03.05.2015 Views

SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...

SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...

SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

I.Le virus de la rougeole<br />

5. Cycle viral<br />

I.4.6. La protéine large ( L)<br />

La protéine L est la protéine la moins abondante de toutes les protéines structurales<br />

(environ 50 copies par virion). Sa grande taille (2183 acides aminés) et sa localisation dans le<br />

complexe actif de transcription viral suggèrent qu’elle jouerait le rôle de polymérase virale<br />

(Hamaguchi et al., 1983). Elle serait également responsable des activités guanilyl et méthyl<br />

transférase requises lors de la mise en place de la coiffe en position 5’ des ARNm.<br />

I.5. CYCLE VIRAL<br />

I.5.1. Attachement et pénétration du virus dans les cellules<br />

La glycoprotéine hémagglutinine H joue un rôle primordial dans l’attachement du<br />

virus à la cellule hôte. Elle interagit avec les récepteurs membranaires présents à la surface de<br />

la cellule. La spécificité de cette interaction définit le spectre d’hôte et le tropisme du virus.<br />

Le virus de la rougeole à l’état naturel n’infecte que l’homme. Les singes peuvent être<br />

infectés expérimentalement.<br />

La molécule CD46 a été identifiée en premier lieu comme le récepteur des souches<br />

vaccinales du virus de la rougeole (Dorig et al., 1993 ; Naniche et al., 1993a). Cette protéine<br />

connue pour sa fonction régulatrice du complément est exprimée de façon ubiquitaire dans les<br />

tissus humains. Les singes possèdent un homologue de CD46 (Liszewski & Atkinson, 1992,<br />

Naniche et al., 1992), par contre, aucune protéine homologue n’a été identifiée chez la souris.<br />

Cette protéine comporte une queue cytoplasmique située en son extrémité C-terminale suivie<br />

d’une région transmenbranaire. Le domaine STP riche en sérine, thréonine, et proline, est<br />

proche de la membrane et constitue le site de O-glycosylation (Maisner et al., 1994). La partie<br />

N-terminale, extracellulaire est constituée de 4 séquences répétées (SCR). La protéine H<br />

interagit avec les deux SCR les plus extérieurs du récepteur CD46 (Figure 3). Plusieurs<br />

isoformes de CD46 sont obtenus par épissage alternatif des ARNm qui codent pour cette<br />

protéine. Il existe 14 isoformes de la molécule CD46 qui diffèrent par la longueur et la<br />

composition de leur domaine STP et de leur queue cytoplasmique (Johnstone et al., 1993).<br />

L’épissage au niveau du domaine STP génère les formes BC ou C, alors qu’au niveau de la<br />

queue cytoplasmique, il génère soit un fragment de 16 acides aminés (cyt1), soit un fragment<br />

de 23 acides aminés (cyt2). Quatre isoformes (BC1, BC2, C1 et C2) sont présents dans les<br />

cellules humaines et servent tous de récepteur pour le virus de la rougeole (Gerlier et al.,<br />

10

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!