SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...
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VIII. Conclusions et perspectives<br />
L’OMS estime qu’il y a environ 800 000 morts par an dans le monde dus à la<br />
rougeole. L’Afrique sub-Saharienne compte à elle seule plus de la moitié de ce chiffre. La<br />
réduction de la mortalité associée à la rougeole est un problème prioritaire de santé public<br />
dans les pays en développement. L’éradication de la rougeole est théoriquement possible car<br />
aucun réservoir animal n’est connu et le vaccin contre la rougeole est efficace. En pratique, la<br />
rougeole est une maladie très contagieuse, ce qui rend son éradication difficile. L’interruption<br />
de la transmission nécessite que plus de 95% de la population soit vaccinée. La difficulté à<br />
atteindre la couverture vaccinale requise dans les pays en développement et le fait que le<br />
public dans les pays industrialisés ne soit pas conscient de l’impact de la rougeole sur la santé<br />
ne facilitent pas la lutte contre cette maladie. Cependant, le succès des programmes de lutte<br />
contre la rougeole aux Etats-Unis et en Amérique du Sud a montré que la rougeole peut être<br />
éliminée. Mais la réintroduction du virus importé a fait prendre conscience que la lutte contre<br />
la rougeole devrait être effectuée en même temps dans toutes les régions du monde. Les<br />
campagnes de vaccination lancées par l’OMS sont actuellement mises en place dans le monde<br />
entier.<br />
L’épidémiologie moléculaire est un outil indispensable au suivi de l’impact de ces<br />
campagnes sur l’épidémiologie de la rougeole. Elle a permis de montrer une diversité<br />
génétique parmi les différentes souches de virus de la rougeole. Pour faciliter ces études, une<br />
banque de séquences a été mise en place par l’OMS. Cependant, plusieurs études ayant<br />
montré des différences antigéniques entre les souches vaccinales et certaines souches<br />
sauvages, il serait intéressant d’établir une banque d’anticorps qui permettrait de faire la<br />
différence entre les génotypes. La technique de marquage avec les anticorps est plus rapide et<br />
facile à réaliser dans les laboratoires des pays en développement que la technique de<br />
séquençage qui nécessite un équipement onéreux.<br />
Les études d’adaptation du virus de la rougeole aux cellules en culture a permis de<br />
suggérer qu’il y aurait des récepteurs autres que S<strong>LA</strong>M pour les souches sauvages du virus de<br />
la rougeole. L’identification de ces récepteurs permettra de mieux comprendre les<br />
observations faites sur la pathologie de la rougeole où l’on constate qu’il y a des différences<br />
entre la distribution tissulaire du virus et la distribution des récepteurs à la surfaces des<br />
cellules.<br />
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