Familles d'accueil et intervention jeunesse - Rapport du Groupe de ...
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<strong>Familles</strong> d’accueil <strong>et</strong> <strong>intervention</strong> <strong>jeunesse</strong>Analyse <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> placement en ressource <strong>de</strong> type familial 49UNE NORME DE SUIVIMINIMALDe plus, une fois l’enfant placé dans la famille d’accueilqui semble correspondre à ses besoins, on a tendance àmoins le visiter. En eff<strong>et</strong>, la lour<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la charge d<strong>et</strong>ravail <strong>de</strong>s intervenants à l’application <strong>de</strong>s mesures faiten sorte que ce sont les cas urgents <strong>et</strong> les gestesprofessionnels obligatoires (associés à la judiciarisationpar exemple) qui occupent leur temps disponible. S’il nepose pas <strong>de</strong> problème important une fois placé « dans safamille d’accueil », l’enfant régresse dans l'ordre <strong>de</strong>spriorités cliniques. Il n’est pas rare <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>senfants qui n’ont pas reçu la visite <strong>de</strong> leur intervenantsocial <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> six mois <strong>et</strong> même un an. Leminimum <strong>de</strong> soutien <strong>de</strong> l’enfant placé n’est donc pastoujours assuré convenablement.La recherche indique que les risques d’échec <strong>du</strong> placement<strong>et</strong> <strong>de</strong> mauvais traitement <strong>de</strong>s enfants en famille d’accueilsont plus élevés au cours <strong>de</strong>s premiers mois 1 . On aégalement observé que les cas d’abus sont davantagesusceptibles <strong>de</strong> survenir dans les familles d’accueil où lesenfants sont moins visités par les intervenants sociaux <strong>et</strong>lorsque ces familles ne sont pas suffisamment suivies 2 .Le manque <strong>de</strong> ressources humaines est sans doute lepremier facteur responsable <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te situation. Ons’accor<strong>de</strong> pour dénoncer le trop grand nombre <strong>de</strong> casqu’ont à traiter les intervenants à l’application <strong>de</strong>smesures. Par exemple, le Child Welfare League ofAmerica, recomman<strong>de</strong> une charge maximale <strong>de</strong>15 dossiers par intervenant à l’application <strong>de</strong>s mesures,tandis qu’au Québec, celle-ci oscille régulièrement entre25 <strong>et</strong> 30.1BC Report of the Task Force on Safeguards for Children and Youth in Foster or group Home Care(1997). Victoria : British Columbia Ministry for Children and Families.ALBERS, E. C. • T. REILLY • B. RITTNER (1993). « Children in Foster Care : Possible Factors AffectingPermanency Planning ». Child and adolescent Social Work journal, 10, p. 329-341.SIMARD, M. • J. VACHON • S. BÉRUBÉ. (1998). Les familles <strong>d'accueil</strong> pour jeunes en difficulté auQuébec. Étu<strong>de</strong> comparative <strong>de</strong>s familles spécifiques <strong>et</strong> non spécifiques. Québec : UniversitéLaval – Centre <strong>de</strong> recherche sur les services communautaires.2Ryan, P. • K. Cole (1992). Maltreatment in Family Foster Care : A Survey of the States.National Foster Care Resource Center.