SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...
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III. Etudes épidémiologiques<br />
5. Protection conférrée par la vaccination<br />
indique la présence d’une réponse humorale, mais ne reflète pas directement le niveau de<br />
protection. Par contre, le test de neutralisation mesure spécifiquement le taux d’anticorps<br />
neutralisants, mais ce test présente des inconvénients car il requiert un laboratoire adapté pour<br />
les cultures cellulaires et de ce fait n’est pas pratique pour les pays en développement. De plus<br />
il faut au minimum 10 jours pour obtenir des résultats.<br />
Le taux d’anticorps protecteur varie en fonction de la technique utilisée, ce qui cause<br />
un problème de standardisation. Des études utilisant le test de neutralisation des plaques<br />
suggèrent qu’un titre en anticorps inférieur à 120 ne serait peut-être pas protecteur (Chen et<br />
al., 1990). Afin de faciliter la normalisation des tests sérologiques, le PEV recommande<br />
d’analyser en parallèle les sérums à tester et les sérums de référence étalonnés avec le sérum<br />
antirougeoleux de référence international. On pourra ainsi convertir les résultats du test en<br />
unités internationales. Le développement de tests de plus en plus sensibles a soulevé le<br />
problème de la signification clinique des faibles taux d’anticorps. Des études ont mis en<br />
évidence, avec le test de neutralisation des plaques, des taux d’anticorps avant exposition au<br />
virus significativement plus faibles chez des personnes présentant quelques symptômes<br />
(fièvre, toux) que chez celles qui en avaient aucun. Ces résultats suggèrent qu’un certain taux<br />
d’anticorps avant exposition protégerait contre la rougeole classique, mais pas contre la<br />
rougeole atténuée ou cliniquement silencieuse (Chen et al., 1990).<br />
III.5.2. Durée de la protection<br />
Plusieurs enquêtes prospectives ont analysé la persistance des anticorps après la<br />
vaccination rougeoleuse et ont permis de montrer que plus de 85% des personnes vaccinées<br />
possédaient des anticorps 8 à 16 ans après la vaccination (Krugman, 1983 ; Dai et al., 1991).<br />
Cependant, le taux d’anticorps diminuerait avec le temps (Christenson & Bottiger, 1994). En<br />
effet, lors d’une étude effectuée en Chine, on a observé une diminution des anticorps pendant<br />
les quatre années suivant l’administration du vaccin. Huit ans après la vaccination, 12,9% des<br />
sujets n’avaient pas d’anticorps détectables (Xiang & Chen, 1983). La durée de protection<br />
dépend de plusieurs facteurs tels que le taux d’anticorps post-vaccinal, la région<br />
géographique, le niveau de restimulation du système immunitaire.<br />
La diminution du taux d’anticorps serait plus ou moins accentuée en fonction de la<br />
région géographique. Des études ont montré un déclin précoce du taux d’anticorps chez les<br />
Africains, notamment dans les zones où la malaria est endémique. Les avis sont mitigés sur le<br />
rôle de la malaria dans le déclin des anticorps. Il a été montré que la malaria diminue la<br />
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