SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE ...
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I.Le virus de la rougeole<br />
4. Structure et fonction des protéines du VR<br />
peptide-fusion, et l’autre, plus proche de la région transmembranaire, contient un motif<br />
« leucine zipper ». Ce dernier est très important car la mutation des leucines dans ce motif<br />
affecte la fusion (Buckland et al., 1992). De plus, le fragment F1 comporte une région riche<br />
en cystéines (résidus 337 à 381) qui est impliquée dans l’interaction avec la protéine H (Wild<br />
et al., 1994).<br />
Le fragment F2 comporte une séquence-signal d'environ 28 résidus en son extrémité<br />
N-terminale. De plus, il possède tous les sites de N-glycosylation (résidus asparagine 29, 61 et<br />
67), la glycosylation étant importante pour le transport vers la surface cellulaire. La mutation<br />
de ces asparagines altère la conformation de F et la capacité fusogénique de la protéine<br />
(Alkhatib et al., 1994b). Présente au niveau de la membrane sous forme de trimère, la protéine<br />
de fusion agit conjointement avec l'hémagglutinine au moment de la fusion membranaire<br />
(Wild et al., 1991).<br />
I.4.5. L'hémagglutinine (H)<br />
L'hémagglutinine est une glycoprotéine transmembranaire de type II. C'est la protéine<br />
d'attachement du virus au récepteur cellulaire. Contrairement aux virus parainfluenza et aux<br />
rubulavirus, la protéine d’attachement des morbillivirus ne possède pas d’activité<br />
neuraminidase ou estérase. La protéine H comporte dans son ectodomaine 13 résidus de<br />
cystéine très conservés entre les paramyxovirus. Parmi ceux–ci, les résidus<br />
287,300,381,394,494, 579, et 583 auraient un rôle important dans l’oligomérisation, le<br />
repliement de la protéine et participeraient probablement à la formation des ponts disulfures<br />
inter et intramoléculaire (Hu & Norrby, 1995). La protéine H est présente à la surface du<br />
virion sous forme de tétramère constitué de deux dimères. Les dimères sont formés de deux<br />
protéines reliées entre elles par des ponts disulfures et sont associés en tétramères grâce à des<br />
liaisons non covalentes. La protéine H aurait cinq sites potentiels de N-glycosylation<br />
(Alkhatib & Briedis, 1986). La glycosylation au niveau du résidu 215 serait hétérogène, ce<br />
qui pourrait expliquer l’observation régulière de deux types de protéines H sur gel de<br />
polyacrylamide (Ogura et al., 1991). La glycosylation est nécessaire pour le repliement,<br />
l’antigénicité, la dimérisation et l’exportation de la protéine de l’appareil de Golgi vers la<br />
menbrane cellulaire.<br />
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