C'est ce qu'il faut voir à l'exam<strong>en</strong> <strong>de</strong>s <strong>données</strong>: on ne lit pas plus <strong>en</strong> français, à Montréal, qu'onlit <strong>en</strong> général: on lit généralem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> français à Montréal quand on lit. Il faut inverser le s<strong>en</strong>s <strong>de</strong>srésultats obt<strong>en</strong>us: on lit donc peu <strong>en</strong> anglais. Ce qui n'est pas, comme on le sait, le cas pour lesrépondants <strong>de</strong> Toronto et d'Ottawa.À Ottawa, on estime, pour l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s individus II, lire <strong>en</strong> général à une moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> 2,88mais, <strong>en</strong> français, à une moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> 2,07. À Toronto, bi<strong>en</strong> que les scores soi<strong>en</strong>t supérieurs, lerapport <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux types d'activités 12 est comparable à celui qu'on observe à Ottawa: <strong>de</strong>smoy<strong>en</strong>nes <strong>de</strong> 3,13 <strong>en</strong> général et <strong>de</strong> 2,51 <strong>en</strong> français. À Montréal, la moy<strong>en</strong>ne pour la lecture <strong>en</strong>général est <strong>de</strong> 2,61 et celle <strong>de</strong> la lecture <strong>en</strong> français <strong>de</strong> 3,02; ainsi, même si le Montréalais t<strong>en</strong>d àlire un peu moins que les répondants <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres c<strong>en</strong>tres urbains, quand il le fait, c'est <strong>en</strong>français 13 . C'est ce qui est illustré sur le Graphique 11. L'effet <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t se manifestedonc <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux façons: la ville détermine la prop<strong>en</strong>sion à lire <strong>en</strong> général aussi bi<strong>en</strong> que la t<strong>en</strong>danceà le faire <strong>en</strong> français.En résumé, on peut dire que, <strong>dans</strong> le grand c<strong>en</strong>tre urbain où la majorité est francophone, lespersonnes liront plus habituellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> français que <strong>dans</strong> celui où l'anglais domine.Mais, ceci posé, on ne peut pas, parailleurs, dire que la probabilité <strong>de</strong> lire <strong>en</strong>français dép<strong>en</strong>d simplem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> laproportion <strong>de</strong> francophones <strong>dans</strong> lacommunauté urbaine puisque, <strong>dans</strong> cecas, le francophone qui habite Ottawa<strong>de</strong>vrait lire plus <strong>en</strong> français que ne le faitcelui <strong>de</strong> Toronto; et ce n'est pas ce quepermett<strong>en</strong>t d'observer les <strong>données</strong>. Laconc<strong>en</strong>tration <strong>de</strong> francophones n'est doncpas la seule variable déterminante <strong>de</strong> lalecture <strong>en</strong> français, <strong>dans</strong> un contexte<strong>linguistique</strong> minoritaire,Il importe cep<strong>en</strong>dant <strong>de</strong> souligner que ces analyses val<strong>en</strong>t pour les grands c<strong>en</strong>tres urbains, <strong>de</strong>petites villes <strong>en</strong> région, même si le français y est nettem<strong>en</strong>t dominant, ne prés<strong>en</strong>terai<strong>en</strong>t pas <strong>de</strong>srésultats tout à fait semblables: à Hearst, par exemple, à l'analyse, on ne détecte pas <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>cesignificative <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux types d'activités (pour la lecture <strong>en</strong> général, la moy<strong>en</strong>ne est <strong>de</strong> 2,75et, pour la lecture <strong>en</strong> français, elle est <strong>de</strong> 2,80) 14 . On note tout <strong>de</strong> même que la lecture <strong>en</strong> françaisy est plus fréqu<strong>en</strong>te qu'à Ottawa.
Dans les sociétés contemporaines, le statut d'une langue pour une communauté globale dép<strong>en</strong>dbeaucoup plus <strong>de</strong> la place que la langue occupe <strong>dans</strong> un grand c<strong>en</strong>tre urbain que <strong>de</strong> sa position<strong>dans</strong> une petite ville exc<strong>en</strong>trée, même pour cette petite agglomération.Ce qu'il est important <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre, ici, c'est que si l'on n'a pas le même rapport à lalecture <strong>en</strong> français <strong>dans</strong> les trois c<strong>en</strong>tres, cela ne ti<strong>en</strong>t pas tant à la conc<strong>en</strong>tration <strong>de</strong>personnes qui parl<strong>en</strong>t cette langue <strong>dans</strong> l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, qu'aux caractéristiques <strong>de</strong>slecteurs eux-mêmes <strong>dans</strong> cet <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Or, c'est le milieu qui produit, globalem<strong>en</strong>t,ces caractéristiques. C'est donc dire que cela ne ti<strong>en</strong>t pas aux simples relations <strong>en</strong>tre unindividu particulier et son milieu <strong>linguistique</strong>, mais au rapport que l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>sindividus parlant cette langue ont à ce milieu.Donnons un exemple: <strong>dans</strong> la société masse-médiatisée, il ne suffit pas que le par<strong>en</strong>t soit instruitpour que son <strong>en</strong>fant lise. Mais plus une région produira d'individus qui lis<strong>en</strong>t, d'individus donc,dont les caractéristiques sont celles <strong>de</strong> personnes instruites, plus il sera probable que l'<strong>en</strong>fants'adonne à la lecture. C'est une dynamique: l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s individus, globalem<strong>en</strong>t, produit unmilieu qui, <strong>en</strong> retour, produit <strong>de</strong>s individus s'alignant sur le milieu. Les indices <strong>de</strong> scolarité sontplus élevés à Toronto qu'à Ottawa et Montréal. C'est là une indication du type <strong>de</strong> milieu àl'intérieur duquel évolu<strong>en</strong>t les répondants". Alors, même <strong>dans</strong> une agglomération où il y a moins<strong>de</strong> francophones, s'ils sont instruits, le rapport à la lecture <strong>en</strong> français augm<strong>en</strong>tera.• Rapport à la télévisionLes manifestations du rapport à la télévision ne sont pas i<strong>de</strong>ntiques à celles <strong>de</strong> la relation à lalecture.Télévision <strong>en</strong> général: partout les <strong>en</strong>fants la regar<strong>de</strong>nt plusOn ne trouve pas d'effet significatif <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t pour ce qui est du temps qui est consacréà regar<strong>de</strong>r la télévision 16 : <strong>dans</strong> les trois c<strong>en</strong>tres urbains, les populations regar<strong>de</strong>nt à peu prèségalem<strong>en</strong>t la télévision. On remarque cep<strong>en</strong>dant une variation <strong>en</strong> fonction du statut durépondant 17 : les <strong>en</strong>fants <strong>de</strong> 7 e année (x = 15,86 heures par semaine) sont plus longtemps <strong>de</strong>vantle petit écran que ceux <strong>de</strong> 10 e (x = 10,84 heures par semaine) et que les adultes pris <strong>dans</strong> leur<strong>en</strong>semble (x = 10,63 heures par semaine), c'est-à-dire par<strong>en</strong>ts et grands-par<strong>en</strong>ts confondus, ce quiexplique <strong>en</strong> partie ces résultats; <strong>en</strong> effet, si l'on avait isolé les personnes ayant le statut <strong>de</strong> grandspar<strong>en</strong>ts,les résultats aurai<strong>en</strong>t pu être différ<strong>en</strong>ts, car on sait que les personnes âgées t<strong>en</strong><strong>de</strong>ntmaint<strong>en</strong>ant à regar<strong>de</strong>r davantage la télévision.
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