Le Socialisme en Chemise Brune - Free
Le Socialisme en Chemise Brune - Free
Le Socialisme en Chemise Brune - Free
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
des causes du second conflit mondial, des premières mesures<br />
antisémites, puis de l’effondrem<strong>en</strong>t du système <strong>en</strong>tier, comme l’a<br />
fort bi<strong>en</strong> montré l’histori<strong>en</strong> Götz Aly.<br />
La législation sur le sur<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t nous fournis un autre<br />
exemple de l’échec des mesures fondées sur des bonnes int<strong>en</strong>tions,<br />
puisque la première cause du sur<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t reste la souplesse<br />
du traitem<strong>en</strong>t des sur<strong>en</strong>dettés. En favorisant l’accès au crédit pour<br />
des populations qui n’y aurai<strong>en</strong>t pas eu accès dans des conditions<br />
pures de marché, les lois permissives du gouvernem<strong>en</strong>t nationalsocialiste<br />
armèr<strong>en</strong>t eux-mêmes l’adversaire qu’ils voulai<strong>en</strong>t<br />
combattre. En Allemagne Nazie on introduisit des lois sur le<br />
sur<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t, protégeant et favorisant les débiteurs sur leurs<br />
créanciers, avec notamm<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> 1934, une « Loi de prév<strong>en</strong>tion<br />
contre les abus des voies d’exécution ». L’effet principal fut une<br />
explosion de l’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t.<br />
Souv<strong>en</strong>t fort généreux, les mesures sociales et programmes<br />
sociaux <strong>en</strong>gagés ou prévus par les nazis tombai<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t<br />
dans la folie pure et forçai<strong>en</strong>t l’Etat à s’<strong>en</strong>gager dans une hausse<br />
continuelle des dép<strong>en</strong>ses publiques. En 1941, tandis que la guerre<br />
faisait rage et que les finances du Reich étai<strong>en</strong>t dans un état<br />
délabré, Hitler cons<strong>en</strong>tit à une augm<strong>en</strong>tation de 15% des p<strong>en</strong>sions<br />
de retraite. Même lorsqu’<strong>en</strong> 1943 l’Allemagne semblait clairem<strong>en</strong>t<br />
avoir perdu la guerre les Nazis continuai<strong>en</strong>t à rêver de la belle<br />
nation socialiste qu’ils continuerai<strong>en</strong>t à édifier après la victoire.<br />
Fritz Reinhart, pourtant responsable des finances du Reich,<br />
expliqua ainsi à cette époque que « la prochaine étape sur la voie<br />
de la comp<strong>en</strong>sation familiale sera bi<strong>en</strong>tôt, après la fin de la guerre,<br />
la suppression des frais de scolarité, des frais d’appr<strong>en</strong>tissage et<br />
des fournitures scolaires pour tous les types d’école et pour tous<br />
les <strong>en</strong>fants, y compris pour ceux qui fréqu<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t des écoles<br />
professionnelles ou supérieures. » 32<br />
Sous son impulsion la fiscalité nazie sur le rev<strong>en</strong>u avait été<br />
modulée selon des tranches, et de nombreux avantages fiscaux<br />
fur<strong>en</strong>t accordés aux plus pauvres et aux classes moy<strong>en</strong>nes.<br />
L'imposition des classes moy<strong>en</strong>nes était d'autant plus faible que<br />
celle des plus riches était considérable, et la politique fiscale du<br />
Reich était d'abord construite de façon à alléger au maximum le<br />
fardeau des classes les plus pauvres et des classes moy<strong>en</strong>nes,<br />
mais d'autres objectifs interv<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t. Parmi les<br />
principaux, le souti<strong>en</strong> à la famille est le plus évid<strong>en</strong>t,<br />
l'administration fiscale nazie tâchait notamm<strong>en</strong>t de privilégier les<br />
familles plutôt que les célibataires, et les familles avec plus de<br />
235