />

les appartements surtout sont davantage<br />

prisés. Et d’ici 2020, ce vieillissement<br />

engendrera un besoin de 20.000 à 30.000 lits<br />

supplémentaires dans des maisons de repos et<br />

maisons de soins. Par ailleurs, une bonne coordination<br />

avec les soins à domicile et les résidences-services<br />

est indispensable.<br />

Les prix de l’immobilier ont affiché une légère baisse<br />

au premier semestre 2011, pour un niveau d’activité<br />

normal. Après une année 2010 encore caractérisée par<br />

un phénomène de rattrapage (hausse des prix de 5,8 %)<br />

à la suite de la crise et une période de taux d’intérêt très<br />

bas, le marché immobilier belge a vu les prix baisser<br />

de 0,7 % au premier semestre.<br />

Pour l’ensemble de 2011, nous nous attendons à une<br />

croissance réelle (corrigée pour l’inflation) des prix<br />

nulle. Même en tablant sur un second semestre dynamique<br />

(les premiers chiffres font état d’une hausse de<br />

3% sur le 3ème trimestre), il est peu probable que la<br />

hausse des prix sur le marché secondaire dépasse<br />

de beaucoup l’inflation cette année. Pour la première<br />

partie de l’année, le marché devrait connaître un plus<br />

grand dynamisme, aidé par des taux toujours très bas<br />

et des apports personnels en hausse grâce aux flux<br />

d’investissements dans l’immobilier. À partir de la fin<br />

de l’année 20<strong>12</strong> cependant, les effets d’une hausse progressive<br />

des taux longs devraient se faire sentir sur<br />

le pouvoir d’achat des ménages. Cela impliquera une<br />

croissance des prix à nouveau beaucoup plus faible que<br />

par le passé sur l’ensemble du marché. Par ailleurs, un<br />

des grands stimulants des dernières années, à savoir la<br />

hausse permanente de l’apport personnel, devrait s’affaiblir<br />

à terme, notamment du fait du vieillissement. 20<strong>12</strong><br />

devrait donc être meilleure pour les prix sur le marché<br />

immobilier que 2011, et surtout que 2013…<br />

Le vieillissement sur le marché immobilier<br />

Les défis démographiques ont également un impact<br />

sur le marché immobilier. L’augmentation du nombre<br />

de ménages liée au vieillissement de la population qui<br />

se poursuit n’aura un impact sur les prix du marché<br />

secondaire que dans la mesure où l’offre de logements<br />

serait incapable de s’adapter. Sur les quinze dernières<br />

années, l’offre s’est adaptée aux mouvements démographiques,<br />

limitant ainsi l’impact de la pression démographique<br />

sur les prix. La capacité d’adaptation de<br />

l’offre est donc centrale. Or les obstacles à une adaptation<br />

optimale se multiplient. En effet, un accroissement<br />

net de plus de 50.000 logements chaque année sera<br />

nécessaire à l’avenir, mais cet accroissement pourrait<br />

se heurter aujourd’hui à la pénurie de terrains à bâtir.<br />

Par ailleurs, le vieillissement de la population est un<br />

déterminant fondamental de l’activité sur les différents<br />

marchés résidentiels. Concernant les appartements, le<br />

nombre de transactions devrait bénéficier d’une tendance<br />

de fond positive jusqu’en 2020.<br />

Le vieillissement de la population a aussi un impact sur<br />

le secteur immobilier réservé aux aînés. À cet égard, il<br />

faut souligner que la mise en place rapide d’une réponse<br />

aux futurs besoins en lits, dans les maisons de repos et<br />

les maisons de soins, est aussi essentielle que la coordination<br />

de celle-ci avec un soutien aux deux autres secteurs:<br />

les soins à domicile et les résidences-services. En<br />

effet, ceux-ci permettent de différer l’entrée en maisons<br />

de repos et maisons de soins et donc de limiter le besoin<br />

en lits. Des différentes simulations présentées dans<br />

l’étude, il ressort que les critères officiels actuels ont le<br />

double inconvénient de sous-estimer à la fois la pénurie<br />

apparue ces dernières années et les besoins de long<br />

terme. Les projections tablent sur un besoin de 20.000<br />

à 30.000 lits pour l’ensemble du pays d’ici 2020, en fonction<br />

du critère retenu. Quelle que soit l’option choisie,<br />

elle nécessitera la levée d’un certain nombre d’obstacles<br />

pour qui veut laisser le marché immobilier des aînés<br />

disponible et accessible pour le plus grand nombre.

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