D'une part, <strong>en</strong> effet, bi<strong>en</strong> que vivant <strong>dans</strong> un milieu minoritaire, leur langue <strong>de</strong> communicationest habituellem<strong>en</strong>t le français et, quoique l'écoute <strong>de</strong>s médias électroniques se fasse généralem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> anglais, le temps que l'on y consacre n'excè<strong>de</strong> pas celui où l'on est <strong>en</strong> contact avec la languematernelle. On a pu ainsi compr<strong>en</strong>dre que leur analphabétisme ne s'accompagnait pas d'un rejet<strong>de</strong> leur langue maternelle, comme cela se produit souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> milieu minoritaire.En Ontario, il faut se souv<strong>en</strong>ir que l'abs<strong>en</strong>ce d'écoles francophones porte <strong>en</strong> elle son lourd poids<strong>de</strong> conséqu<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> ce qui a trait aux analphabètes les plus âgés. Quand aux autres: lesmanquem<strong>en</strong>ts du système d'éducation ontari<strong>en</strong> et l'attrait du marché <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>consommation ont régulièrem<strong>en</strong>t été soulevés pour expliquer le décrochage scolaire <strong>de</strong>s plusjeunes.À cela s'ajoute aussi le fait qu'<strong>en</strong> Ontario français plus particulièrem<strong>en</strong>t, il était <strong>en</strong>core possible,jusqu'à la fin <strong>de</strong>s années 1970 <strong>de</strong> réussir sa vie <strong>en</strong> étant faiblem<strong>en</strong>t scolarisé. Les caractéristiquesstructurelles <strong>de</strong>s secteurs d'emploi permettai<strong>en</strong>t aux hommes, <strong>en</strong> effet, <strong>de</strong> se trouver du travailrémunérateur <strong>dans</strong> les secteurs <strong>de</strong>s mines, <strong>de</strong>s forêts et <strong>de</strong> la construction sans avoir <strong>de</strong> diplôme àleur actif. Quant aux femmes, la l<strong>en</strong>teur <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> la répartition sexuelle <strong>de</strong>s tâchesau sein <strong>de</strong> la famille et la définition sexiste du travail ont fait <strong>en</strong> sorte que plusieurs d'<strong>en</strong>tre ellesn'ont pas été socialisées <strong>dans</strong> l'idée <strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong> la scolarisation.Par ailleurs, <strong>en</strong> ce qui a trait au rapport à la littératie, ce qui se dégage <strong>de</strong> plus remarquable <strong>dans</strong>les résultats obt<strong>en</strong>us est, sans nul doute, <strong>de</strong> voir à quel point le fait d'être <strong>en</strong> milieud'appr<strong>en</strong>tissage permet aux personnes qui y sont inscrites d'intégrer la lecture <strong>dans</strong> la vie <strong>de</strong> tousles jours. Ce fait seul permet <strong>de</strong> réaliser que les appr<strong>en</strong>ants ont fait le saut hors du repli sur soi oudu s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d'exclusion, pour <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s acteurs sociaux à part <strong>en</strong>tière.
Notes1. D<strong>en</strong>ise Gauthier Frohlick, Consci<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l'analphabète francophone: analyse qualitative,thèse <strong>de</strong> M.A., sociologie, Université Laur<strong>en</strong>ti<strong>en</strong>ne, 1997, non publiée, p. 27-28.2. Simon Latlamme, «Le marché du travail <strong>dans</strong> l'esprit <strong>de</strong>s adolesc<strong>en</strong>ts», Revue canadi<strong>en</strong>ne<strong>de</strong> sociologie et d'anthropologie, vol. 27, n o 2, mai 1990, p. 220-2403. Roger Bernard, Vision d'av<strong>en</strong>ir, Fédération <strong>de</strong>s jeunes canadi<strong>en</strong>s-français, 1990.4. Voir à ce sujet la critique <strong>de</strong> Vision d'av<strong>en</strong>ir, Simon Laflamme, Revue du Nouvel-Ontario, n o 12, 1990, p.227-2305. Simon Laflamme et Donald D<strong>en</strong>nie, L'ambition démesurée, Collection universitaire,Institut franco-ontari<strong>en</strong> et Prise <strong>de</strong> Parole, 1990.6. D<strong>en</strong>ise Gauthier Frohlick, Consci<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l'analphabète francophone: analyse qualitative,thèse <strong>de</strong> M.A., sociologie, Université Laur<strong>en</strong>ti<strong>en</strong>ne, 1997, non publiée, p. 287. L'écart-type est ce qui mesure tout ce qui s'éloigne <strong>de</strong> la moy<strong>en</strong>ne. En simplifiant, on peutdire que plus l'écart-type est grand, plus il y a d'individus dont les résultats diffèr<strong>en</strong>t <strong>de</strong> lamoy<strong>en</strong>ne8. Les analyses <strong>de</strong> variance à un facteur auxquelles les <strong>données</strong> ont été soumises ont révélé<strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre les quatre groupes d'âge i<strong>de</strong>ntifiés9. Le mo<strong>de</strong> est la valeur qui apparaît le plus souv<strong>en</strong>t <strong>dans</strong> une distribution; ici, elle révèlece qui est accompli par le plus <strong>de</strong> personnes10. Selon les résultats d'une <strong>en</strong>quête <strong>de</strong> Statistique Canada, <strong>en</strong> 1992, «le lecteur moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> 25ans et plus consacre chaque jour autant <strong>de</strong> temps aux journaux qu'aux livres, c'est-à-dire<strong>en</strong>viron 38 minutes, pour un total <strong>de</strong> 76 minutes ou 90% du temps <strong>de</strong> lecture quotidi<strong>en</strong>;<strong>en</strong> revanche, il ne consacre qu'<strong>en</strong>viron 8 minutes aux magazines» (S.Crompton, "Lalecture, activité <strong>de</strong> dét<strong>en</strong>te», 1997, p. 25).
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Notes1. Une autre version de cette
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l'intrication de leurs caractérist
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Bien entendu, l'objectif des centre
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Les médias francophonesDans la soc
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JONES, Stan, Capables de lire, mais
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