Youma : roman martiniquais - Manioc

More documents

Recommendations

Info

— 130 —temps à autre des bandes de nègres y étaient passées encriant : « A bas les békés », mais depuis la tombée de lanuit tout désordre avait cessé. Les citoyens osèrentmême ouvrir leurs fenêtres et jeter un coup d'œil dehors.Ils entendirent l'appel des conques sans en comprendre lesens, et ils crurent à une nouvelle effervescence du côtédu port. Pourtant l'inquiétude s'accentua chez tous,lorsque le bruit de l'eau qui courait dans les ruisseaux enpente, l'eau de la montagne qui purifiait toutes les rues, sefit tout à coup plus violent que de coutume.— L'eau fait toujours beaucoup de bruit dans cetterue, dit M. de Kersaint, elle est tellement escarpée.Mais <strong>Youma</strong> entra tout à coup seule dans la chambreoù les hommes parlaient entre eux. D'un geste elle désignala fenêtre, et s'écria :— Ce n'est pas l'eau !L'ouïe des métis est d'une finesse extraordinaire àdistinguer les sons... Tout le monde se tut, et les hommesretinrent leur souffle pour mieux écouter.
XIVLa rue se remplit d'un lourd murmure pareil à celuides brisants lointains, qui s'enfla lentement en un rugissementsourd et continu. Ce bruit s'approcha, venant deshauteurs, accompagné d'un flamboiement pareil à celuid'un incendie. Immédiatement les lumières s'éteignirentdans toutes les maisons. Les portes furent barricadées.La rue se fit déserte comme un cimetière. Mais aux étagessupérieurs des maisons, derrière les volets à lattes, toutle monde pouvait regarder s'approcher la lueur et entendrevenir le rugissement.— Yo ka virii ! (i) s'écria <strong>Youma</strong>.Et soudain la grande rue fut envahie par un tonnerrede clameur, et tout embrasée par la lueur des torches.Une masse compacte de nègres en culottes de toilo, nusjusqu'à la ceinture, s'approcha au pas de course. C'était'1) lis viennent
Page 1 and 2:
LAFCADIO HEARNYOUMARoman martiniqua
Page 3 and 4:
mAHIOCorgBibliothèque Alexandre Fr
Page 5 and 6:
YoumaRomanmartiniquaismAHIOCorgBibl
Page 7 and 8:
LAFCADIOHEARN—| OEI»AftTt«»«|
Page 9 and 10:
INTRODUCTIONLafcadio Hearn découvr
Page 11 and 12:
— 9 —se mêler à la foule de c
Page 13 and 14:
La da, aux premiers temps de la col
Page 15 and 16:
—13 —toute sa vie. Et la da ét
Page 17 and 18:
— 15 —créole se fit plus étro
Page 19 and 20:
IIl y a encore à Saint-Pierre des
Page 21 and 22:
— 19 —sa voiture et elle emmena
Page 23 and 24:
— 2 1 —des affranchies. Elle po
Page 25 and 26:
— 23 —A dix-neuf ans, Aimée fi
Page 27 and 28:
—25 —habillée pour son premier
Page 29 and 30:
— 27 —que l'écho des sabots de
Page 31 and 32:
— 29 —lantes de cannes à sucre
Page 33 and 34:
— 31 —particulier, elle était
Page 35 and 36:
— 33 —criait si fort, qu'il fal
Page 37 and 38:
— 35 —Zêzou CJiri ! (Comment a
Page 39 and 40:
— 37 —étaient dites ayec un ar
Page 41 and 42:
— 39 —histoires qu'elle raconta
Page 43 and 44:
— 41 —faisaient souhaiter folle
Page 45 and 46:
— 43 —Un bois, lui vola sa nour
Page 47 and 48:
— 45 —d'accord avec le diable.
Page 49 and 50:
— 47 —un de ces feux, elle posa
Page 51 and 52:
— 49 —pattes, tous les lézards
Page 53 and 54:
— 51 —— Têtard î ô têtard
Page 55 and 56:
— 53 —humains et aussi beaucoup
Page 57 and 58:
IVCe même soir Youma était seule
Page 59 and 60:
— 57 —Elle appela doucement l'e
Page 61 and 62:
— 59 —Tourna demeura immobile c
Page 63 and 64:
— 61 —grand sang-froid, il y eu
Page 65 and 66:
— 63 —discipline, ne s'adressai
Page 67 and 68:
— 65 —canne. Un autre jour, tan
Page 69 and 70:
- 67 -Lorsque la saison de la moiss
Page 71 and 72:
VI— Qu'y-a-t-il, mon fils ? dit M
Page 73 and 74:
— 71 —faire des visites furtive
Page 75 and 76:
VIILa décision de M Peyronnette fu
Page 77 and 78:
— 75 —haïr M. Desrivières, à
Page 79 and 80:
— 77 —ronnette avait tout fait
Page 81 and 82: — 79 —prit Youma à part et lui
Page 83 and 84: — 81—— Et il n'est que jeudi
Page 85 and 86: VIII...Elle ne douta pas un instant
Page 87 and 88: - 85 -sienne avec une si affectueus
Page 89 and 90: — 87 -matin lorsque Gabriel, se c
Page 91 and 92: - 89 -de la mer, et la maudit en la
Page 93 and 94: —91—de Garnbi, les filles de Ta
Page 95 and 96: — 93 —le sud. Le grand événem
Page 97 and 98: _ 95 —Elle s'arrêta, interdite p
Page 99 and 100: — 97 —— Ça ka polê malheur,
Page 101 and 102: — 99 —moitié de votre vie, et
Page 103 and 104: — 101 —blait que nulle bonté,
Page 105 and 106: — 103 —de volonté s'opposa â
Page 107 and 108: — 105 —— Bon, ti kê moin ! (
Page 109 and 110: XLe reven-ait-elle jamais ? Youma s
Page 111 and 112: — 109 —de longs effilés de nua
Page 113 and 114: XILa saison des chaleurs lourdes et
Page 115 and 116: — 113 —les cornes de son cratè
Page 117 and 118: — 115 —guère que deux mille bl
Page 119 and 120: — 117 —s'empara des armes, ento
Page 121 and 122: XIILe lendemain, la situation étai
Page 123 and 124: — 121 —armés passaient incessa
Page 125 and 126: — 123 —réfugiées chez les de
Page 127 and 128: — 125 —l'Essence qui tombe pour
Page 129 and 130: XIIIChez les de Kersaint toutes les
Page 131: — 129 —— Pourquoi, maître ?C
Page 135 and 136: — 133 —béké.un blanc, c'étai
Page 137 and 138: — 135 —le meneur de l'émeute;
Page 139 and 140: — 137 —ne fournissait pas de pr
Page 141 and 142: — 139 —Les serrures et les verr
Page 143 and 144: — 141 —rivières tomba. Il expi
Page 145 and 146: — 143 —suggérée. Ils arrachè
Page 147 and 148: — 145 —autre l'appel sinistre e
Page 149 and 150: — 147 —rester pour encourager d
Page 151 and 152: - 149 —— Eh ! las de capons ! c
Page 153 and 154: — 151 —qu'il pût proférer une
Page 155 and 156: — 153 —lédictions se déchaîn
Page 157: — 155 —fumée, la maçonnerie t
Page 162: PCPAMTIMENT lit LAtffit,iomto>jff
show all

Youma : roman martiniquais - Manioc

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?