4.2Mainti<strong>en</strong> des prairies perman<strong>en</strong>tes <strong>et</strong> labour des prairies temporairesL’altération importante des prairies perman<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>gagées, notamm<strong>en</strong>t par le labour ou àl'occasion de travaux lourds (pose de drain, nivellem<strong>en</strong>t…), est interdite. Seul un r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>tpar travail superficiel <strong>du</strong> sol au cours des 5 ans est autorisé. Les estives, alpages, landes <strong>et</strong>parcours sont égalem<strong>en</strong>t concernés. (Ainsi, toute surface déclarée <strong>en</strong> PN, F1, ES ou LD <strong>en</strong> année1 doit être maint<strong>en</strong>ue sous le même type de codage p<strong>en</strong>dant toute la <strong>du</strong>rée de l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t.)Le r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t ou le déplacem<strong>en</strong>t des prairies temporaires <strong>en</strong>gagées est autorisé une fois auplus au cours des 5 ans de l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t, dans la limite de 20 % de la surface totale <strong>en</strong>gagée,ou de 35 % de la surface totale <strong>en</strong>gagée pour les exploitations dont le siège est situé dans undépartem<strong>en</strong>t comportant de la montagne sèche. Au-delà de c<strong>et</strong>te limite de 20 % / 35 %, lesdispositions prévues pour les prairies perman<strong>en</strong>tes s’appliqu<strong>en</strong>t, c’est-à-dire que seul unr<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t par travail superficiel <strong>du</strong> sol est autorisé au cours des 5 ans. Les surfaces utiliséesdans le cadre d’un pâturage collectif (<strong>en</strong>tités collectives) sont comptabilisées dans la surface<strong>en</strong>gagée, pour la part correspondant à l’utilisation <strong>du</strong> bénéficiaire, pour la détermination de lasurface équival<strong>en</strong>te à la limite de 20 % / 35 %.Le respect de ce seuil n’est à vérifier que lors <strong>du</strong> r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t ou <strong>du</strong> déplacem<strong>en</strong>t de prairiessous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t, pour s’assurer alors que celui-ci est bi<strong>en</strong> autorisé. La DDT/DDTM détermine lessurfaces sous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t l’année considérée, applique le pourc<strong>en</strong>tage correspondant au seuil àrespecter <strong>et</strong> dé<strong>du</strong>it de la superficie ainsi obt<strong>en</strong>ue les surfaces <strong>en</strong>core sous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> qui ontdéjà fait précédemm<strong>en</strong>t l’obj<strong>et</strong> d’un tel r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t ou déplacem<strong>en</strong>t. Le solde correspond alors àla superficie maximale que l’exploitant a le droit de déplacer/r<strong>et</strong>ourner.L’exploitant a obligation de déclarer sur le RPG de la campagne suivante le r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t ou ledéplacem<strong>en</strong>t des prairies temporaires <strong>en</strong>gagées. Ainsi, le contrôle administratif s’effectue à partirde la DARE de la campagne n sur la base des surfaces effectivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>gagées <strong>en</strong> campagne n-1. (Les surfaces év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t reprises au cours de la campagne n-1 ne sont pas prises <strong>en</strong>compte dans l’assi<strong>et</strong>te <strong>du</strong> calcul <strong>du</strong> taux de r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t/déplacem<strong>en</strong>t, puisque l’effectivité de lareprise n’intervi<strong>en</strong>t qu’au 15 mai suivant ; a contrario, les surfaces év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t cédées au coursde la campagne n-1 sont prises <strong>en</strong> compte dans l’assi<strong>et</strong>te.)Exemple 1 : Un exploitant s’est <strong>en</strong>gagé <strong>en</strong> 2007 sur 50 ha de PHAE2. En 2008, ildéplace 6 ha de prairies temporaires. En 2009, il cède 10 ha sous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t,dont 4 de ceux qu’il avait déplacés l’année précéd<strong>en</strong>te. En 2010, il déclare sur saDARE le r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t de 5 nouveaux ha sous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t. La DDT/DDTMvérifie alors le respect <strong>du</strong> cahier des charges : la surface sous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t estde 40 ha (50 moins 10 cédés <strong>en</strong> 2009) ; 20 % de 40 ha donn<strong>en</strong>t 8 ha qu’il peutau maximum déplacer ou r<strong>et</strong>ourner au total ; actuellem<strong>en</strong>t, il est considéré <strong>en</strong>avoir déjà déplacé ou r<strong>et</strong>ourné 2 ha (6 ha moins 4 ha cédés) ; il reste un solde de6 ha. Le r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t de 5 nouveaux hectares est donc autorisé. Il lui resteraalors un solde de seulem<strong>en</strong>t 1 ha.Exemple 2 : Un exploitant s’est <strong>en</strong>gagé <strong>en</strong> 2007 sur 50 ha de PHAE2. En 2008, ildéplace 10 ha de prairies temporaires (soit 20 % <strong>du</strong> total <strong>en</strong>gagé). En 2009, ilcède 10 ha sous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t, dont aucun hectare déplacé l’année précéd<strong>en</strong>te.Formellem<strong>en</strong>t, pour la campagne 2010, son pourc<strong>en</strong>tage de prairies déplacéesest alors de 25 % (10 ha sur un total de 40 ha <strong>en</strong>core sous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t). Celan’est cep<strong>en</strong>dant pas une anomalie : seul le déplacem<strong>en</strong>t ou le r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t d<strong>en</strong>ouvelles surfaces serait une anomalie sanctionnable (<strong>du</strong> moins tant quel’agriculteur n’est pas rev<strong>en</strong>u à un taux inférieur à 20 %, par exemple <strong>en</strong>récupérant des surfaces <strong>en</strong>gagées non r<strong>et</strong>ournées supplém<strong>en</strong>taires).Exemple 3 : Un exploitant s’est <strong>en</strong>gagé <strong>en</strong> 2007 sur 50 ha de PHAE2. En 2008 ilcède 6 ha à un autre exploitant <strong>et</strong> déplace 9 ha de prairies temporaires. Sonpourc<strong>en</strong>tage de prairies déplacées est donc de 18 % (= 9 ha sur un total de50 ha sous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t l’année n-1, avant prise <strong>en</strong> compte de la cession des 6hectares). En 2009, il ne déplace aucune surface, mais formellem<strong>en</strong>t, sonpourc<strong>en</strong>tage de prairies déplacées est de 20,5 % (9 ha sur un total de 44 ha<strong>en</strong>core sous <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t). De la même façon que dans l’exemple 2, cela n’estpas une anomalie.Dispositif A – Prime herbagère agro<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale 2 page 66/170
En contrôles sur place, le contrôleur doit vérifier la cohér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les informations r<strong>en</strong>seignéessur la déclaration graphique <strong>et</strong> les év<strong>en</strong>tuels labours constatés sur place. Un labour de PT nondéclarésur la déclaration graphique de la campagne <strong>en</strong> cours doit être m<strong>en</strong>tionné sur le compter<strong>en</strong><strong>du</strong>de contrôle dans tous les cas de figure. Cep<strong>en</strong>dant, il ne donnera lieu à sanctions que si celabour est visiblem<strong>en</strong>t interv<strong>en</strong>u avant le dépôt de la déclaration.Dérogations spécifiques de r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t suite à des dégâts causés par la pullulation desrats taupiers (campagnols) :Les dégâts causés par des campagnols au cours de la campagne 2010 ont pu être considéréscomme relevant d’un cas de force majeure, lorsqu’ils avai<strong>en</strong>t été signalés par l’exploitant dans lesdélais prévus par la réglem<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> vigueur <strong>et</strong> que l’administration avait vérifié de façonsatisfaisante la réalité des dégâts déclarés. Les surfaces pouvant faire l'obj<strong>et</strong> de ces dérogationsont été prédéterminées sur la base d’un zonage des dégâts causés par les campagnols <strong>du</strong> Servicerégional de l'alim<strong>en</strong>tation (SRAL), <strong>en</strong> concertation avec les DDT le cas échéant. Ce même zonagedevra être fait pour la campagne <strong>2011</strong>, de manière à attribuer aux exploitants situés dans ceszones des dérogations de la manière suivante :−−Pour les seuls éleveurs n'ayant pas dérogé aux règles liées aux PP <strong>et</strong> PT au cours de lacampagne 2010 (<strong>et</strong> pouvant donc relever <strong>du</strong> cas de force majeure): les règles dedérogation de la campagne 2010 sont recon<strong>du</strong>ites dans leur intégralité pour la campagne<strong>2011</strong> (voir la note de service <strong>du</strong> 29/09/10)Pour les éleveurs déjà confrontés à ce problème <strong>et</strong> ayant déjà sollicité une dérogation (<strong>et</strong>ne pouvant donc relever <strong>du</strong> cas de force majeure car non imprévisible): limitation de ladérogation aux seuls cas <strong>du</strong> r<strong>et</strong>ournem<strong>en</strong>t pour réimplantation de prairie (pas dedérogation <strong>en</strong> cas d'implantation de céréales fourragères). C<strong>et</strong>te restriction <strong>du</strong> champdérogatoire vise à inciter à conserver des surfaces <strong>en</strong> herbe (objectif de la PHAE ) tout <strong>en</strong>perm<strong>et</strong>tant de lutter mécaniquem<strong>en</strong>t contre le campagnols.Ces dérogations devront être associées à l'adhésion à un organisme de lutte (type FREDON) <strong>et</strong> àla mise <strong>en</strong> œuvre par le préf<strong>et</strong> d'un plan de lutte.NB: att<strong>en</strong>tion, la dérogation ne dédouane pas pour autant les exploitants de respecter lesBCAE « herbe », <strong>et</strong> <strong>en</strong> particulier les ratios PP/PT ; ils devront donc comp<strong>en</strong>ser la perte deces surfaces <strong>en</strong> herbe par la mise <strong>en</strong> place de nouvelles.4.3 Élém<strong>en</strong>ts de biodiversitéUne liste des élém<strong>en</strong>ts comptabilisés au titre des élém<strong>en</strong>ts de biodiversité, ainsi que leurcoeffici<strong>en</strong>t d’équival<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> surface de biodiversité, a été établie au niveau national.Dispositif A – Prime herbagère agro<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale 2 page 67/170