Rapport sur les "apparitions" - Medjugorje senza maschera
Rapport sur les "apparitions" - Medjugorje senza maschera
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Je passe <strong>sur</strong> <strong>les</strong> raisons qui me firent douter de la réalité des apparitions : ce sont cel<strong>les</strong><br />
que j'expose dans mon rapport au chapitre "Critères des extases actuel<strong>les</strong>" et dont je n'avais<br />
<strong>sur</strong> le coup qu'une première idée.<br />
J'ai mis à peu près cinq mois pour retrouver ma confiance dans <strong>les</strong> apparitions, au<br />
point de témoigner face à la caméra d'un journaliste, le père Jean-Claude Darrigaud. J'avais<br />
pourtant encore un doute, mais si faible que je le passais sous silence.<br />
Entre temps, comme j'étais très souvent à proximité de l'église, on me demanda de<br />
plus en plus de services, et <strong>sur</strong>tout de m'occuper de l'hébergement des pèlerins, pèlerins que je<br />
tâchais d'aiguiller vers <strong>les</strong> plus pauvres du village.<br />
On me posait de plus en plus de questions <strong>sur</strong> <strong>les</strong> apparitions et <strong>les</strong> messages mais, la<br />
plupart du temps, je ne savais y répondre car, n'ayant même pas pu lire encore le livre de<br />
Laurentin, j'en "savais" moins que la plupart des pèlerins français. C'est donc dans le souci<br />
d'informer <strong>les</strong> pèlerins que je tâchais de m'informer moi-même et c'est ainsi que je<br />
commençais d'aller de déception en déception. Cela commença avec le livre de Laurentin dont<br />
de nombreuses inexactitudes et exagérations me sautèrent aux yeux.<br />
Ma recherche de l'information fut facilitée de façon souvent inespérée : d'abord, je<br />
commençais à me débrouiller plus ou moins en croate, ensuite un prêtre français me prêta une<br />
voiture, un journaliste un magnétophone, des pèlerins français dont je m'étais chargé firent<br />
une quête qui me permit de subsister quelque temps sans devoir travailler.<br />
En novembre 84, je réussis à parler très longuement avec Laurentin. Je lui exposais<br />
mes doutes qu'il ne réussit guère à dissiper. Je participais à son enquête et découvris de<br />
nouvel<strong>les</strong> objections, en particulier au cours de notre rencontre avec Ivan Ivanković (Cf.<br />
rapport C/a). Peu après, Jim Tibbets, un reporter américain me demanda de lui servir<br />
d'interprète auprès de Mgr Žanić. Je m'attendais à ce que l'évêque cherchât à "démolir" <strong>les</strong><br />
apparitions, mais pas du tout à ce qu'il disposât de documents aussi incontestab<strong>les</strong>. En<br />
particulier, il nous fit écouter un enregistrement des premières apparitions durant <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />
<strong>les</strong> voyants s'adressaient à la Gospa à haute voix alors que tout le monde me disait qu'ils ne<br />
l'avaient jamais fait.<br />
À partir de ce moment, je me consacrais totalement à cette enquête, en moyenne de<br />
huit à dix heures par jour, jusqu'à aujourd'hui. J'allais de découverte en découverte,<br />
l'authenticité m'apparaissant de plus en plus indéfendable.<br />
Quand je quittais Meñugorje, le 15 janvier 85, je n'étais pourtant pas encore convaincu<br />
tout à fait que la Vierge Marie n'y apparaissait pas. C'est pourquoi je demandai à Louis<br />
Bélanger de ne pas enregistrer ni publier mon témoignage.<br />
Je suis certain, à présent, qu'elle n'y apparaît pas et presque sûr que <strong>les</strong> voyants ne<br />
voient rien à proprement parler, même s'ils croient voir quelque chose, à cause d'une<br />
autosuggestion quotidienne de plus de quatre ans.<br />
Je n'ai pas perdu la foi à Meñugorje, mais elle fut mise à rude épreuve. La leçon<br />
essentielle que j'en tire c'est qu'il me semble que Jésus préfère quelqu'un qui cherche<br />
sincèrement même s'il Le refuse encore que quelqu'un qui se prétend chrétien mais qui se<br />
trompe lui-même et trompe <strong>les</strong> autres en considérant sa foi comme une chose acquise une fois<br />
pour toutes et non pas à conquérir chaque jour.<br />
D'autre part, j'ai accentué encore mon horreur de l'obscurantisme, de la crédulité, de la<br />
superstition, du rite pour le rite, des explications faci<strong>les</strong> et hâtives, du mythe du bon sauvage.<br />
Jésus nous veut simp<strong>les</strong> en esprit, pas simp<strong>les</strong> d'esprit. Par contre, j'ai plus que jamais le goût<br />
de la vérité et aussi de la véritable recherche scientifique et objective dans le sens où elle<br />
ouvre à une connaissance de la création qui mène à Dieu (même si j'ai appris à me méfier des<br />
pseudos scientifiques et des scientifiques qui s'aventurent <strong>sur</strong> un terrain qui n'est pas le leur).<br />
La "Gospa" de Meñugorje insiste avant tout <strong>sur</strong> la prière. Mais la prière qu'elle a<br />
provoquée mène à l'obscurantisme et à l'erreur. J'en conclus (hâtivement peut-être) que toute<br />
<strong>Medjugorje</strong> <strong>senza</strong> <strong>maschera</strong> − www.marcocorvaglia.com<br />
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