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SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...

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IV. Epidémiologie moléculaire du VR<br />

5. Epidémiologie moléculaire : outil de contrôl<br />

- d’identifier la source et les voies de transmission du virus<br />

- d’observer les modifications des génotypes viraux au cours du temps dans une région<br />

donnée<br />

- de documenter l’interruption de la transmission du virus de la rougeole<br />

- d’évaluer l’efficacité des programmes de vaccination<br />

Dans le cadre de la lutte contre la rougeole, la surveillance virologique a permis de<br />

constater, qu’avec le temps, les génotypes régionaux ou endémiques changent à cause d’une<br />

réintroduction continue du virus de la rougeole dans les régions où le virus endogène a été<br />

éliminé. Il en résulte une diversité de génotypes comme c’est les cas aux Etats-Unis et en<br />

Europe (Rima et al., 1995).<br />

Dans les pays où les campagnes de vaccination soutenues ont permis d’éliminer ou de<br />

réduire considérablement les cas de rougeole, l’épidémiologie moléculaire permet de faire la<br />

différence entre les cas de rougeole causés par un virus endémique et ceux qui sont causés par<br />

un virus importé. L’étude des souches de virus responsables de l’épidémie de rougeole<br />

survenue au Luxembourg en 1996 a montré qu’ils appartenaient au génotype C2. La<br />

comparaison des séquences de la partie C-terminale de la protéine N a montré une variabilité<br />

nucléotidique de 0,2% (Hanses et al., 2000) parmi ces virus. Cependant, en 1997 il y a eu<br />

plusieurs cas sporadiques de rougeole dans ce pays, laissant croire que le virus continue de<br />

circuler de façon persistante dans la population. Bien que les virus responsables des cas<br />

sporadiques appartiennent au même génotype que ceux de l’année précédente, la variabilité<br />

nucléotidique entre les échantillons de 1996 et 1997 était 4 fois supérieure à celle qui a été<br />

observée parmi les virus de 1996. Ce qui veut dire que les virus responsables des épidémies<br />

de 1996 n’étaient pas impliqués dans l’apparition des cas sporadiques de 1997. Il apparaît que<br />

la circulation des virus responsables de l’épidémie de 1996 s’est arrêtée et que les cas de<br />

rougeole sporadiques étaient dus à une réintroduction du virus.<br />

Aux Etats-Unis où le virus de la rougeole est devenu rare à cause des efforts de<br />

vaccination intenses, la surveillance des cas de rougeole entre 1994 et 2000 n’a pas permis de<br />

détecter de transmission d’un génotypesauvage. Par contre, la diversité des génotypes détectés<br />

au cours de ces 7 dernières années (11 génotypes) indique l’existence de multiples sources<br />

d’importation du virus (WHO, 2001b). Parmi les 100 cas de rougeoles rapportés aux Etats-<br />

Unis en 1999, 66 ont été identifiés comme des cas importés (CDC, 2000). Grâce à<br />

l’épidémiologie moléculaire, l’origine des virus impliqués dans les épidémies de rougeole<br />

survenus aux Etats-Unis en 1994 a pu être identifiée. Il a été montré que ces virus provenaient<br />

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