Février 12 - BECI
Février 12 - BECI
Février 12 - BECI
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
dossier<br />
Immobilier<br />
DÉBAT<br />
Les aéroports belges : pour quand une stratégie cohérente <br />
Sur un territoire aussi étroit que la Belgique, est-il normal que les trois principaux aéroports se<br />
livrent à une guéguerre commerciale Poser la question, ce n’est pas nécessairement y répondre,<br />
tant le dossier est complexe.<br />
54<br />
N° 02 - FÉVRIER 20<strong>12</strong> - ENTREPRENDRE<br />
© Eric Herchaft/Reporters<br />
Peut-on concevoir une stratégie commune pour les aéroports belges <br />
Si l’on excepte les deux aéroports flamands que sont<br />
Ostende (37.555 mouvements en 2011, 232.682 passagers<br />
de compagnies charters et 57.381 tonnes de fret) et<br />
Anvers-Deurne (52.701 mouvements, principalement d’avions<br />
d’affaires, 166.078 passagers, dont ceux de CityJet, ex-VLM), le<br />
marché belge du trafic aérien se divise essentiellement en trois.<br />
Brussels Airport arrive en tête et est régulé par les autorités<br />
fédérales, tandis que Liège-Bierset et Charleroi-Gosselies (voir<br />
encadrés) sont du ressort de la Région wallonne. Peut-on, dès<br />
lors concevoir une stratégie commune pour ces trois aéroports,<br />
bien qu’ils aient des statuts différents <br />
Sujet sensible<br />
Disons tout de suite que ce sujet est très sensible, surtout si<br />
l’on aborde la question des subsides aux aéroports régionaux,<br />
une situation que l’aéroport de Bruxelles considère comme de<br />
la concurrence déloyale. Cette position est d’ailleurs partagée<br />
par les compagnies qui desservent Brussels Airport et qui<br />
considèrent que la Région wallonne subsidie indirectement<br />
leurs concurrents directs.<br />
Belgocontrol<br />
Prenons le cas du trafic aérien. Celui-ci est, dans notre pays,<br />
du ressort de la société autonome à participation publique<br />
Belgocontrol. Selon l’accord de coopération conclu en 1989<br />
lors de la régionalisation des aéroports wallons, Belgocontrol<br />
doit assurer à ses frais la sécurité du trafic aérien que celui-ci<br />
représentait à l’époque. Toutefois, le trafic lié à l’accroissement<br />
des opérations est financé par la Région wallonne, ce qui a<br />
représenté 6,6 millions d’euros en 2011. Cela signifie donc que<br />
l’aéroport, toutes charges confondues, doit moins facturer à<br />
ses compagnies clientes. D’autant plus que la Région prend<br />
également en charge les investissements en infrastructures<br />
ou en sécurité au sol, par exemple.Mais comme Belgocontrol<br />
doit être autosuffisante, elle se rattrape en quelque<br />
sorte sur les redevances d’atterrissage au seul aéroport de