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1 - Relier

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3 / Sociologie et intégrationL’idée que cet habitat tend mécaniquement àl’isolement des usagers est à exclure, même sic’est parfois une réalité. Cela dit une relative mise àl’écart peut-être alimentée par la peur d’être expulséde son lieu de vie et/ou par le fait de ne pas êtreen règle au regard de la loi. Les habitants d’HL quenous avons rencontrés ne sont majoritairementpas originaires du territoire. Et bien que le Sud Ardècheprésente un vaste brassage de populations,l’image de l’étranger au territoire et les clivages sociauxqui en découlent tendent à perdurer.Éléments facilitateurs d’intégrationL’inscription des enfants à l’école ; la participationaux festivités locales ; l’implication dansun mouvement associatif ; l’intégration au sein duconseil municipal, sont des exemples qui ont étécités au cours des entretiens comme étant des élémentsfacilitateurs d’intégration dans la vie locale,parce qu’elles facilitent l’interconnaissance et lesrelations de confiance. L’activité agricole ou la prestationlocale de petits services est également unexemple, rendant parfois le dialogue plus facile avecles anciens qui conservent une mémoire paysanne.Rapports avec les élusAvoir l’appui d’une municipalité constitueune aide précieuse chez les habitants d’HL.On notera que les élus auront tendance à privilégierl’accueil de couples avec enfants ou des personnesen création de projets sur leur commune.Certains habitants choisissent de se présenter auxélus, afin de se faire accepter, et a minima, d’êtretolérés. Mais d’autres n’ont pas souhaité se rendreen mairie, ni donc demander une quelconque autorisation(souvent de peur d’être rejetés).Là encore aucune généralité n’est possible vu l’étroitessede l’échantillon et la diversité des situations, sanscompter que les élus agissent souvent au cas par cas.Ces rapports oscillent entre soutien pour l’installation,forme de neutralité bienveillante, acceptation,désintérêt, crainte et refus systématiques.La plupart les élus se seraient bien passés de cesnouveaux habitants atypiques notamment parcequ’ils ne connaissent souvent pas la loi, qui est ellemêmeassez obscure. Quant à ceux qui «tolèrent»l’installation d’HL, ils tiennent à ce qu’ils ne comportentaucun risque pour l’habitant (sécurité, santé, salubritéetc.). Mais ce genre d’accords peut être considérécomme caduc à chaque nouvelle élection. Il està noter également que certains élus se voient obligésde refuser l’implantation d’HL, d’une part sous lapression d’autres habitants, mais aussi des services del’État, la DDT notamment. En règle générale, les élussemblent craindre l’effet «boule de neige», la craintequ’une installation autorisée d’HL multiplie les demandesde dérogations à l’urbanisme.Enfin, il existe d’autres élus qui acceptent oralementou tolèrent provisoirement un HL sur leur communedu moment qu’aucune plainte ne parvient en mairie.Auquel cas, ils disent qu’ils se verraient dans l’obligation(de par leurs responsabilités et compétences enmatière d’infraction à l’urbanisme) de faire valoir ledroit et d’interdire l’installation.ConclusionIl nous semble intéressant d’inscrire ce travail dansune réflexion plus globale sur la question de l’accèsà l’habitat et les formes d’habiter. Quelle place pourl’individu et ses envies dans l’accès à l’habitat ? Quellien avec le collectif et le vivre ensemble ? Quelle articulationentre initiatives individuelles, règles d’urbanismeet aménagement du territoire ?Gio57

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