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TRANSFORMATION DIGITALE 2016

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1. La digitalisation des entreprises en <strong>2016</strong> : les nouvelles règles du jeu<br />

1. La digitalisation des entreprises en <strong>2016</strong> : les nouvelles règles du jeu<br />

5 forces de disruption<br />

Diagramme en étoile qualifiant le niveau de disruption de chaque secteur<br />

Source : BCG<br />

• Le changement des comportements de consommation<br />

constitue un troisième facteur d’urgence : les clients<br />

recourent désormais en grande partie au digital dans<br />

leurs relations avec les entreprises, tandis que ces<br />

dernières basculent majoritairement d’une offre de<br />

produits vers une offre de services.<br />

• Enfin, le volet juridique et réglementaire affecte aussi<br />

les modèles économiques en présence selon les secteurs<br />

: barrière à l’entrée, coût des licences, réglementation<br />

des modes de production, de distribution et de<br />

livraison des produits, etc.<br />

Une évaluation de 0/5 montrera que le secteur est protégé<br />

par une législation qui freine l’arrivée de nouveaux<br />

entrants. À l’inverse, une note de 5/5 indiquera une législation<br />

peu protectrice.<br />

1.2.2. Secteurs Transport, Hôtellerie :<br />

Des secteurs bouleversés<br />

par la disruption<br />

L<br />

es secteurs du transport et de l'hôtellerie ont été<br />

les plus sévèrement touchés par les bouleversements<br />

survenus ces dernières années dans<br />

leurs environnements économiques respectifs. Ils sont<br />

appelés à poursuivre sur cette même lancée au cours des<br />

5 prochaines années. Les principaux facteurs de la disruption<br />

subie par ces secteurs tiennent à la pression sur<br />

les marges, à la révolution data et à l’explosion des développements<br />

technologiques.<br />

Secteurs Transports/Hôtellerie<br />

Niveau de disruption des secteurs du transport, du voyage et de l’hôtellerie<br />

Source : BCG<br />

La concurrence des agences de réservation en ligne (Online<br />

Travel agencies ou OTA) telles Booking ou Expedia, a entraîné<br />

la constitution d'agrégateurs. En référençant les compagnies<br />

hôtelières et aériennes, ces derniers permettent au<br />

consommateur de trouver les meilleurs prix et de réserver<br />

directement leur voyage sans passer par les intermédiaires<br />

traditionnels. Les marges s'en sont trouvées sévèrement<br />

taillées puisque ces acteurs, en accroissant la transparence,<br />

ont contraint à la baisse les prix de vente tout en ayant un<br />

effet délétère sur les revenus (suppression des coûts intermédiaires<br />

traditionnels comme les frais de réservation)<br />

et en rendant la clientèle moins fidèle. Cette tendance<br />

est appelée à s’accentuer puisque ces plateformes sont<br />

en pleine consolidation. Certaines, comme Rome2Rio,<br />

proposent des services “porte à porte”, qui permettent à<br />

l’utilisateur d’avoir accès depuis un même site à des réservations<br />

de vols, de transports publics voire de taxis. Les acteurs<br />

traditionnels ne sont pas en reste et développent pour<br />

certains des services créant des liens entre les transports,<br />

l'hôtellerie et les clients : “L’un de nos programmes d’innovation<br />

se focalise sur le porte à porte, via l’intégration<br />

de nouveaux business models du numérique dans le parcours<br />

voyageur”, explique Barbara Dalibard, Directrice<br />

Générale de SNCF Voyageurs. “Notre premier chantier fut<br />

l'intégration de l'information voyageur de bout en bout et<br />

en temps réel, grâce à une plateforme dédiée. Nous nous intéressons<br />

désormais aux derniers kilomètres du voyageur<br />

pour atteindre sa destination, en multimodal (bus, vélo,<br />

taxi) et à travers des partenariats”.<br />

Le changement technologique est le second<br />

facteur qui aura le plus d’impact sur le secteur<br />

des transports et du voyage après le facteur<br />

économique d’ici les 3 prochaines années<br />

Sur le plan technologique, l'apparition de plateformes<br />

de partage en peer to peer ont provoqué une rupture<br />

dans les business models en faisant voler en éclats les<br />

barrières à l’entrée des marchés liées aux coûts rédhibitoires<br />

d’actifs précédemment incontournables. Débarrassés<br />

de ces contraintes, et profitant d'une faible réglementation,<br />

de nouveaux acteurs “asset light” comme<br />

BlaBlaCar, Uber ou Airbnb s’engouffrent dans la<br />

brèche, entraînant dans leur sillage des copycats comme<br />

Wimdu ou 9Flats. Tous contribuent à casser les prix sur<br />

les marchés qu’ils intègrent, et font l’objet d’un engouement<br />

sans faille de la part de leurs utilisateurs. En 2015,<br />

BlaBlaCar totalisait 20 millions de membres, et Airbnb<br />

atteignait la valorisation de 24 milliards de dollars ! Les<br />

acteurs traditionnels tentent de contrer l'offensive en rachetant<br />

des concurrents OTA et en tirant parti des innovations<br />

technologiques et de la collecte des données pour<br />

améliorer et simplifier l'expérience client. L'internet des<br />

objets devrait ainsi largement bénéficier au secteur. À la<br />

clé : une maîtrise accrue des coûts grâce à la disponibilité<br />

de l’information en temps réel. La SNCF souhaite<br />

ainsi se doter de capteurs pour améliorer la maintenance<br />

dans sa branche industrielle. “Nous pouvons même croiser<br />

les capteurs”, évoque Yves Tyrode, Chief Digital<br />

Officer de SNCF. “Par exemple poser des capteurs sur<br />

l'infrastructure pour mesurer l'usure du matériel, et réciproquement,<br />

à travers des accéléromètres, des caméras<br />

placées le long des voies…”<br />

La disponibilité croissante de toutes sortes de données<br />

a conduit à des changements non moins importants. Les<br />

entreprises cherchent à capter les retours formulés sur<br />

le web (analyse des avis énoncés sur les réseaux sociaux,<br />

notation en ligne, etc.) afin de compléter leur connaissance<br />

client, avec l’ambition d’une couverture à 360°.<br />

Les différents acteurs peuvent ainsi échanger des données<br />

entre eux, voire les consolider pour offrir des services<br />

“plug & play” en recourant à des APIs tierces ou<br />

en développant les leurs. Mais attention tout de même !<br />

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