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NOUVELLES DE JÉRUSALEM - Pâques 2017

Les Nouvelles de Jérusalem sont une revue d'informations de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, 2 à 3 fois par an, elles donnent un aperçu des travaux en cours en exégèse comme en archéologie, ici à Jérusalem. En voici le premier numéro couleurs en ligne. Les articles alternent français et anglais. The Nouvelles de Jérusalem is an information review of the École Biblique et Archéologique française de Jérusalem, 2-3 times a year, they give an overview of the work in progress in both exegesis and archeology, here in Jerusalem. Here is the first color edition online. Articles are sometimes in French sometimes in English.

Les Nouvelles de Jérusalem sont une revue d'informations de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, 2 à 3 fois par an, elles donnent un aperçu des travaux en cours en exégèse comme en archéologie, ici à Jérusalem. En voici le premier numéro couleurs en ligne. Les articles alternent français et anglais.

The Nouvelles de Jérusalem is an information review of the École Biblique et Archéologique française de Jérusalem, 2-3 times a year, they give an overview of the work in progress in both exegesis and archeology, here in Jerusalem. Here is the first color edition online. Articles are sometimes in French sometimes in English.

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gravures rupestres, déjà exploitées<br />

sous le pharaon Ramsès III (XII e<br />

siècle) dont le profil se dessine sur<br />

la roche rose au-dessus du temple<br />

d’Hathor (XIV e siècle).<br />

Au XII e siècle, les Madianites qui<br />

plus tard accueillirent Moïse modifièrent<br />

le temple. Les fouilles ont<br />

permis de mettre au jour une statuette<br />

en forme de serpent qui n’est<br />

pas sans rappeler le serpent d’airain.<br />

Une habile reconstitution des mines<br />

de cuivre, visibles et reconnaissables<br />

à leur couleur verte montre<br />

bien l’étroitesse des conduits et les<br />

conditions des esclaves envoyés là<br />

afin d’extraire le métal. Cette journée<br />

de désert s’achève dans le non<br />

moins impressionnant Makhtesh<br />

Ramon, formation géologique naturelle<br />

semblable à un immense cratère<br />

de 40km de long.<br />

Le dernier jour nous réserve des<br />

découvertes encore plus impressionnantes<br />

: les cités nabatéennes<br />

d’Avdat, Nissana et Shivta. Mathilde,<br />

doctorante en histoire et arabisante<br />

nous fait revivre, à Nissana,<br />

la découverte d’une collection de<br />

papyri dans une des églises de la<br />

cité tout en nous expliquant la particularité<br />

de certains : le bilinguisme<br />

arabe-grec. La cité en elle-même a<br />

été lourdement endommagée en raison<br />

du réemploi d’une grande partie<br />

du matériau pour la construction<br />

d’un fort turc à l’ère ottomane. Le<br />

plan des trois églises reste cependant<br />

bien visible.<br />

Mais il n’est pas temps de méditer<br />

sur les ruines car un dernier site<br />

nous attend.<br />

Nous voilà à la dernière étape de<br />

notre virée. Trois églises byzantines<br />

se dressent au milieu du désert, triabsidales<br />

au cœur d’un enchevêtrement<br />

de rues, de citernes et de<br />

piscines. Shivta offre à nous seuls<br />

ses linteaux ouvragés, ses pressoirs<br />

à vin et son étrange baptistère. Des<br />

restes de peintures, l’emplacement<br />

des plaques de marbre qui ornaient<br />

toute l’église du Nord prouvent, par<br />

l’absence, la richesse et la beauté<br />

antique du lieu. Cependant la destruction<br />

de l’édifice laisse la lumière<br />

déclinante du jour entrer jusqu’au<br />

chœur et donner une teinte plus<br />

ocre aux murs, teinte que les byzantins<br />

eux-mêmes ne purent admirer.<br />

Ainsi s’achève notre traversée du<br />

Neguev. Passant des frontières de<br />

Jordanie aux limites égyptiennes,<br />

notre connaissance archéologique<br />

s’affine et nos aptitudes à déceler<br />

avec habileté appareil nabatéen, byzantin<br />

ou arabe se perfectionne, dans<br />

l’attente de découvrir Pétra en mai !<br />

Alexandra de Varax<br />

Stagiaire au département Archéologie

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