SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...
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VII. Discussion<br />
2. Epidémiologie<br />
fait que pendant nos travaux effectués à Yaoundé, le virus de la rougeole a été isolé<br />
dans certains cas 9 jours après l’éruption.<br />
Plusieurs études ont noté l’existence d’une différence d’antigénicité entre certaines<br />
souches sauvages africaines et les souches vaccinales de virus de la rougeole.<br />
Notre étude montre que, contrairement à la souche vaccinale Hallé, les souches de<br />
virus appartenant au génotype B3.2 ne sont pas reconnues par l’anticorps F186<br />
dirigé contre la protéine F du virus de la rougeole. De plus, un autre anticorps<br />
BH30 dirigé contre l’hémagglutinine, se lie à ces virus avec une efficacité 10 fois<br />
inférieure à celle de la souche vaccinale. Les études réalisées dans le laboratoire de<br />
Muller ont donné des résultats qui vont dans le même sens que notre étude. En<br />
effet, des tests de neutralisation effectués avec une série d’anticorps monclonaux et<br />
polyclonaux montre que toutes les souches vaccinales sont neutralisées par tous les<br />
anticorps monoclonaux, tandis que certaines souches sauvages sont neutralisées<br />
par seulement 60% des anticorps monoclonaux (Muller, 2001). Ces résultats<br />
suggèrent qu’il existe une différence d’antigénicité significative entre certaines<br />
souches sauvages et les souches vaccinales, qui rend les premières plus résistantes<br />
aux anticorps induits par la vaccination. De telles souches seraient à l’origine de<br />
l’infection observée dans les populations vaccinées.<br />
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