Rapport d'évaluation à mi-parcours du - ACT - Advanced ...
Rapport d'évaluation à mi-parcours du - ACT - Advanced ...
Rapport d'évaluation à mi-parcours du - ACT - Advanced ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Evaluation externe à <strong>mi</strong>-<strong>parcours</strong> <strong>du</strong> Projet HAADI-Nord – rapport provisoire<br />
11<br />
ouest <strong>du</strong> pays). Ensemble, ces 4 communes couvrent une superficie de 9.801 km² (3.463 km² pour<br />
Kandi ; 4.403 km² pour Banikoara ; 833 km² pour Cobly et 1.102 km² pour Boukoumbé).<br />
Le climat de la zone varie de soudano-guinéen dans les deux communes de l’Atacora à soudanais<br />
dans celles de l’Alibori. Il est caractérisé par deux saisons : une saison sèche qui va de novembre à<br />
avril et une saison des pluies qui s’étend de mai à octobre. La pluviométrie moyenne est de 1.200 mm<br />
dans le sud des départements et de 900 mm dans le nord mais tend à régresser selon les<br />
observations faites au cours des dernières années.<br />
Les sols des 4 communes sont <strong>du</strong> type ferrugineux tropical à concrétion. Le relief présente des<br />
variétés d’une commune à l’autre avec la spécificité qu’il est fortement accidenté dans la commune de<br />
Boukoumbé. La végétation do<strong>mi</strong>nante est une savane arborée qu devient arbustive plus au nord dans<br />
la frange soudano-sahélienne. L’érosion des sols et l’appauvrissement des terres affectent une<br />
grande partie de la zone, spécialement dans l’Atacora.<br />
Les eaux souterraines sont disponibles mais dans des conditions très variables de stockage et<br />
d’accessibilité. On distingue les zones suivantes :<br />
<br />
<br />
la Pénéplaine <strong>du</strong> Nord : zone de socle<br />
la zone de savane arbustive, arborée et boisée sur socle granitique à inselbergs ; les aquifères ne<br />
sont pas continus mais ‘en poche’ dans les roches altérées et discontinus "libres" dans les<br />
fractures <strong>du</strong> socle, de 40 à 80 m de profondeur dans la majeure partie de la zone.<br />
le bassin de la Sota : zone de formations sédimentaires ;<br />
<br />
la vallée <strong>du</strong> Niger : zone alluvionnaire faiblement peuplée.<br />
Selon des résultats <strong>du</strong> recensement général de la population et de l’habitat de 2002, les quatre<br />
communes totalisent une population de 354.462 habitants (95.206 pour Kandi ; 152.028 pour<br />
Banikoara ; 46.660 pour Cobly et 60.568 pour Boukoumbé), soit une densité de peuplement de 36<br />
habitants au km².<br />
Dans le département de l’Atacora, de nombreux groupes ethniques d’agriculteurs, avec des langues<br />
et cultures spécifiques, peuplent les communes de Boukoumbé et de Cobly. Les communes de<br />
Banikoara et Kandi <strong>du</strong> département de l’Alibori sont principalement peuplés par les Bariba<br />
(agriculteurs) vivant dans des villages concentrés, les Peuhl (éleveurs) et les Gando (anciens<br />
esclaves des Bariba et des Peuhls) vivant dans des campements dispersés autour des villages<br />
Bariba.<br />
L’écono<strong>mi</strong>e est essentiellement agricole au niveau des quatre communes. L’agriculture est itinérante<br />
tant qu’il existe une possibilité d’accroître les superficies, même sur des collines. La forte adoption de<br />
la culture attelée dans les deux communes de l’Alibori explique le rythme très accéléré de<br />
défrichement actuel des terres.<br />
Les agriculteurs des deux départements de l’Alibori pratiquent les cultures vivrières, avec le maïs en<br />
tête, suivi <strong>du</strong> sorgho, arachide, niébé, .... Mais le coton reste leur spécialité. La pro<strong>du</strong>ction fruitière et<br />
sylvicole s’insère progressivement avec l’installation de vergers de manguiers, d’anacardier, et des<br />
plantations de teck et d’eucalyptus.<br />
Les cultures vivrières (sorgho, <strong>mi</strong>l, maïs, riz, haricot, igname) sont les spéculations culturales au<br />
niveau des deux communes de l’Atacora. A celles-ci s’ajoute la culture <strong>du</strong> coton qui prend de<br />
l’ampleur dans certaines localités.<br />
Michel Sonet et Idelphonse Elegbé, pour la S.H.E.R. Ingénieurs-Conseil S.A.