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TRANSFORMATION DIGITALE 2016

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1. La digitalisation des entreprises en <strong>2016</strong> : les nouvelles règles du jeu<br />

1. La digitalisation des entreprises en <strong>2016</strong> : les nouvelles règles du jeu<br />

Avis d'expert<br />

IBM France GBS<br />

Emmanuel de Saint Leger<br />

Leader du secteur Distribution<br />

De tous les secteurs, celui de la distribution a<br />

été l'un des plus touchés par la déferlante de la<br />

transformation digitale. Directement concurrencé<br />

par les plateformes de vente en ligne et soumis<br />

à une forte évolution du mode de relation client,<br />

les grandes entreprises de la distribution se sont<br />

retrouvées avec des business models existants<br />

fortement remis en cause avec la nécessité de<br />

prendre en compte les nouveaux comportements<br />

des consommateurs. Face à ces défis et à leurs<br />

forts impacts sur les processus métiers, le secteur<br />

se confronte à trois problématiques majeures :<br />

• La digitalisation de tout ou partie de l'activité<br />

des entreprises du secteur, passant notamment<br />

par la mise en place de plateforme de<br />

vente en ligne.<br />

• Une optimisation de la connaissance et du<br />

parcours client pour une meilleure interaction<br />

client.<br />

• La mise en place d'une gestion omnicanal et<br />

d'une gestion de la supply chain intégrée.<br />

<br />

•<br />

43 % des clients de la grande distribution et<br />

de la vente au détail préfèrent faire<br />

leurs courses en ligne plutôt qu’en magasin<br />

Ces secteurs sont enfin eux aussi soumis aux évolutions<br />

technologiques. Grâce au commerce en ligne, les<br />

vendeurs misent de plus en plus sur le phénomène de<br />

la longue traîne pour multiplier leurs ventes. Il s’agit<br />

d’étendre son catalogue au maximum en ciblant aussi<br />

des produits moins demandés, la démultiplication des<br />

entrées catalogue compensant les faibles volumes vendus<br />

par item. L’internet des objets recèle aussi des gisements<br />

d’innovation, avec, pourquoi pas, le développement<br />

prochain de mobilier de cuisine intelligent. “Nous<br />

pourrions trouver un intérêt à mettre en oeuvre des partenariats<br />

avec des vendeurs de réfrigérateurs connectés”,<br />

imagine Florian Sauvin, CDO de Bel.<br />

D’ici cet horizon futuriste, les showrooms digitaux<br />

fleurissent. “Nous avons créé un showroom de 150m²<br />

en complément de notre canal de vente digital”, glisse<br />

Nathalie Balla, Présidente-Directrice Générale de La<br />

Redoute. “C'est une façon pour nous de réinventer une<br />

nouvelle forme de magasin physique. Les ventes physiques<br />

sont bonnes, et le taux de conversion web explose<br />

dans la région limitrophe”. Sur le plan juridique, en revanche,<br />

peu de changements. Les différences entre les<br />

régulations nationales limitent la concurrence internationale.<br />

Mais en encadrant étroitement les horaires d’ouverture<br />

des magasins, le législateur donne un avantage<br />

aux canaux de distribution online par rapport aux canaux<br />

de distribution physique.<br />

1.2.5. Secteur Assurances : Lorsque<br />

l’inertie réglementaire préserve<br />

de la disruption<br />

L<br />

e secteur de l’assurance s’est trouvé jusqu’ici<br />

protégé de la disruption par des législations<br />

nationales généralement protectrices, qui limitent<br />

le nombre de nouveaux entrants. Cependant, les<br />

usages croissants des données et les évolutions technologiques<br />

laissent entendre que des transformations profondes<br />

sont à venir. Sa création de valeur en <strong>2016</strong> est<br />

deux fois inférieure à l’indice moyen du S&P 500. La situation<br />

est d’autant plus préoccupante que les usages<br />

croissants des données et les évolutions technologiques<br />

laissent entendre que des transformations profondes<br />

sont à venir.<br />

Secteur Assurance<br />

Niveau de disruption du secteur de l’assurance<br />

Source BCG<br />

L’apport des nouvelles technologies aux assureurs<br />

est considérable : le big data favorise une démarche<br />

d’automatisation des processus et réduit ainsi drastiquement<br />

les coûts, ouvrant la voie à de nouveaux modèles<br />

de personnalisation de l’offre en tirant parti des<br />

objets connectés. “Les objets connectés ont le potentiel<br />

de mieux mesurer le comportement de l'assuré, et<br />

donc d'adapter nos tarifs en fonction de celui-ci”, lance<br />

Isabelle Moins, Directrice des Activités Directes, Digital<br />

et Marketing Client d’Aviva. “Nous avons lancé une offre<br />

d'assurance auto comportementale sur Amaguiz, qui se<br />

base sur les données collectées par un boîtier connecté<br />

au véhicule”, surenchérit Thomas Vandeville, Directeur<br />

de la Transformation Digitale Groupe chez Groupama.<br />

“Ce modèle change la tarification des risques et fait<br />

mécaniquement baisser les primes.” Un bénéfice partagé<br />

: les assureurs optimisent leur prise de risque, et les<br />

clients réduisent le montant de leurs primes. La combinaison<br />

de l’IoT avec le big data devrait ainsi rapporter<br />

14 milliards de dollars aux assureurs au cours des<br />

10 prochaines années (Source IBM).<br />

Une promesse à nuancer, car elle implique une remise<br />

en cause profonde du modèle économique des assureurs.<br />

“Si les données sont prélevées directement dans l'environnement<br />

de l'assuré, nous ne serons peut-être plus<br />

propriétaires de ces données à l’avenir”, alerte Isabelle<br />

Moins, la Directrice des Activités Directes, Digital et<br />

Marketing Client d’Aviva. Les constructeurs automobiles<br />

pourraient en effet conserver la maîtrise des données<br />

captées : “La voiture connectée va révolutionner la<br />

structure du marché de l'assurance, en donnant plus de<br />

poids aux constructeurs, qui seront en position idéale<br />

pour exploiter les données issues des véhicules”, avertit<br />

encore Thomas Vandeville.<br />

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