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TRANSFORMATION DIGITALE 2016

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Introduction<br />

Introduction<br />

LE NUMÉRIQUE, UN EXEMPLE<br />

ADRESSÉ À L’ÉCONOMIE<br />

TOUT ENTIÈRE<br />

<br />

L'<br />

éclatement de la bulle internet en 2001 ne<br />

semble qu’un lointain souvenir : l’économie numérique<br />

a connu depuis un développement sans<br />

précédent et semble ignorer la crise. En 2015, 83 % des<br />

ménages européens disposaient ainsi d’un accès à internet<br />

à haut débit1, et les Français de moins de 35 ans<br />

étaient 90 % en 2015 à détenir un smartphone2. Avec pour<br />

tendance forte l’explosion du nombre de terminaux<br />

connectés par personne : la part des Français utilisant<br />

au minimum 3 terminaux a augmenté de 25 % en 20153.<br />

Conséquence directe de ce taux d’équipement record,<br />

le e-commerce se déplace vers le mobile, avec la bénédiction<br />

de consommateurs de plus en plus connectés. En<br />

Europe, le taux de couverture du réseau mobile 3G atteint<br />

désormais 90 %4.<br />

Des e-consommateurs<br />

de plus en plus nomades<br />

Les pratiques de mobilité en ligne explosent, et<br />

les ventes en ligne réalisées en France depuis les<br />

smartphones et tablettes, qui représentent désormais<br />

6 milliards d’euros, soit 10 % du marché national de la<br />

vente en ligne, ont ainsi progressé de 29 % en 2015. Une<br />

croissance supérieure à celle du marché national de la<br />

vente en ligne, qui s’élève pourtant déjà à 14,3 % sur la<br />

même période !5 Les smartphones, les tablettes et autres<br />

terminaux connectés présentent donc un potentiel<br />

considérable pour la consommation mobile. En 2015,<br />

près de 47 % des Français se connectaient à internet<br />

aussi souvent par smartphone que par ordinateur, contre<br />

seulement 37 % en 20146. Un chiffre qui devrait continuer<br />

de croître et qui montre le potentiel des terminaux<br />

connectés. Les possibilités de géolocalisation des outils<br />

de mobilité rendent possible de nouvelles pratiques de<br />

proximité : livraison de repas à domicile (AlloResto,<br />

TakeEatEasy), commande d’une course en taxi ou en<br />

VTC (Uber, Heetch)... Le client connecté n’achète plus<br />

simplement des produits, mais échange avant tout<br />

des services à travers des plateformes. Ces dernières,<br />

à l’image d’Uber, nourrissent parfois la polémique<br />

en désintermédiant des pans entiers de l’économie.<br />

“Désintermédiation” : le mot implique de grands<br />

bouleversements pour certains métiers bien établis,<br />

mais promet aussi des chances à saisir dans cette<br />

reconfiguration profonde du paysage économique.<br />

De la transformation<br />

à la réinvention digitale<br />

Les différentes disruptions à l’œuvre portent le germe<br />

de nouvelles opportunités d’affaires pour qui sait les voir<br />

et s’en saisir. “On peut voir le digital comme une menace,<br />

car il bouleverse un modèle établi et peut faire perdre aux<br />

acteurs historiques leurs parts de marché”, analyse Séverin<br />

Cabannes, Directeur Général Délégué de la Société<br />

Générale. “Mais c’est surtout une opportunité, à laquelle<br />

nous sommes aujourd’hui pleinement ouverts”. Et des occasions,<br />

il y en a : le numérique représente aujourd’hui 5 %<br />

du PIB en France, et 6 % en moyenne dans les pays de<br />

l’OCDE7. Les différents pays européens peuvent espérer<br />

voir leur PIB national croître de 2,1 % avec le numérique8.<br />

Le numérique ouvre la voie à de nouveaux leviers de<br />

croissance. Le big data favorise la personnalisation des<br />

offres et services, permettant une plus grande proximité<br />

avec le client final, quand les objets connectés induisent<br />

de multiples interactions ouvrant la voie à de nouveaux<br />

business models. Ces changements affectent directement<br />

les acteurs historiques. L’ancienne garde doit-elle pour<br />

autant mourir et ne pas se rendre ? Un troisième choix<br />

lui est en tout cas offert : celui de se réinventer. “Disrupt<br />

yourself, or be disrupted”, mettait en garde John Chambers,<br />

alors CEO de Cisco en 2015.<br />

MÉTHODOLOGIE<br />

DU RÉFÉRENTIEL<br />

<br />

Q<br />

uel état des lieux pour la transformation digitale<br />

de l’économie en <strong>2016</strong> ? Réalisé par l’EBG en partenariat<br />

avec le Boston Consulting Group et IBM,<br />

le Référentiel <strong>2016</strong> répond à cette question en s’appuyant<br />

sur 65 entretiens avec des décideurs de haut niveau (Chief<br />

Executive Officers, Chief Digital Officers, Chief Operating<br />

Officers, etc.) d’entreprises françaises et internationales,<br />

dont des acteurs traditionnels mais aussi des pure<br />

players.<br />

Les secteurs couverts ont été regroupés selon 5 typologies :<br />

• Transports, voyages et hôtellerie<br />

• Telécoms, Medias, Énergie, Jeu<br />

• Mode, Distribution et Produits de grande<br />

consommation<br />

• Assurances<br />

• Banque<br />

En balayant ces différents secteurs B2C ou B2B2C, une<br />

image plus globale de l’industrialisation du digital<br />

émerge, au delà des pilotes. Plusieurs outils d’analyse<br />

du Boston Consulting Group ont été appliqués pour<br />

nourrir les analyses de cet ouvrage :<br />

• La matrice de disruption digitale de l'environnement<br />

économique BCG (Chapitre 1.2) permet d’évaluer<br />

l’intensité de la disruption qui touche les différents<br />

secteurs et leur niveau de transformation.<br />

• Elle est complétée par des zooms sectoriels réalisés<br />

par les experts BCG, analysant le degré d’intensité<br />

des 5 forces distruptrices : législation, technologie<br />

montée en puissance des données, nouveaux comportements<br />

des consommateurs, et enfin nouveaux<br />

business modèles.<br />

Le Référentiel se nourrit aussi de chiffres extraits de<br />

l’étude IBM “Digital Reinvention”, une enquête qui a porté<br />

sur 1 100 dirigeants d’entreprises répartis dans 15 pays<br />

différents , ainsi que des analyses extraites de la récente<br />

C-Suite Study rendue publique à la fin 2015. Cette étude<br />

conduite à partir de plus de 5 000 interviews couvrant<br />

70 pays expose les points de vues de 6 fonctions principales<br />

dans 18 secteurs d'activité distincts, notamment<br />

sur la transformation digitale à laquelle ils doivent faire<br />

face.<br />

IBM identifie 4 facteurs clés de succès détaillés pour appréhender<br />

ce "passage à l'échelle" :<br />

- les plateformes<br />

- la co-création<br />

- le delivery<br />

- la gestion du changement<br />

01 - Eurostat.<br />

02 / 03 - Connected Consumer Survey 2015, Google/TNS.<br />

04 - The Growth of the Global Mobile Internet Economy, BCG.<br />

05 - Fevad/Médiamétrie.<br />

06 - Connected Consumer Survey 2015, Google/TNS.<br />

07 - Étude Digital Dividends, Banque Mondiale en janvier <strong>2016</strong>.<br />

08 - The Economic Impact of Digital Structural Reforms, Commission<br />

Européenne.<br />

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