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SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...

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I.Le virus de la rougeole<br />

6. Pathologie<br />

bonne corrélation entre la protection et les taux d’anticorps neutralisants circulants. Tous ces<br />

changements s’accompagnent d’un état d’immunodéficience, qui, bien que réversible, peut<br />

persister pendant des mois, augmentant ainsi la susceptibilité du malade à des infections<br />

opportunistes.<br />

I.6.2. Immunosuppression<br />

L’immunosuppression a été décrite pour la première fois il y a environ cent ans, au<br />

cours des infections par le virus de la rougeole (Von Pirquet, 1908). Si la rougeole est<br />

l’infection virale responsable de la majorité des cas de mortalité et de morbidité chez les<br />

enfants dans le monde, c’est le phénomène de l’immunosuppression conduisant à des<br />

infections secondaires virales et bactériennes qui fait le plus de victimes. L’état<br />

d’immunosuppression peut persister plusieurs semaines voire plusieurs mois, en particulier<br />

chez les enfants soufrant de malnutrition. Le paradoxe ici est que, malgré cette attaque sur le<br />

système immunitaire, le virus de la rougeole induit une excellente réponse immune<br />

conduisant à une immunité à vie. Par contre, les souches vaccinales induisent une<br />

immunosuppression moyenne et les réponses humorales sont moins importantes et seraient de<br />

plus courte durée (Fireman et al., 1969 ; Hussey et al., 1996). Les mécanismes impliqués dans<br />

l’immunosuppression n’ont pas été élucidés, mais les études de certains laboratoires suggèrent<br />

que plusieurs voies du système immunitaire seraient impliquées. Il est actuellement<br />

impossible d’évaluer si l’une d’elles contribue de façon majoritaire. Parmi les meilleures<br />

approches, on peut citer le fait que :<br />

i) Bien que moins de 1% des lymphocytes B et T circulants soient infectés, on<br />

observe une lymphopénie transitoire chez les enfants infectés. Le rapport<br />

CD4/CD8 est maintenu (Arneborn & Biberfeld, 1983 ; Griffin et al., 1986).<br />

ii) L’infection des monocytes par le virus inhibe la synthèse d’IL-12, une cytokine<br />

importante dans l’immunité à médiation cellulaire. Ces études montrent que cette<br />

régulation négative se fait via l’interaction avec CD46 et donc serait limitée aux<br />

souches vaccinales (Karp, 1999).<br />

iii) Les cellules B et T infectées par le virus de la rougeole sécrètent un facteur soluble<br />

qui bloque la prolifération des cellules B non infectées (Fujinami et al., 1998 ; Sun<br />

et al., 1998). De même, l’interaction des PBLs infectés par le virus de la rougeole<br />

inactivé aux UV avec les lymphocytes sains bloque le cycle cellulaire de ces<br />

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