Magazine_BEAST_2017_Edition_8_complet
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#Art | Blood<br />
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Avec sa série simplement intitulée Self, l’artiste anglais Marc Quinn réalise des autoportraits avec son propre sang. L’artiste réalise un<br />
nouveau buste de lui-même tous les 5 ans, afin de documenter son vieillissement. L’artiste se fait extraire l’équivalent d’un demi-litre<br />
de sang chaque semaine par un médecin, qui servira ensuite à remplir un moulage de sa tête. Ces étonnantes sculptures de sang<br />
sont ensuite congelées, seul moyen de les préserver dans le temps.<br />
Ces travaux « sanguinaires » rappellent ceux d’un<br />
autre artiste russe Andreï Molodkin. Ce dernier est<br />
à l’origine de l’œuvre Immigrant Blood, présentée<br />
à Paris en 2013, qui n’est autre que le buste<br />
transparent d’une Marianne dans lequel le sang de<br />
demandeurs d’asile était injecté, tout un symbole.<br />
Cette oeuvre est une imposante installation réalisée<br />
par l’artiste russe. Au gré des pays dans lesquels<br />
il expose, son regard critique sur les formes du<br />
pouvoir et d’oppression se matérialise dans la<br />
manipulation de symboles. Ici, la figure de la Marianne<br />
est au centre du dispositif.<br />
Dmitriy Morozov alias vtol, ce musicien russe un peu spécial a<br />
été très patient dans le cadre de son œuvre baptisée Until I die.<br />
En effet, ce dernier a pris 18 mois pour collecter et conserver<br />
4,5 litres de son sang (soit à peu de choses près l’équivalent de<br />
la quantité contenue dans un corps humain) afin d’alimenter un<br />
synthétiseur diffusant des sons par le biais d’enceintes. Le sang<br />
a été mélangé avec de l’eau distillée ainsi qu’à des conservateurs<br />
tels que du citrate de sodium et du glucose.<br />
<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8