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SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...

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VII. Discussion<br />

2. Epidémiologie<br />

VII.2. EPI<strong>DE</strong>MIOLOGIE<br />

Depuis l’introduction de la vaccination contre la rougeole, la mortalité et la morbidité<br />

ont été réduites de façon drastique. Dans certaines régions du monde (par exemple les Etats-<br />

Unis) les souches endogènes ont été éradiquées et ceci constitue une étape importante vers<br />

l’éradication globale de la rougeole dans le monde. Cependant, pour interrompre la<br />

transmission du virus, plus de 95% de la population devrait être protégée. Il s’est avéré<br />

impossible d’atteindre des niveaux élevés de protection avec la vaccination de routine. De ce<br />

fait, dans plusieurs régions, la vaccination de routine à l’âge de 9 mois a été supplémentée par<br />

une seconde dose à un âge tardif. D’autres pays ont opté pour des campagnes de vaccination<br />

de masse, au cours desquelles tous les enfants sont vaccinés sans tenir compte de l’histoire de<br />

leur vaccination.<br />

Notre étude réalisée sur des souches de virus de la rougeole isolées en Afrique de<br />

l’Ouest et en Afrique Centrale se situe juste avant la mise en œuvre de ces grandes campagnes<br />

de vaccination dans les pays africains. Bien que la diversité génétique entre les isolats obtenus<br />

de différentes régions géographiques soit établie, il existe par contre très peu d’informations<br />

quant à la variété du virus de la rougeole au cours de la même épidémie.<br />

Notre étude a montré qu’il y avait une forte homogénéité entre les virus isolés pendant les<br />

épidémies de rougeole en Afrique. En effet, les séquences de trois souches isolées en Gambie<br />

(1993) montrent une différence de trois nucléotides au niveau du gène H. Toutes ces<br />

mutations sont silencieuses. De même, l’analyse des séquences de quatre autres souches<br />

isolées au Cameroun (2001) indique une différence de trois nucléotides dans le gène H dont<br />

une seule entraîne un changement d’acide aminé dans la souche CR83. Ces résultats<br />

concordent avec les données obtenues en Corée, au Japon. En effet, les travaux de Na et al.,<br />

(2001) montrent que les séquences de gènes H et N des souches de virus de la rougeole<br />

isolées pendant l’épidémie de 2000 ont un degré d’homologie supérieur à 99,8%. Ces souches<br />

appartiennent toutes au génotype H1. Des résultats similaires ont été obtenus avec les souches<br />

circulant au Brésil pendant l’épidémie de 1997. L’analyse des séquences des gènes N de 8<br />

souches isolées pendant cette période montre qu’elles sont identiques et appartiennent toutes<br />

au génotype D6 (Siqueira et al., 2001). De même, les résultats obtenus (El-Mubarak et al.,<br />

2002) sur les souches isolées au Soudan montrent une homologie de séquences dans le gène N<br />

avec une divergence nucléotidique inférieure à 1,3% sur une période de 3 ans (1997-2000).<br />

Toutes ces souches appartenaient au génotype B3.1.<br />

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