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Rapport sur les "apparitions" - Medjugorje senza maschera

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manière douce, cherchant à convaincre <strong>les</strong> religieux d'obéir ; mais, voyant l'inutilité de ses<br />

efforts, passa à la menace : en 1972, il interdit la célébration du chapitre provincial,<br />

l'autorisant seulement après un an ; en 1975, le Saint-Siège publia le décret définitif <strong>sur</strong> la<br />

distribution des paroisses, auquel <strong>les</strong> franciscains s'opposèrent en bloc. C'est pourquoi, en<br />

1976, il destitua intégralement le gouvernement de la province, interdisant à celle-ci d'envoyer<br />

une délégation au chapitre général de 1978. Discordes, scanda<strong>les</strong>, litiges entre religieux et<br />

prêtres séculiers et aussi entre fidè<strong>les</strong> donnèrent une image peu édifiante de l'Église !<br />

En 1980, le différent s'est exacerbé : monseigneur Petar Čule démissionna et lui succéda son<br />

coadjuteur, monseigneur Žanić. En cette occasion fut créée la nouvelle paroisse de la<br />

cathédrale, avec un territoire prélevé <strong>sur</strong> la paroisse franciscaine de Mostar. (NDJL : La<br />

cathédrale elle-même a été construite par Čule, mais inaugurée par Žanić) Et ce fut aussitôt<br />

une guerre ouverte : deux frères, Ivan Prusina et Ivica Vego, s'y engagèrent tellement que le<br />

Saint-Siège fut contraint de <strong>les</strong> punir durement : ils furent suspendus "a divinis", relevés de<br />

leurs vœux et expulsés de l'ordre, par une déclaration de la Curie générale des frères mineurs<br />

en date du 29 janvier 1982. 'Ils ne sont pourtant pas partis', commente monseigneur Žanić, 'ils<br />

sont encore là, au couvent, soutenus par un nombre restreint de confrères ; ils continuent à<br />

célébrer la messe, à confesser, à bénir <strong>les</strong> maisons <strong>sur</strong> le territoire de la nouvelle paroisse<br />

cathédrale.' " (Jesus, janvier 85, p. 23 ; Cf. p 56 F/c/1/3)<br />

2) On croit souvent que <strong>les</strong> franciscains furent <strong>les</strong> premiers et <strong>les</strong> seuls à évangéliser<br />

l'Herzégovine. En réalité, ils y furent précédés par <strong>les</strong> dominicains, auxquels ils s'opposèrent.<br />

Et, à cette époque (XIII e ou XIV e siècle), on ne s'opposait pas seulement au moyen de paro<strong>les</strong><br />

et de polémiques, y compris à l'intérieur de l'Église. Les moines étaient aussi des guerriers qui<br />

"convertissaient" <strong>les</strong> infidè<strong>les</strong> le sabre au poing. C'est donc à l'issue d'une lutte fratricide que<br />

<strong>les</strong> franciscains se rendirent maîtres du terrain. Les franciscains prétendent que s'ils furent <strong>les</strong><br />

seuls à demeurer durant l'occupation turque, c'est parce que le clergé séculier avait fui. En fait,<br />

il semble que ce clergé séculier ait fui <strong>les</strong> franciscains autant que <strong>les</strong> Turcs.<br />

Ils disent aussi avoir énormément souffert des persécutions turques. C'est sûrement vrai, mais<br />

cela n'allait pas sans compromis ni compromissions. Outre des moines et des guerriers, <strong>les</strong><br />

franciscains étaient aussi des politiques qui <strong>sur</strong>ent habilement, au long de ces quatre sièc<strong>les</strong>,<br />

partager le pouvoir avec <strong>les</strong> infidè<strong>les</strong>.<br />

Il n'est pas question pour moi de dénigrer un ordre qui, comme le reconnaît Žanić lui-même,<br />

"s'est acquis de très grands mérites" durant cette occupation. Il s'agit, là comme ailleurs, de<br />

rétablir autant que possible la vérité quelque peu embellie par <strong>les</strong> héros eux-mêmes, seuls<br />

chroniqueurs de cette époque, avec cette réserve que je n'ai pu encore trouver aucun ouvrage<br />

traitant de cela.<br />

Je ne pourrais citer que cette phrase, la seule que j'ai trouvée dans l'œuvre pourtant<br />

monumentale de Daniel Rops : "Charlemagne, conquérant de la Pannonie et de la Croatie, y<br />

avait amené aussitôt des missionnaires." (L'Église des temps barbares, p. 581) Charlemagne<br />

étant mort en 814 et Saint François né en 1182, il apparaît plus que probable que <strong>les</strong><br />

franciscains arrivèrent en Herzégovine alors que ce pays était déjà fortement, sinon totalement<br />

christianisé.<br />

<strong>Medjugorje</strong> <strong>senza</strong> <strong>maschera</strong> − www.marcocorvaglia.com<br />

3) Žanić raconte : "… Les franciscains sont toujours pour le gouvernement. (NDJL : Ce<br />

n'est pas vrai pour Zovko, nostalgique des Oustachis, c'est-à-dire d'extrême droite) Ils font<br />

aussi des choses très bien. Mais ils mènent une politique de collaboration avec le<br />

gouvernement. Pendant l'occupation turque, certains franciscains ont été tués mais <strong>les</strong> autres<br />

étaient très amis, très favorab<strong>les</strong> aux Turcs. Pendant l'occupation autrichienne, ils étaient très<br />

proches du gouvernement autrichien. À l'époque de la première Yougoslavie (NDJL : sans<br />

doute 1918-1941), ils ont eu un ministre à Belgrade. À l'époque du gouvernement Oustachi de<br />

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