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SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...

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VII. Discussion<br />

1. Interaction virus-cellule<br />

montré que la protéine H de la souche vaccinale Hallé qui induit la fusion dans les cellules<br />

HeLa, induit la fusion quand elle est co-exprimée avec la protéine F à partir de cDNA. Par<br />

contre la protéine H de la souche sauvage Ma93F, qui ne donne pas de fusion dans les cellules<br />

HeLa , n’induit pas de fusion quand elle est co-exprimée avec la protéine F à partir de cDNA.<br />

Cette différence de comportement a été attribuée aux acides aminés 451 et 481 de la protéine<br />

H. Par contre, des études plus récentes suggèrent que la protéine H du virus de la rougeole<br />

n’est pas impliquée dans la détermination de la fusion cellulaire, ni dans la détermination de<br />

la spécificité de l’hôte (Takeuchi et al., 2002). Ces auteurs ont montré que la co-expression de<br />

la protéine H d’une souche vaccinale de virus de la rougeole Edmonston (Ed) avec la protéine<br />

F induit la fusion dans les cellules Véro. Par contre, la co-expression de la protéine H d’une<br />

souche sauvage de virus de la rougeole (IC-B) avec la protéine F ne donne pas de fusion dans<br />

ces cellules. Afin de déterminer le rôle de la protéine H dans l’infection virale, un<br />

recombinant IC-B contenant le cDNA de la protéine H de la souche Ed (IC/Ed-H) et un autre<br />

recombinant Ed contenant le cDNA de la protéine H de la souche IC-B (Ed/IC-H) ont été<br />

générés. Dans les deux cas, on observe la formation de syncytia dans les cellules Véro ce qui<br />

suggère que d’autres protéines du virus de la rougeole que la protéine H déterminent le<br />

tropisme cellulaire. De plus, dans cette étude, l’utilisation d’un anticorps monoclonal dirigé<br />

contre CD46 ne bloque pas la réplication, ni la formation de syncytia par le recombinant<br />

Ed/IC-H. La question relative au mode d’entrée du recombinant Ed/IC-H dans les cellules<br />

Véro soulignée dans cette étude est similaire à celle que nous avons posée. Sachant que la<br />

molécule S<strong>LA</strong>M n’est pas exprimée sur les cellules Véro, par quel mécanisme le recombinant<br />

Ed/IC-H infecte t-il ces cellules ? Cette question vient conforter notre idée, à savoir la<br />

présence éventuelle d’un troisième récepteur, non encore identifié, sur les cellules Véro, pour<br />

certaines souches de virus de la rougeole.<br />

L’idée de l’existence d’un troisième récepteur pour le virus de la rougeole est de plus<br />

en plus présente et plusieurs autres études en font allusion. En effet, Hashimoto et al., (2002)<br />

ont généré un virus recombinant MV(IC 323-EGFP) qui exprime une protéine fluorescente à<br />

partir de la souche sauvage de la rougeole IC-B. Leur étude montre que ce virus recombinant<br />

infecte non seulement les cellules exprimant la molécule S<strong>LA</strong>M (B95a, Véro/S<strong>LA</strong>M), mais<br />

aussi les cellules S<strong>LA</strong>M-négatives (Véro/Néo, Jurkat). Bien que l’infection des cellules<br />

S<strong>LA</strong>M-négatives par ce virus recombinant puisse être bloqué par les anticoprs dirigés contre<br />

l’hémagglutinine et la protéine de fusion, les anticorps dirigés contre la molécule CD46 quant<br />

à eux, ne bloquent pas l’infection. Ces résultats indiquent que ce virus recombinant utilise un<br />

récepteur autre que CD46 et S<strong>LA</strong>M. Dans le même ordre d’idée, les études de Manchester et<br />

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