En fait si, pour ce qui est <strong>de</strong> la télévision, on fait un décompte selon le rapport individueld'écoute, on est à même <strong>de</strong> voir que la moitié <strong>de</strong> l'échantillon ne consomme la télévision que <strong>de</strong>4 à 10 heures par semaine (c'est donc dire moins <strong>de</strong> 2 heures par jour). Le Tableau 1 montre cesdistinctions: pour chaque média, il prés<strong>en</strong>te la moy<strong>en</strong>ne d'heures (x h/s), l'écart type (s) et l<strong>en</strong>ombre d'individus (n) ayant répondu à la question.Tableau 1Temps d'écoute <strong>de</strong>s médiasx: h/s s ntélévision 14,5 13,9 196radio 7,2 9,2 196musique 4,6 6,3 192Bi<strong>en</strong> que les <strong>données</strong> que nous prés<strong>en</strong>tons ici provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d'analphabètes <strong>en</strong> voied'alphabétisation, il y a quand même là <strong>de</strong> quoi réquisitionner la t<strong>en</strong>eur du stéréotype <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>u àl'égard <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s analphabètes quant à leur rapport au petit écran.En ce qui a trait à la radio, la moy<strong>en</strong>ne d'heures d'écoute est <strong>de</strong>ux fois moindre, 7,2heures/semaine et, <strong>en</strong>core là, l'écart type (9,2) signale <strong>de</strong>s disparités <strong>de</strong> comportem<strong>en</strong>ts: certainespersonnes écout<strong>en</strong>t la radio jusqu'à vingt heures ou plus par semaine, alors qu'il y <strong>en</strong> a tr<strong>en</strong>tequatrequi ont déclaré ne jamais l'écouter.Pour la musique <strong>en</strong>registrée, les <strong>données</strong> obt<strong>en</strong>ues confirm<strong>en</strong>t ce qui est <strong>de</strong> connaissancegénérale: ce sont habituellem<strong>en</strong>t les plus jeunes, et même les adolesc<strong>en</strong>ts, <strong>dans</strong> la société, quisont les grands consommateurs <strong>de</strong> musique. Aussi, la moy<strong>en</strong>ne est faible <strong>en</strong> ce qui concerne lesappr<strong>en</strong>ants: 4,6 heures/semaine, et, <strong>de</strong> même, une gran<strong>de</strong> variété <strong>dans</strong> le comportem<strong>en</strong>t d'écoute,près <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s personnes n'<strong>en</strong> écoutant jamais.Bref, les analphabètes <strong>de</strong> l'échantillon viv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> français leurs relations avec leurs proches maisleur rapport aux médias électroniques est beaucoup plus diversifié, tant par rapport à leurutilisation <strong>de</strong>s médias eux-mêmes qu'<strong>en</strong> ce qui a trait à leur écoute <strong>en</strong> français.Une chose cep<strong>en</strong>dant ressort sans conteste <strong>de</strong> ces résultats: on ne se trouve pas, ici, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce<strong>de</strong> francophones «<strong>en</strong> voie d'assimilation». On fait plutôt face à un modèle que l'on pourraitappeler d'alternance <strong>linguistique</strong> tant il apparaît évi<strong>de</strong>nt que les <strong>de</strong>ux langues sontcontinuellem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tes <strong>dans</strong> la vie <strong>de</strong>s répondants.
Le Graphique 3 fait bi<strong>en</strong> voir cette alternance <strong>linguistique</strong>, <strong>en</strong> comparant les résultats déjà vus<strong>dans</strong> les <strong>de</strong>ux premiers graphiques à partir <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>nes obt<strong>en</strong>ues (<strong>de</strong> 1 à 4) pour chaquevariable mesurée.Les répondants, comme nous l'avons signalé, exprimai<strong>en</strong>t leur choix à partir d'une échelle àquatre niveaux où: 1 correspond à jamais <strong>en</strong> français et 4 à toujours <strong>en</strong> français.On peut voir, ici <strong>en</strong>core, que lavaleur la plus élevée, <strong>en</strong> ce qui atrait au français, est lacommunication <strong>en</strong>tre les par<strong>en</strong>ts,alors que l'écoute <strong>de</strong> la musiqueobti<strong>en</strong>t la moy<strong>en</strong>ne la plus faible,Toutefois, si l'on pr<strong>en</strong>d lesrésultats <strong>dans</strong> leur <strong>en</strong>semble, ilapparaît clairem<strong>en</strong>t que lefrançais constitue le tissu<strong>linguistique</strong> quotidi<strong>en</strong> <strong>de</strong>sanalphabètes <strong>de</strong> l'échantillon.Cette réalité, qui peut sembler àcertains être une donnée connue,était pourtant moins évi<strong>de</strong>ntequ'il ne paraît. On peut, <strong>en</strong> effet,être francophone et avoir <strong>de</strong>srelations assez anglicisées avecson <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, comme on peut être francophone et s'alphabétiser <strong>en</strong> anglais (maisévi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t ces personnes n'aurai<strong>en</strong>t pu être recrutées <strong>dans</strong> le cadre du prés<strong>en</strong>t échantillon), ouêtre francophone <strong>en</strong> voie d'assimilation et n'avoir <strong>de</strong> relation au français que <strong>dans</strong> un cadred'appr<strong>en</strong>tissage ou <strong>de</strong> travail. Dans un milieu minoritaire, tous les cas <strong>de</strong> figure sont possibles.Aussi, il est intéressant <strong>de</strong> voir que, pour les analphabètes fréqu<strong>en</strong>tant les c<strong>en</strong>tres, le françaisconstitue réellem<strong>en</strong>t une trame <strong>de</strong> fond: ce n'est pas une langue extérieure à leur vie quotidi<strong>en</strong>ne,à leur vie affective. C'est, pour eux, la langue du cœur.• Lire et écrire <strong>dans</strong> la vie <strong>de</strong> tous les joursDans les sociétés postmo<strong>de</strong>rnes <strong>dans</strong> lesquelles nous vivons, la plupart <strong>de</strong>s personnes lis<strong>en</strong>t ouécriv<strong>en</strong>t nécessairem<strong>en</strong>t <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong> leur travail ou <strong>de</strong> leurs étu<strong>de</strong>s. Mais, <strong>en</strong> outre, bonnombre d'<strong>en</strong>tre elles font aussi <strong>de</strong> ces activités un passe-temps ou un lieu <strong>de</strong> dét<strong>en</strong>te. Ainsiplusieurs Canadi<strong>en</strong>s écriv<strong>en</strong>t, par exemple, pour leur propre plaisir, <strong>de</strong>s lettres à <strong>de</strong>s par<strong>en</strong>ts ou<strong>de</strong>s amis, un journal personnel, <strong>de</strong>s cartes postales lorsqu'ils voyag<strong>en</strong>t ou <strong>en</strong>core, lis<strong>en</strong>t, <strong>dans</strong>leurs mom<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> loisirs, certaines publications telles que: journaux, livres, revues, magazines,ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées …, sur une base régulière.
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Interprétation des résultatsL'ana
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Certes, le message doit être dispo
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Notes1. Une autre version de cette
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43. F (8:822) =0,844; p=0,56.44. F
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Conclusion généraleLes multiples
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l'intrication de leurs caractérist
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Bien entendu, l'objectif des centre
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Les médias francophonesDans la soc
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JONES, Stan, Capables de lire, mais
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