Camping municipal de Toulouse. Jeremy Levesquesfait montre la direction dans ce cas-là. A voirl’aspect transgressif de cette politique interne encomparaison du climat sécuritaire ambiant, on atôt fait de l’applaudir pour son caractère philanthrope.Mais la gestion de cet établissement estconfiée à un groupe dont les intérêts sont mobilisésmajoritairement ailleurs. Combien alors estpérenne cette situation d’exception que l’on imaginebasculer à la défaveur de ses bénéficiaires, àl’occasion de quelque changement dans la distributiondes intérêts réciproques des puissants, etceci, cette-fois, en toute absence de considérationenvers ces citoyens de peu de poids dans le nouveaucalcul financier ?Mais pour lors, selon Clément, malgré les remousprovoqués par le caractère désagréable deces rappels à l’ordre, et l’incertitude qui toujourspèse sur l’ensemble des occupants permanents descampings français, le climat local reste globalementfavorable dans ce contexte. Preuve en serait donnéepar l’intention déclarée du gérant pour l’instaurationde baux locatifs qui leur permettraient depleinement justifier leur domiciliation sur les lieux.Car c’est une option qui demeure pourtant en dehorsde la loi telle qu’elle se présente aujourd’hui...Nous laisserons donc le soin de trancher à ceux quiconnaissent mieux que nous les réalités du terrainpolitique, législatif et humain.45
Art 04 /46Perspectivesautourdu terrain familial :regard d’untravailleur socialJeremy LevesquesPortée et limites d’un entretienCet article est rédigé à partir d’un entretien téléphoniqueavec une personne dont le contactme fut transmis par le réseau de RELIER. Bien sûr,lui rendre visite aurait permis d’approcher ce etceux dont il parle. On part donc ici de notes prisesau fur et à mesure de la conversation en y ajoutantquelques éléments issus de notre connaissance dusujet et des apports des autres articles.S’entretenir au téléphone avec un travailleursocial sur les modes de vie des personnes auprèsde qui il intervient n’équivaut pas à un témoignagedirect de ces personnes. Dresser alors un portraitdétaillé des familles comme pour les autres articlesdu recueil est impossible. On ne s’empêchera pasd’évoquer quelques traits de réalité principaux,mais cela sans échapper au risque d’ajouter àl’abondance de discours formulés en leur nom parles «intellos Gadjé». Car c’est un fait : les gens duvoyage sont moins proches de nos réseaux à RE-LIER que la plupart des autres personnes interrogéespour le recueil. Et leur absence se fait bel etbien sentir dans nos Rencontres.Ceci dit, les propos recueillis, parce qu’ils se situentau carrefour de plusieurs niveaux de réalité(institutionnelle, associative, vie quotidienne d’un«public») permettent d’interroger sous un jour intéressantles rapports qui se trament entre action sociale,expériences décrites de l’habitat léger, et levierspolitiques. Cette interconnexion dessine de nouvellespistes, de nouveaux «hybrides» de projets.Profil et champs d’interventiond’un travailleur social associatifAvec cet entretien, on obtient bien de la«matière» sur un certain «profil» de vie enhabitat léger mais aussi par le filtre d’une activitéprofessionnelle (interventions avec des familles envoie de sédentarisation sur terrains privés) dont lesmodalités nous sont dévoilées au fur et à mesurede l’entretien, mais que l’on peut résumer ici avantd’aborder leur mode d’habiter dans ses généralités :David Van Landuyt est salarié de l’association«Amitiés Tziganes 54», qui fait partie d’un réseaunational de défense et de soutien des actions de solidaritéen faveur de ceux que l’on appelle communément«gens du voyage» 1 . Souvent confronté aux limitesinstitutionnelles qui ont pu freiner son actionen tant qu’animateur, il reprend une formation deMaster en développement local pour retourner travaillerauprès du même public, mais avec cette foisune connaissance des leviers territoriaux qui conditionnentla pérennité des actions entreprises. Il s’agitglobalement de soutenir l’amélioration des conditionsde vie et d’habitat pour ces familles installéessur des terrains dont elles sont propriétaires depuissouvent plusieurs dizaines d’années, mais sansavoir pu résoudre certaines «difficultés» (précaritéénergétique des installations, insalubrité, instabilitéjuridique du terrain). En plus de s’inscrire dans desdémarches inspirées de l’économie sociale et solidaire,ces actions expérimentales sont menées dansle cadre de dispositifs sociaux dont les membres del’association tentent progressivement de maîtriserles codes et mettre à profit les possibilités.Le projet auquel David se consacre actuellementconsiste, selon les termes officiels, à soutenirla «sédentarisation» de familles élargies surterrains privés et repose sur deux axes :· La réalisation de travaux sur ces terrains dans lecadre d’une Maîtrise d’Œuvre Urbaine et Sociale(MOUS) qui permet au projet de n’être pas remisen cause en plein vol par quelque acteur institutionnelvoulant s’y opposer : reconstructionsd’habitations pour pallier la précarité de certainslogements jugés trop vétustes, et assainissementpour minimiser la pollution générée par des activitésde ferraillage. Préférence est donnée auxfilières courtes et matériaux locaux ainsi qu’à l’auto-constructionet au partage de savoir-faire.· Transformer, là où c’est possible, le statut de cequi est souvent au départ un terrain agricole délaissépuis occupé, ou bien acheté, en terrain urbainconstructible, pour induire une pleine reconnaissancedu statut d’habitation et réduire les risquesd’expulsions ou d’attaques judiciaires. C’est souventpar l’action du département ou des communes, quevont pouvoir être modifiés ces statuts dans les PlansLocaux d’Urbanisme (PLU) ou les Plans d’Occupationdes Sols (POS).Gio1- L’usage de cette catégorie pose problème lorsque l’on saitque les personnes désignées sont avant tout françaises etbien souvent liées à un territoire.
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