l'accès à l'information, le réseau de transports), ainsi qu'à l'accroissement des ressources humaines, matérielles et financières consacrées à lasanté / A titre d'exemple, voir l'annexe 14 - tableaux V et VI.;d) Les modifications démographiques ont accompagné l'amélioration de certaines conditions socio-économiques. C'est le cas du vieillissement de lapopulation qui a été cependant conditionné par la diminution de la natalité;e) Cependant, malgré l'amélioration globale du niveau de vie des Portugais, il existe des inégalités entre les régions et, probablement, parmiquelques groupes sociaux. Celles-ci sont visibles dans la variation de quelques indicateurs de santé : la mortalité (générale et infantile), le nombred'habitants par professionnels de la santé et par hôpital.f) Les groupes socio-économiques les plus scolarisés (graphique 4) et ceux qui ont un niveau économique plus élevé (graphique 5) auront, selonl'Enquête nationale de santé (INS), une meilleure situation de santé.491. En conclusion et considérant les "années de vie potentielle perdues", la situation, en général, est nettement meilleure en 1994 par <strong>rapport</strong>aux années 60. Cependant, pour les maladies qui peuvent être associées aux comportements, cette évolution n'est pas aussi nettement favorableet pour les accidents, elle paraît être défavorable.492. En plus des engagements pris avec l'Organisation mondiale de la santé, la politique de santé, qui est une priorité de l'activité de l'Etat, obéitaux principes suivants :- Les citoyens sont égaux dans l'accès aux soins, quelle que soit leur condition économique;- La distribution des ressources par les services doit être équitable;- Les groupes à risques (enfants, adolescents, femmes enceintes, personnes âgées, handicapés, toxicomanes, travailleurs exposés) font l'objet desoins spéciaux;- L'articulation des services de santé avec ceux de sécurité et de bien-être social doit être réalisée;- L'initiative privée, surtout dans des institutions de solidarité sociale, doit être encouragée;- Les individus ainsi que les collectivités doivent participer à la promotion de la santé;- L'Etat garantit la recherche scientifique et la formation du personnel de santé.493. Pour atteindre ces objectifs, il faut compter avec le Service national de santé (SNS), les entités publiques et privées et les professionnelslibéraux (notamment, ceux avec lesquels le SNS a des contrats de prestation de services). Le SNS doit être organisé d'une façon régionalisée etavoir une gestion décentralisée avec participation locale.494. Les initiatives privées doivent être appuyées par l'Etat, mais orientées par le Ministère de la santé. Les institutions privées à but lucratifdoivent être soumises à l'octroi d'une licence et au contrôle de ce même ministère. La conclusion d'accords entre les services publics et lesinstitutions privées devra assurer un meilleur résultat pour la prestation de soins à la population. En ce qui concerne les professionnels libéraux, ilssont fiscalisés par leurs ordres respectifs et par le Ministère de la santé.495. Les bénéficiaires ont le droit de choisir le service et les agents prestataires dans la limite des ressources disponibles; de recevoir ou derefuser les soins proposés; d'être soignés selon les moyens adéquats, avec correction technique, de façon humaine, diligente et dans le respect deleur vie privée. Ils ont également le droit à la confidentialité des données personnelles et à toute information sur leur état de santé. S'ils ledésirent, ils ont aussi le droit à l'assistance religieuse. Ils peuvent encore former des associations qui collaborent avec le système de santé pour lapromotion et la défense de la santé.496. Cependant, les bénéficiaires ont également des devoirs à accomplir : ils doivent respecter les règles sur l'organisation et le fonctionnementdes services et des établissements, collaborer avec les professionnels de la santé en ce qui concerne leur propre santé et payer les frais quidécoulent de la prestation des soins dispensés.497. Récemment, face aux énormes défis qui se posent aux systèmes de santé, le Ministère de la santé a préparé un document intitulé "Santé au<strong>Portugal</strong> - Une stratégie pour le passage du siècle". Ce document présente d'importantes mesures de réforme aux différents niveaux (central,régional et institutionnel). Cependant, l'objectif primordial est un changement centré sur le citoyen.498. D'après ce document, la politique nationale en matière de santé se développe selon quelques principes essentiels qui doivent soutenir leprocessus de changement et qui s'expriment dans les objectifs suivants :- Investir dans les potentialités du SNS (promouvoir l'universalité de l'accès, compte tenu du vaste réseau d'infrastructures qui couvre le pays, enresponsabilisant les professionnels de la santé, en introduisant des perfectionnements dans le financement du système et dans l'organisation desservices qui dispensent les soins de santé, etc.).- Assurer que la réforme du système de santé soit faite à partir d'une analyse rigoureuse des facteurs qui ont influencé son évolution et d'uneréflexion approfondie et ample sur son futur développement. Les implications que cette réforme aura sur le bien-être des Portugais sontextrêmement importantes et exigent une réflexion et une préparation très sérieuses.- Dépasser les modèles automatiques, unidimensionnels et volontaristes, comprendre le changement des systèmes sociaux et adopter uneconception dynamique et interactive.
- Assumer l'idée qu'un changement du système devra être centré sur le citoyen et garantir un engagement des différents acteurs dans saréalisation. Celle-ci devra être assumée au-delà des limites du "secteur de la santé" et être prise en compte au niveau et dans l'interface despolitiques économiques et sociales.- Informer largement l'opinion publique que quel que soit le changement initié aujourd'hui, il aura inévitablement lieu dans un cadre plusdéfavorable que s'il avait été possible de l'accomplir dans un passé récent.- Réaliser qu'un insuccès engendrera moins de bénéfices et moins de services disponibles pour la population portugaise, ce qui, affectant surtoutles plus défavorisés, se fera sentir dans une partie significative de la population du pays.- Adopter des formes de développement de travail équilibrées, en essayant de maximiser les efforts de concertation sans cesser de prendre lesdécisions nécessaires et d'expliciter les orientations qui en découlent; préparer et encadrer une évolution graduelle à moyen et à long terme, sansnégliger la rigueur et l'opportunité des actions à court terme; objectiver et approfondir les connaissances nécessaires à l'action sans cesser d'agirchaque fois que l'importance du problème et ses conséquences le justifient.499. Selon ces principes, il faut repenser l'avenir, articuler une stratégie de changement et agir dans les situations qui exigent une attentionimmédiate, de façon à créer des opportunités et perfectionner les instruments nécessaires à ce changement. Il s'agit d'intégrer le court et le longterme. Dans cette conception, le gouvernement assume le commandement qui lui incombe, proposant les grandes options pour le développementdu système de santé, en définissant une méthodologie de travail pour les réaliser et préparant à temps les supports législatifs et réglementairesnécessaires. L'administration de la santé - départements centraux du ministère, et administrations régionales - se penchera sur les plans d'action etleurs stratégies ainsi que sur les orientations énoncées dans ce document et participera activement à la préparation de la stratégie de santé àmoyen terme.500. Enfin, toutes les organisations avec une forte représentation et participation directe des citoyens seront nécessairement engagées dans laformulation et la promotion de la santé. Seront concernés les conseils généraux des hôpitaux, les collectivités locales, les organisations nongouvernementales (ONG) engagées dans la santé, les associations des usagers et consommateurs, les organisations professionnelles, lesassociations prestataires de services privés et les secteurs conventionnels du SNS, ainsi que le système éducatif et de la recherche.501. En ce qui concerne le budget national, le pourcentage du Produit national brut alloué à la santé et le pourcentage de ces ressources consacréaux soins de santé primaires sont indiqués dans le tableau ci-dessous qui porte sur les années 1986, 1990 et 1995.Budget du SNS 1986 1990 1995Pourcentage du PNB 3,80 4,17 4,89Soins de santé primaires ( %) 54,4 46,6 46,4Source : "<strong>Portugal</strong> Saúde", DEPS (Département d'études et planification de la santé), Ministère de la santé, Lisbonne, 1986/90/95.502. De 1986 à 1990 on peut constater une légère croissance, de 0,37 %, par <strong>rapport</strong> au pourcentage du PNB. Pour les cinq dernières années, il ya eu une croissance de 0,72 %. Par contre, le pourcentage du budget de la santé destiné aux soins de santé primaires a accusé une diminutionconsidérable dans la première période (7,8 %) et une croissance presque nulle dans la période suivante (0,2 %), ce qui se traduit par unestagnation pendant les cinq dernières années. Les indicateurs sont définis par l'Organisation mondiale de la santé. Il n'est pas possible deprésenter des données séparées pour la ville et la campagne. Ces données seront présentées par régions géographiques chaque fois que ce serapossible.a) Taux de mortalité infantile : Le tableau I / Voir l'annexe 14 au présent <strong>rapport</strong>. montre l'évolution de l'espérance de vie à la naissance pour lesannées 1985, 1990 et 1995; le tableau II / Idem. montre l'évolution de la mortalité infantile pour les années 1985, 1990 et 1995.b) L'accès de la population à l'eau potable, par régions, est présenté au tableau V / Idem. .c) L'accès de la population à des équipements suffisants pour l'évacuation des excréments, par régions, est présenté au tableau VI / Idem. .d) Les données sur les enfants vaccinés contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, la rougeole et la tuberculose au <strong>Portugal</strong>continental, en 1995, sont présentées au tableau III / Idem. . Il n'est pas possible d'indiquer ces données par sexe.e) La proportion de femmes enceintes ayant accès au personnel de santé pendant la grossesse et de femmes accouchant avec l'aide de cepersonnel est présentée au tableau IV / Idem. , ainsi que le taux de mortalité maternelle pour le <strong>Portugal</strong> continental, en 1995.f) La proportion de nourrissons pouvant bénéficier des soins du personnel de santé au <strong>Portugal</strong> est de 98 %, selon les données sur la vaccinationdes enfants de moins d'un an et des consultations du premier mois de vie, en 1995. (Direction générale de la santé).503. L'observation des indicateurs mentionnés dans les figures et dans les tableaux, présentés à l'annexe 14, permet de constater l'existence dedisparités dans la situation de santé de la population et dans la distribution de ses ressources. Les groupes les moins favorisés sur le planéconomique et social et les régions de l'intérieur du pays constituent les points critiques du système de santé portugais.504. Il est possible d'affirmer qu'il y a eu, ces dernières années, une nette amélioration de la situation de santé et que celle-ci a été accompagnéepar la réduction des disparités / Voir les graphiques 11, 12 et 13.. L'examen des données disponibles pour les années précédentes confirme ce faitdans quelques-uns des domaines ci-dessus mentionnés.(Les graphiques 6 à 9, par exemple, donnent un aperçu de quelques-unes de ces donnéespour l'année 1988 et l'ont peut aisément constater que l'évolution survenue est positive à bien des égards.)