TRANSFORMATION DIGITALE 2016
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4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et<br />
de transformer les organisations en profondeur<br />
4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et<br />
de transformer les organisations en profondeur<br />
Des compétences indispensables<br />
pour l’industrialisation des données<br />
“Avant de mettre en oeuvre des chantiers big data, nous<br />
devons faire des travaux d'inventaire et d'identification<br />
des données actuelles et futures”, décrit ainsi Michael<br />
Aidan, Chief Digital Officer de Danone. “Nous voulons<br />
accroître la capability en central, et laisser la main aux<br />
divisions pour gérer leurs données. L'enjeu, c'est que tout<br />
soit raccordable à un socle commun : nous avons aussi<br />
besoin de compétences de ce côté.”<br />
Les compétences relatives au domaine de la donnée<br />
(data scientists et data architects) doivent ainsi être intégrées<br />
à tous les niveaux, en central et dans les filiales.<br />
“Sur les questions de data science, nous devons allier la<br />
centralisation technique avec l’intégration des compétences<br />
de product owners (type data mining) aux métiers<br />
existants”, affirme Catherine Spindler, Directrice<br />
Marketing de vente-privee.com. Les entreprises misent<br />
ainsi sur le recrutement de spécialistes : “Nous recrutons<br />
des data scientists au niveau Groupe et dans<br />
les entités”, confirme Jérôme Hombourger, Directeur<br />
Général Adjoint,<br />
Développement<br />
et Stratégie Groupe<br />
du Crédit Agricole<br />
Consumer Finance.<br />
Le big data est aussi<br />
intégré aux compétences<br />
traditionnelles,<br />
comme celles<br />
de l’actuariat pour<br />
les assureurs. “En<br />
plus des recrutements,<br />
nos actuaires<br />
montent en compétences sur le digital”, déclare Thomas<br />
Vandeville, Directeur de la Transformation Digitale<br />
de Groupama. “Ils sont en effet habitués à traiter des<br />
données beaucoup plus structurées et homogènes, avec<br />
des volumes beaucoup plus réduits. Nous avons mis en<br />
place pour eux des programmes de formation à la data<br />
science.”<br />
Stockage des données : du SQL aux data lakes<br />
Ces nouvelles compétences gardent un ancrage important<br />
dans la DSI, traditionnellement maître d’œuvre des<br />
bases de données de l’entreprise. “Notre équipe IT a<br />
conçu un entrepôt de données commun sur lequel s’appuient<br />
nos infrastructures big data et BI”, indique Venky<br />
Balakrishnan Iyer, Global Vice President Digital Innovation<br />
de Diageo.<br />
Les technologies de stockage des données ont considérablement<br />
évolué : les bases de données structurées<br />
(type SQL) se prêtent assez mal au stockage de données<br />
dont le format n’est pas prédéfini, qui permettent pourtant<br />
une plus grande créativité dans les traitements big<br />
data. Pour y remédier,<br />
les entreprises<br />
« La maîtrise technique<br />
est achevée, c’est sur<br />
la conformité<br />
réglementaire et la confiance<br />
client que se jouera la bataille »<br />
François Gonczi,<br />
Directeur Numérique d’EDF Commerce<br />
mettent en place des<br />
entrepôts de données<br />
d’un genre nouveau<br />
: les data lakes.<br />
“Nous avons achevé<br />
la mise en place de<br />
notre data lake (basé<br />
sur une technologie<br />
Hadoop)”, se félicite<br />
François Gonczi,<br />
Directeur Numérique<br />
d’EDF Commerce.<br />
“La maîtrise technique est achevée, c'est sur la conformité<br />
réglementaire et la confiance client que se jouera la<br />
bataille.”<br />
La finalité de ces bases de données monumentales n’a<br />
plus rien d’expérimental : elle est très clairement opérationnelle,<br />
visant le temps réel grâce à une accélération<br />
des temps de traitement. “Notre data lake est capable de<br />
traiter 5 ans d'historique en 2h, là où il fallait auparavant<br />
des journées entières”, avance Christophe Leray, Directeur<br />
des Opérations et des Systèmes d'Information du<br />
Interview<br />
CIGREF<br />
Pascal Buffard<br />
Président<br />
Les nouveaux modes d'administration de la donnée<br />
du big data<br />
« On parle beaucoup des nouvelles technologies big<br />
data qui orchestrent le stockage et l'analyse des données<br />
comme par exemple les data lakes. Ce type d’outils a<br />
l’intérêt de constituer aussi un support de management<br />
opérationnel, ce qui n'était pas le cas pour les technologies<br />
précédentes de type entrepôts de données (data<br />
warehouses). Cette nouvelle génération de stockage des<br />
données peut ainsi supporter la fourniture de services en<br />
temps réel. Les DSI doivent investir dans ces nouvelles<br />
plateformes, en les co-construisant aux côtés des métiers,<br />
et en développant leurs compétences. »<br />
<br />
•<br />
PMU. L’intérêt, pour les sociétés, est de s’affranchir des<br />
analystes BI qui se prêtent parfois mal au temps réel.<br />
“C'est très intéressant car nous pouvons raisonner à partir<br />
de données réelles, nous n'avons plus besoin de passer<br />
par des agrégats”, poursuit-il.<br />
Cloud vs big data : des données à deux vitesses ?<br />
Mais toutes les données n’ont pas vocation à être stockées<br />
en interne ! S’il y a un véritable enjeu à alimenter les<br />
data lakes en données non structurées pour alimenter les<br />
programmes big data, les entreprises trouvent un intérêt<br />
économique à externaliser dans le Cloud leurs données<br />
de structure plus classique. “Le Cloud est un sujet majeur<br />
pour la DSI, qui concerne aussi les systèmes historiques”,<br />
décrypte Pascal Buffard, Président du CIGREF.<br />
“Le Cloud permet des gains de compétitivité en optimisant<br />
les coûts de l'infrastructure et du stockage des données,<br />
qui deviennent désormais une charge variable au<br />
lieu d’un investissement fixe.”<br />
Le principe se base en effet sur un effet de volume : plus<br />
les clients sont nombreux, plus les prix sont bas du fait de<br />
l’important niveau de mutualisation des coûts. La maintenance<br />
des infrastructures IT s’en voit radicalement<br />
changée : “Ce métier passe désormais par la gestion à<br />
distance à travers des partenariats maîtrisés.” Les revenus<br />
générés par l'activité Cloud d'IBM représentent 10,2<br />
milliards de dollars, en augmentation de 61 % par rapport<br />
à l'année précédente². La tendance à la migration vers<br />
le Cloud est certes lente, mais irrémédiable. Les entreprises<br />
se sont toutes engagées dans cette démarche, pas<br />
toujours pour leur core system, mais pour un nombre<br />
croissant d’applications métier (RH, messagerie, CRM...).<br />
02- Source Résultats 2015 IBM corporation :<br />
www.ibm.com/investor/financials<br />
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