atteindre, cette année, les 321 unités. Simultanément, on constate une augmentation du nombre de séances réalisées. Il faut cependant dire quele plus grand dynamisme concerne les représentations nocturnes, comme l'indique le tableau suivant :. 1993 1994 1994/1993 1995 1995/1994Nombre de représentations diurnes 77 583 75 884 -2,2 % 86 142 13,5 %Nombre de représentations nocturnes 56 374 54 044 -4,1 % 64 503 19,4 %TOTAL 133 957 129 928 -3,0 % 150 645 15,9 %En termes globaux on a enregistré 8,3 millions de spectateurs (3,6 diurnes et 4,7 nocturnes) en 1995, sans avoir toutefois réussi à atteindre lamoyenne d'un spectacle par an et par habitant.C. Musées et palais581. Il n'y a pas de grandes interventions législatives dans ce domaine. Il faut souligner l'effort pour moderniser les installations, actualiser lesservices administratifs (surtout du point de vue informatique, notamment en ce qui concerne les guichets) et attirer de nouveaux publics. Ceci aété fait au moyen d'une rénovation des collections, d'une politique très dynamique d'organisation d'expositions temporaires, de la continuation dulien privilégié avec le système scolaire (à savoir, l'accueil traditionnel de visites guidées). Dans la même ligne d'action, il faut mentionner lacréation de conditions d'accès pour les handicapés - et aussi à l'intérieur, à savoir, toilettes et à autres équipements - même dans les cas où lesmusées n'ont pas subi des travaux de grande importance.582. La politique des tarifs adoptée est conforme à cet objectif, par la concession de réductions aux jeunes et aux personnes âgées, aux étudiantset aux groupes en général. Il faut dire, à cet égard, que le <strong>Portugal</strong> garde toujours la tradition d'une journée où l'entrée dans les musées est libre- garantissant à tous, indépendamment de leurs conditions économiques, l'accès aux oeuvres artistiques que les musées nous offrent.583. Le nombre de visiteurs des musées en 1995 a atteint presque 8,7 millions, ce qui signifie une croissance de 4,8 % par <strong>rapport</strong> à l'annéeantérieure. Cependant, le nombre de visiteurs en groupe et de visiteurs individuels a subi une évolution très différente : une croissance de 700 000pour le premier cas et une diminution de 300 000 dans le second.584. Le nombre de visites dues à l'activité développée directement par les institutions dépendant du Ministère de la culture représente plus de 40% du nombre total des visites / Voir à l'annexe 15, la liste des visiteurs enregistrés dans chaque institution, ainsi que son évolution pour la période1994/1995..D. Administration générale de la culture585. L'intervention du Ministère de la culture dans ce cadre, par-delà le maintien en opération de sa propre structure (les Cabinets ministériels, lesservices centraux d'appui, les Délégations régionales, les différents Conseils consultatifs), a pour but de garantir l'adéquation et l'exécution de lalégislation générale en vigueur, notamment de celle qui a trait à l'autorisation de locaux et de spectacles et à la fiscalisation adéquate que lescirconstances imposent toujours. C'est une tâche assez vaste et très complexe, surtout en fonction des innovations technologiques qui seproduisent à une vitesse vertigineuse.586. Il importe de souligner la publication, au décret-loi nº 315/95 du 28 novembre, d'un nouveau règlement sur le régime d'installation et defonctionnement des locaux de spectacles ainsi que d'un nouveau régime juridique des spectacles de nature artistique.587. Le principe à la base de ce décret a été celui de garder sous la tutelle de l'Etat les locaux dont le contrôle est nécessaire pour assurer lepaiement des droits d'auteur et droits connexes, en transférant tous les autres aux collectivités locales, sans augmenter les coûts defonctionnement pour ceux-ci (une fois qu'ils avaient déjà l'obligation de leur accorder l'autorisation respective). Les préoccupations du textelégislatif, comme il est dit dans son préambule, se sont toujours limitées à la "difficile conjugaison de l'élimination de bureaucraties avec la garantiede la sécurité".588. Il s'agit d'une importante mesure de décentralisation administrative visant à transférer aux collectivités locales des compétences qu'ellespourront mieux exercer du fait qu'elles sont plus proches de la population. Il faut encore souligner le climat d'ouverture et de dialogue que leMinistère de la culture a cherché à établir avec les associations représentatives des différents créateurs intellectuels. Cette politique conduit àl'écoute de leurs désirs et de leurs points de vue, à la participation aux groupes de travail, à l'invitation à être membre des jurys de sélection et àl'octroi d'appuis, et inclut le recours généralisé aux nouvelles technologies, comme la divulgation de messages via Internet. D'autre part, onconstate une participation engagée des instances internationales, surtout communautaires, le gouvernement portugais adoptant généralement lesrecommandations internationales qui y sont adoptées.E. Activités socioculturelles
589. Ce domaine est simultanément résiduel et multipolaire, dans lequel s'insèrent les initiatives et les obligations du Ministère de la culture quidépassent les limites strictes de chacun des domaines culturels traditionnellement considérés. C'est dans ce domaine que s'inscrit l'appui donnépar le Ministère de la culture aux grandes Fondations - notamment à la Fondation des découvertes à Lisbonne et à la Fondation de Serralves àPorto - ainsi qu'aux grandes réalisations parmi lesquelles on peut citer, à titre d'exemple, Lisbonne 94 - Capitale européenne de la culture (dans unpassé récent) ou l'EXPO 98 (dans un futur proche). C'est encore ici que l'on détermine les subsides de mérite culturel.590. Quant à la Fondation des découvertes, responsable de la gestion du Centre culturel de Belém, le montant de l'investissement réalisé par l'Etatest impressionnant (plus de 3 milliards d'escudos en 1995) de même que la politique persistante de création d'habitudes culturelles et de publicsfidèles. Le Centre culturel de Belém a déjà établi une tradition pour ce qui est de la réalisation de spectacles musicaux gratuits à des heures fixes;les prix dans les bars et dans les esplanades sont accessibles; la politique adoptée quant à l'entrée dans les expositions est dictée par les mêmesprincipes d'accès facile et généralisé aux manifestations culturelles. Le résultat est qu'il commence à exister une tradition culturelle dans cette zonede la ville, parallèlement à la richesse de ses monuments et à la qualité de son paysage. Il faut encore mentionner l'espace d'accueil demanifestations culturelles d'autres points du pays dont le Centre Culturel de Belém a contribué à l'existence.591. D'une certaine façon, la Fondation de Serralves joue un rôle semblable dans la ville de Porto, malgré le projet de construction d'un grandmusée d'art moderne, sous la responsabilité de M. Siza Vieira qui, dans cette phase, conditionne naturellement toutes ses autres activités.592. Le maintien des subsides de mérite culturel vise à pallier les insuffisances économiques des artistes dans les domaines les plus divers que, aumotif de vieillesse mais aussi de maladie, ils ne sont pas en mesure de surmonter eux mêmes. Il s'agit d'un subside sans contrepartie, d'unmontant mensuel généralement équivalant à deux fois le salaire minimum national et lequel prend fin lorsque ces conditions d'insuffisanceéconomique ne se justifient plus (généralement lors du décès de l'artiste). L'Etat se considère obligé de maintenir cette forme d'appui supplétif -touchant environ 150 artistes et créateurs culturels - qui est aussi une forme de reconnaissance envers leur travail.F. Cinéma, audiovisuel et photographie593. Au <strong>Portugal</strong>, le cinéma et l'audiovisuel ne sont pas financés directement par les impôts des citoyens dans le budget de l'Etat. Ils parviennentà recueillir les montants qui leur sont nécessaires grâce à une taxe sur l'exhibition de publicité à la télévision. Depuis toujours, cette caractéristiqueconfère une autonomie spéciale à l'Institut portugais de l'art cinématographique et audiovisuel, sans préjudice de la tutelle du Ministère de laculture, et tout particulièrement aux différents jurys de sélection qui opèrent dans son cadre.594. Avec la création du Ministère de la culture, dans la structure du XIIIe Gouvernement constitutionnel, de nouvelles orientations pour ce secteuront naturellement surgi, qui passeront par la modification du régime consacré par l'actuelle loi du cinéma (entérinée par le décret-loi nº 350/93, du7 octobre). De nouveaux règlements ont été immédiatement adoptés pour l'appui aux différentes modalités cinématographiques. L'arrêté 86/96, du18 mars a entériné un nouveau règlement d'appui financier sélectif à la production cinématographique de films de long métrage; l'arrêté 314/96,du 29 juillet, a fait de même pour l'appui direct à la production cinématographique ainsi que l'arrêté 315/96, du même jour, destiné à l'appuifinancier aux coproductions cinématographiques, l'arrêté 316/96, relatif à l'appui à la production de courts métrages de fiction et l'arrêté 317/96,concernant l'appui aux premières oeuvres cinématographiques (longs métrages de fiction). L'arrêté 496/96, du 18 septembre, prévoit ledéveloppement et la production cinématographique de documentaires et l'arrêté 497/96, du 19 septembre, inclut le cinéma d'animation.595. Il faut souligner, en outre, la conclusion de deux protocoles entre le Ministère de la culture et les opérateurs de télévisions nationales, laRadio-Télévision portugaise et la Société indépendante de communications respectivement, par lesquels sont créés des mécanismes de coopérationen matière de financement de productions cinématographiques et de programmes télévisés.596. Tous ces règlements obéissent à quelques principes généraux : l'établissement du subside à fonds perdu en tant que modalité unique d'appuifinancier (on abandonne le subside remboursable dont l'expérience a révélé la difficile application pratique); la limitation du mandat du jury à un anet à des critères d'évaluation explicites; la possibilité que les candidatures soient présentées par des réalisateurs encore que l'appui continue d'êtreconcédé exclusivement aux producteurs; la remise au producteur, en quelques modalités d'appui et à partir de la conclusion du premier accordd'appui financier, d'une prestation égale à 20 % de l'appui total concédé qui lui permettra d'entreprendre la préparation et le montage financier duprojet respectif.597. Il faut ajouter que c'est toujours sous l'actuel gouvernement que le <strong>Portugal</strong> a approuvé, par le décret 21/97 du 23 juillet, la Conventioneuropéenne sur la coproduction cinématographique, ouverte à la signature à Strasbourg le 2 octobre 1992 et négociée dans le cadre du Conseil del'Europe. Par cette convention, on cherche à renforcer la coproduction cinématographique de niveau européen, envisagée comme un instrument decréation et d'expression de sa diversité culturelle.598. En termes statistiques, il faut dire que le cinéma a enregistré, en 1995, 7,4 millions de spectateurs (4,1 nocturnes et 3,3 diurnes), ce quireprésente à peu près 90 % du chiffre total des spectateurs enregistré en 1995 dans le pays, sur toutes les modalités de spectacles publics. Cechiffre correspond à une croissance de 0,5 % par <strong>rapport</strong> à celle enregistrée en 1994 - et signifie, surtout, une inversion de la tendancedécroissante constatée jusque-là.599. Pour la première fois aussi, le gouvernement actuel prévoit, de façon autonome, la création d'un organisme spécifiquement chargé dudomaine de la photographie, reléguant ainsi le statut secondaire que lui attribuait forcément son inclusion dans d'autres secteurs - dernièrement,dans l'organisme qui avait la tutelle des musées. Le siège de ce nouvel organisme, le Centre portugais de photographie, sera à Porto.G. Livre et lecture