1992 1,4 1,01993 -0,9 -0,61994 1,3 2,81995 2,5 2,41996 3,0 1,61986/90 5,0 3,31991/96 1,9 1,4Sources : (1) Jusqu'à 1991, Institut national de statistique; de 1992 à 1996, les estimations sont du Ministère des finances (2) Commissioneuropéenne<strong>22</strong>. L'inflation est tombée de 13,4 % en 1990, à 3,1 % en 1996, et par <strong>rapport</strong> à l'Union européenne, l'inflation est tombée, d'environ 7 % en1990 à 0,6 % en 1996.(Pourcentage selon l'index des prix à la consommation)Tableau 3InflationIndex des prix à la consommation 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996<strong>Portugal</strong> 13,4 11,4 8,9 6,5 5,2 4,1 3,1Union européenne 5,7 4,9 4,2 3,4 3,0 3,1 2,5Différentiel 7,7 6,5 4,7 3,1 2,2 1,0 0,6Sources : Institut national de statistique et EUROSTAT.B. Taux de change et taux d'intérêt23. Les autorités portugaises ont adopté en 1990 une stratégie ayant pour but de stabiliser les taux de changes, qui a contribué à ladiminution de l'inflation. En octobre 1990, le système du crawling peg employé depuis 1977 a été abandonné et l'escudo portugais acommencé à suivre le Système monétaire européen. En avril 1992, l'escudo est entré officiellement dans le Système monétaire européen(avec une marge de 6 %) et tous les contrôles de capitaux qui existaient encore ont été complètement démantelés à la fin de cette année. Ensuivant l'alignement des autres monnaies, la parité centrale de l'escudo a été dévaluée trois fois. En dépit des réajustements, la monnaieportugaise a démontré une stabilité remarquable, en particulier depuis le dernier réajustement qui a eu lieu en mars 1995.24. La politique des taux de change a été clairement réussie en termes de stabilité des prix. En outre, la volatilité des taux d'intérêt à courtterme a diminué de façon marquante et le niveau des taux d'intérêt, simultanément à court et à moyen terme, a tendu à la baisse. Les tauxd'intérêt à long terme se situent actuellement légèrement en dessous de 6 %, ce qui correspond à 0,5 % de plus que les taux allemandséquivalents. Conformément au processus de désinflation, la croissance des salaires nominaux a décru d'environ 14 % en 1990 à 4,5 % en1996. La flexibilité des salaires réels est une autre caractéristique du marché du travail portugais et, ainsi, la hausse des salaires estfortement modérée depuis 1991.Tableau 4Négociation salariale et conditions du marché du travailAnnéesSalaires implicites dans les . Taux de chômageconventions collectives. Nominaux Réels .1992 11,2 1,5 4,21993 7,3 0,5 5,51994 5,1 -0,3 6,91995 4,7 0,5 7,21996 4,5 1,4 7,3
Source : Banque du <strong>Portugal</strong>C. Finances publiques25. La dette publique directe s'est accrue d'environ 40 % du PIB en 1980 à environ 67 % en 1985; ce niveau est bien au-dessus de lamoyenne bien qu'il ne soit pas le plus haut des pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). En 1990, ellea stationné à 62 %, s'étant accrue à environ 68 % en 1995. La dette brute du système public administratif (SPA) était de 66,3 % du PIB en1995 et il est estimé qu'elle descendra à 63 % cette année. Le montant de la dette publique récupérée par les privatisations en 1996 était de1,7 % du PIB comparée à 0,75 % en 1995. Le déficit global du SPA est tombé de plus de 6 % du PIB en 1993 à 3,2 % en 1996. Pour 1997, ledéficit budgétaire a été fixé à 2,9 % du PNB. Les informations disponibles permettent de penser que ce but peut être atteint.26. Le solde courant avait presque atteint un point d'équilibre en 1995 (-0,7 du PNB) et est monté en 1996 à 2,5 % en raison de paiementsde taux plus élevés, des termes de l'échange défavorable et de la diminution des transferts privés unilatéraux. Néanmoins la balance de baseest restée forte. La dette extérieure est passée de 26 % du PNB en 1990 à 15 % en 1996. La nation est devenue un créancier net depuis1990.D. Marché du travail27. La performance générale du marché du travail portugais a été positive. Elle a reflété la dynamique du cycle économique, avec une bonneperformance pendant la croissance économique de la seconde moitié des années 80, et elle a été affectée par la détérioration cyclique dans lapremière moitié des années 90 et par le processus de restructuration initié sur le marché intérieur.28. Entre 1985 et 1991, le taux de croissance de la main-d'oeuvre était de 1,3 % l'an, due essentiellement à une hausse significative du tauxde participation qui, en 1985, était de 46,2 % et s'est élevé à 49,2 % en 1991. Cette tendance reflète essentiellement une plus forteparticipation féminine, qui a atteint 57,2 %, approchant les niveaux les plus élevés qui prévalent dans les pays de nord de l'Europe.29. L'emploi a crû de 2,2 % par an pendant la même période, conséquence non seulement de la bonne performance de l'activité économiquemais aussi de la flexibilité accrue sur le marché du travail, trait caractéristique du marché du travail portugais, et de la réforme de lalégislation et de la réglementation du travail.Tableau 5Tendance sectorielle dans l'emploiEmploi (variation en 1985 1987 1989 1991 1992* 1993 1994 1995 1996pourcentageTotal -0,5 2,6 2,2 3,0 0,9 -2,0 -0,1 -0,6 0,6Employés -0,2 2,2 3,5 1,4 0,8 -2,9 -2,0 -1,0 -0,4Indépendants -2,0 5,0 1,1 6,7 - 0,4 4,1 1,5 4,5Part de l'emploi total . . . . . . . . .Primaire 23,9 <strong>22</strong>,2 18,9 17,4 11,4 11,4 11,5 11,3 12,2Industrie 33,9 34,9 35,3 34,0 33,4 32,9 32,8 32,3 31,4Services 42,2 42,9 45,7 48,7 55,3 55,8 55,7 56,4 56,4* Interruption dans les séries en 1992. Les estimations proviennent de la Banque du <strong>Portugal</strong>.Source : Institut national de statistique, Recherche sur la force de travail.30. Les changements dans la composition sectorielle de l'emploi ont été significatifs, avec une augmentation de la part des services dansl'emploi total et une baisse dans l'emploi agricole (sauf en 1996). La part de l'emploi industriel est restée très stable dans cette période,décroissant légèrement en 1996.31. Il y a eu une baisse continue du taux de chômage, de 8,6 % en 1985 à 4,1 % en 1991. Le taux de chômage des jeunes (de 15 à 24 ans)a fortement décru, avec une réduction de 11 %, passant de 20,1 % en 1985 à 9,1 % en 1991. La bonne performance du marché du travails'est traduite par une baisse de 23 % du taux de chômage de longue durée dans le chômage total, bien qu'il reste encore à un niveau élevé(53 % en 1985 et 30 % en 1991).