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TRANSFORMATION DIGITALE 2016

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3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle<br />

3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle<br />

Interview<br />

EDF<br />

François Gonczi<br />

Directeur Numérique d’EDF<br />

Commerce<br />

Les 3 ingrédients indispensables à la transversalité<br />

dans le digital<br />

« L’accélération des projets digitaux transversaux en interne<br />

passe par la réunion de 3 ingrédients clés :<br />

• Un accès simplifié au plus haut niveau dans la chaîne<br />

de décision hiérarchique,<br />

• Il faut que les projets concernés soient visibles en interne,<br />

avec un gros travail sur la communication. En<br />

effet, être reconnus à leur juste valeur est l'une des<br />

premières motivation des collaborateurs participant<br />

aux projets transversaux, souvent peu visibles<br />

en dehors de leurs silos respectifs,<br />

• Un peu de budget afin d'ouvrir quelques portes et de<br />

lever des barrières. »<br />

<br />

3.4.2. Une ouverture aux grands<br />

partenariats et à l’open innovation<br />

en externe<br />

A<br />

u-delà de la collaboration au sein de l’entreprise,<br />

les plus agiles remportent aussi l’avantage<br />

en externe. L’ouverture à l’écosystème est<br />

dorénavant perçue comme une condition clé de la transformation<br />

digitale. “Nous pensons que la transformation<br />

digitale implique pour les entreprises une ouverture à<br />

•<br />

des écosystèmes extrêmement larges, où les partenariats<br />

deviennent incontournables”, affirme Pascal<br />

Buffard, Président du CIGREF.<br />

L’impératif d’agilité reste omniprésent : “Les startups<br />

n'ont pas la patience d'attendre 6 mois que nous ayons<br />

achevé un développement en interne : nous avons besoin<br />

d'agilité pour interagir avec eux”, reconnaît Hicham<br />

Badreddine, CDO de Malakoff Médéric. Romain<br />

Liberge, CDO de la MAIF, développe : “L’intérêt à travailler<br />

avec les startups est donnant-donnant : nous comprenons<br />

leur mode de fonctionnement pour nous en inspirer,<br />

et elles disposent d’appuis pour apprendre à travailler<br />

avec un grand groupe.” Les acteurs déployant des structures<br />

dédiées à l’innovation en interne semblent privilégiés.<br />

“Notre organisation comportant une branche<br />

numérique nous aide à naviguer dans un écosystème ouvert”,<br />

souligne David De Amorim, Directeur Innovation<br />

de Docapost. “Cela nous permet de travailler plus facilement<br />

avec les PME-PMI et les startups”. À l’autre bout du<br />

spectre, l’acquisition de startups représente bien souvent<br />

une façon de mettre en place plus rapidement des<br />

structures d’innovation dotées des bonnes compétences,<br />

selon ce qu’on appelle “acqui-hiring”. “L’enjeu de chaque<br />

acquisition à l’international est d’embaucher les équipes<br />

locales sans avoir à les recruter en externe”, reconnaît<br />

Frédéric Mazzella, Fondateur et PDG de BlaBlaCar.<br />

Des partenariats entre grands acteurs<br />

Cette logique ne concerne cependant pas les seules relations<br />

des entreprises historiques avec les startups.<br />

Elles s’étendent aussi à des partenariats stratégiques<br />

entre grands acteurs. Les GAFA sont à cet égard très<br />

courtisés, car ils comprennent eux aussi tout l’enjeu de<br />

ces grands partenariats : “Nous avons des partenariats<br />

stratégiques avec Google et Facebook”, affirme Vivek<br />

Interview<br />

Generali<br />

Carline Huslin<br />

Directrice Transformation Digitale et<br />

Expérience Client Multicanal<br />

Acculturer les collaborateurs à l'esprit startup sans<br />

leur faire perdre la face, un enjeu interne<br />

« L'intérêt du mécénat de compétences (juridiques, IT,<br />

RH...) est double : au-delà de l'objectif annoncé consistant<br />

à former les startups sur des problématiques métiers<br />

précises, il s'agit aussi de sensibiliser nos propres experts<br />

à la culture de l'entrepreunariat ! Si le schéma était<br />

inversé, le message ne passerait absolument pas. Mais<br />

en les plaçant en situation de formateurs, il y a échange<br />

réciproque et acculturation. L'objectif est de démystifier<br />

l'esprit startup, que nos collaborateurs regardent souvent<br />

de haut. À terme, il s'agit d'aider nos collaborateurs<br />

à sortir des silos et des contraintes issues du poids des<br />

process pour gagner en transversalité. »<br />

<br />

Badrinath, Directeur Général Adjoint en charge du<br />

Marketing du Digital, de la Distribution et de l’IT.<br />

“Pour Google, nous représentons l'acteur le plus massivement<br />

international de l'hôtellerie, nos concurrents étant<br />

surtout américains, ce qui est intéressant pour eux.”<br />

Diageo, poids lourd de la distribution, développe également<br />

cette approche : “Nous travaillons avec Google<br />

afin de concevoir notre stratégie programmatique et avec<br />

Facebook afin de collecter des informations sur les comportements<br />

d’achat”, témoigne Venky Balakrishnan Iyer,<br />

Global Vice President Digital Innovation de Diageo.<br />

•<br />

Ces accords ne ciblent pas seulement les GAFA : “Nous<br />

avons récemment passé un accord stratégique avec<br />

Fjord / Accenture”, annonce ainsi Hervé-Matthieu<br />

Ricour, Directeur Général France BtoC d’Engie.<br />

Un alignement sur l’open innovation<br />

C’est donc une véritable démarche d’open innovation à<br />

grande échelle que déploient les acteurs traditionnels, à<br />

travers un enrichissement des processus d’innovation<br />

interne qui se double d’une quête de technologies et de<br />

savoir-faire externes. Les leviers de l’open innovation<br />

reprennent ainsi les canons du genre : agilité, APIs et<br />

Open data, réseaux sociaux, partenariats avec les jeunes<br />

pousses, corporate venturing, hackathons … Les grandes<br />

entreprises ont également pris conscience de l’intérêt à<br />

s’aligner entre elles via des consortiums afin de définir les<br />

nouveaux standards des innovations de rupture à venir<br />

dans leurs secteurs. “Fin 2015, nous avons créé Wizway<br />

Solutions, une joint venture en partenariat avec Orange,<br />

RATP et Gemalto afin de travailler sur la billetique dématérialisée”,<br />

révèle Barbara Dalibard, Directrice<br />

Générale de SNCF Voyageurs. Les acteurs bancaires<br />

usent de la même approche vis-à-vis de la Blockchain.<br />

“C’est une technologie incontournable dans notre réflexion<br />

sur la transformation digitale, mais nous ne<br />

savons pas encore précisément quelle place elle va<br />

prendre... C’est pourquoi nous sommes membre du<br />

consortium Blockchain R3 qui en explore pleinement les<br />

potentiels”, expose Séverin Cabannes, Directeur Général<br />

Délégué de la Société Générale. “La Blockchain peut<br />

avoir de nombreuses applications disruptives, mais peut<br />

poser aussi des questions de conformité réglementaire.”<br />

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