409. Une autre fonction des centres régionaux de la sécurité sociale est de prêter un appui financier et technique aux toxicomanes et à leursfamilles. L'appui technique se place dans une ligne d'information, de conseil et de suivi des individus et de leurs familles, dans le but d'établir unmeilleur <strong>rapport</strong> entre eux; l'appui financier est destiné à l'acquisition de médicaments, aux mensualités des institutions de réhabilitation et deréinsertion, au paiement des transports, en cas de traitement ambulatoire et aux toxicomanes en situation de carence.410. En ce qui concerne le travail développé par les centres régionaux de la sécurité sociale, en collaboration avec les centres départementaux (dedistrict) du Projet Vie (Projecto Vida), on peut souligner les mesures de prévention :- primaire, se traduisant par le suivi direct des jeunes;- secondaire, se traduisant par le conseil, l'acheminement vers les équipements et l'appui psychosocial aux toxicomanes et à leurs familles;- tertiaire, se traduisant par l'acheminement vers les cours de formation professionnelle et les centres d'emploi.411. En ce qui concerne le financement des activités à entreprendre, il faut mentionner l'arrêté conjoint nº 42, Journal officiel, du 19 février,déterminant le transfert à la Santa Casa da Misericórdia et au Projet Vie de 25 % des soldes liquides du Joker (jeu de hasard lié au Loto), au débutde chaque trimestre. En 1996, 40 % de ce produit a été affecté à des programmes d'investissement, 20 % au maintien de l'équipement existant etles autres 40 % à l'appui aux projets et aux mesures à mettre en oeuvre de préférence par les institutions privées de solidarité sociale et lesOrganisations non gouvernementales dans le domaine de l'intervention primaire, secondaire et tertiaire de la toxicomanie, ainsi qu'au financementdes programmes de formation et d'investigation.C. Projets d'appui aux personnes atteintes du SIDA412. L'évolution de l'épidémie du SIDA dans notre pays, surtout depuis 1992, se traduit, par l'augmentation très importante du nombre depersonnes qui recourent aux services de l'action sociale des centres régionaux de la sécurité sociale.413. L'infection par le VIH/SIDA est à l'origine de situations de rupture sociale, même chez des personnes jusqu'alors socialement bien intégrées,menant souvent à des problèmes d'insertion, de troubles affectifs, de logement et de travail. D'autre part, l'infection aggrave la situation despersonnes déjà socialement défavorisées ou marginalisées, tout particulièrement celle des toxicomanes.414. Parmi les 523 personnes aidées pour la première fois en 1995, on peut signaler les aspects suivants :- 92,5 % sont âgées de 20 à 49 ans, dont 72,09 % sont âgées de 20 à 34 ans;- 71,76 % sont du sexe masculin;- 78,9 % sont au chômage;- 80,7 % sont associées aux cas de toxicomanie, soit à la transmission du virus par la voie intraveineuse.415. Pour les personnes âgées de 20 à 49 ans, le chômage et l'incapacité progressive pour le travail, dus au SIDA, font que la plupart des maladessont exclus des prestations des régimes de la sécurité sociale. La situation de carence est aggravée par la nécessité d'acquérir des médicamentsqui ne sont pas agréés de l'Etat - en moyenne 30 000 à 40 000 escudos par mois. Les problèmes multiples résultant du manque de ressources etde l'augmentation des charges obligent les services d'action sociale à proposer un renforcement annuel du montant destiné à l'octroi de subsides àces malades et à leurs familles.416. En ce qui concerne la réalisation des actions d'appui à ces groupes, les centres régionaux de la sécurité sociale se débattent avec desdifficultés, surtout en raison du manque de formation spécifique des techniciens dans ce nouveau domaine, et de l'absence d'un appui financierrégulier, remplaçant les subsides actuels, aux malades n'ayant pas droit aux prestations des régimes de la sécurité sociale et en situation de gravecarence économique.D. Personnes et familles sans abri417. L'expression "sans abri" désigne toute personne ayant des problèmes dont le dénominateur commun est le logement précaire, l'absence dedomicile, l'inexistence d'un milieu familial et de conditions de logement temporaires acceptables ou, encore, des loyers en retard dus à l'absence deressources. Cette information souffre d'un certain manque de rigueur du fait qu'il n'existe, au niveau des services, aucune uniformisation desinstruments de travail pour le traitement et le rassemblement de données.418. Parmi les projets d'aide aux "sans-abri", il faut mentionner le projet CAIS (Cercle de soutien à l'intégration des sans-abri), lancé en 1995. Ils'agit d'une association de solidarité sociale qui publie mensuellement une revue vendue exclusivement par des "sans-abri" ou par des personnesappartenant à d'autres groupes socialement exclus. Les vendeurs reçoivent 80 % des recettes de la vente de la revue, ce qui leur permet d'exercerun travail digne et de recevoir un petit salaire leur permettant d'avoir des conditions de vie minimales. Le projet est envisagé par ses fondateurs,non comme un but en soi, mais comme un point de passage, car il doit stimuler les vendeurs à faire d'autres pas vers l'intégration sociale. Ceprojet est soutenu, entre autres, par la Mairie de Lisbonne et par le Secrétariat d'Etat pour la jeunesse.
E. Promotion de mesures de développement local419. Le décret-loi nº 4/95, du 11 février, et la résolution du Conseil des ministres nº 57/95, du 17 juillet, concernant le programme des initiativesde développement local qui a été créé et réglementé dans le but de "dynamiser et d'appuyer le développement local et la création et/ou la fixationd'emplois, à savoir la création de micro ou petites entreprises susceptibles d'enrichir les économies locales". Ce programme a été lancé à la suited'une initiative présentée par le Gouvernement portugais au Conseil européen de Corfou, intitulée "La dimension sociale dans le marché intérieur :une nouvelle force synergique".420. Il intègre, dans un cadre stratégique unique, un ensemble d'interventions revêtant dans leur majorité un caractère novateur. Ces initiativesvisent, entre autres la création : de micro et de petites entreprises en des domaines complémentaires de l'activité industrielle et artisanale; deservices de base locale et de proximité, notamment les services d'appui social aux enfants, au troisième âge et aux personnes handicapées,lesquels sont particulièrement importants pour le secteur de l'action sociale; d'activités locales d'emploi qui se traduisent par de petits projetsd'investissement générateurs d'emploi, comprenant des chômeurs, des jeunes en quête du premier emploi et des personnes employées; de projetsd'investissement productif, dans les secteurs du tourisme, de l'industrie, du commerce et des services, d'initiatives internes de petites entreprises.421. La Direction générale de l'action sociale relève de la Commission de sélection des candidats au financement, dans le cadre du régime d'appuiaux micro-entreprises, dont la coordination globale est de la responsabilité de la Direction générale du développement régional (DGDR), avec laparticipation d'autres entités. Outre ces fonctions, elle se prononce sur toutes les candidatures aux services d'appui social en tant qu'organismesectoriel.4<strong>22</strong>. L'objectif de ce régime, destiné aux entreprises qui comptent un maximum de neuf travailleurs et qui font des investissements, en capitalfixe, jusqu'à 2 millions d'escudos, ainsi qu'aux entités à but non lucratif ayant des investissements jusqu'à 75 millions d'escudos dans le cadre desservices d'appui social, est de créer des emplois et de fixer la population dans les zones affectées par la désertification, grâce à desinvestissements réduits, à l'initiative soit de micro-entreprises déjà existantes soit de nouvelles entreprises à créer.423. Bien que tout projet d'investissement dans les secteurs de l'industrie, du tourisme, du commerce et des services puisse bénéficier d'un appui,les services de base locale et de proximité sont considérés prioritaires. À leur tour, ces services comprennent, entre autres, les services d'appuisocial tels que :- Les services de nourrices, des crèches, des crèches familiales et la garde d'enfants;- Les jardins d'enfants;- Les activités de loisirs;- Les services destinés aux personnes handicapées et aux personnes âgées;- Les services destinés aux jeunes et aux adultes dépendants, lesquels seront créés en conjonction avec les services de santé;- Les services de divulgation et de commercialisation des produits liés à la prestation de services d'appui social.424. L'évaluation de la situation faite par la Commission de sélection, le 9 octobre 1997, donne les indications suivantes :Nombre de candidatures :a) Présentés à la DGDR : 4 986b) Approuvées : 3 483Financement total : 14 846 <strong>05</strong>6 836 escudosNombre de postes de travail créés : 10 260 (projets approuvés)Financement total : 14 846 <strong>05</strong>6 836 escudos425. En ce qui concerne les services d'aide sociale plus spécifiquement(Données au 9 octobre 1997) :Nombre de candidatures :Présentées à la DGAS ........................ 232Approuvées :..................................170Attendant une documentation supplémentaire ....30Rejetées.......................................13