Magazine_BEAST_2017_Edition_8_complet
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#Technology | Space<br />
Quand l’espace attire le monde entier<br />
«Ce qui est intéressant, c’est que lors de la première édition<br />
en 2014, Act In Space comptait uniquement 5 villes françaises<br />
et 200 candidats. La 2 e édition en 2016 devenait un concours<br />
européen avec 12 pays, 24 villes principalement européennes,<br />
plus de 1300 candidats. Pour 2018, fort de ce succès, les Etats-<br />
Unis avec déjà 15 villes inscrites. L’Australie, la Chine, le Japon,<br />
des pays africains entre autres sont déjà candidats. La NASA,<br />
JAXA et d’autres institutions internationales du domaine spatial<br />
s’intéressent au développement d’Act In Space.<br />
Tutoriel pour bien négocier son hackathon<br />
Car participer à Act In Space peut être d’autant plus épanouissant<br />
si on y arrive avec une équipe diversifiée autour d’une idée<br />
commune et une motivation inébranlable : «Au sein de notre<br />
équipe qu’on avait présentée, je suis enseignant chercheur dans<br />
le domaine smart space, IoT, réseau de capteurs, ce qui collait<br />
déjà dans l’esprit d’interagir avec l’environnement et les autres<br />
personnes de l’équipe travaillaient aussi dans ce domaine. Il y<br />
avait des informaticiens techniciens, un artiste spécialisé dans le<br />
graphisme futuriste, des jeunes et des moins jeunes, donc nous<br />
n’étions pas arrivés par hasard. Nous avions choisi un des sujets<br />
proposés par Act In Space qui nous faisait le plus rêver. Cette<br />
technologie qu’on a développée, nous nous sommes dits que<br />
c’est quelque chose qui n’existe pas et que si ça marchait, ça<br />
pouvait vraiment faire la différence», explique Laurent Ciarletta.<br />
Aussi, l’équipe StarWear n’est pas arrivée les mains vides : «Dans<br />
le déroulement, nous avions préparé notre opération et réalisé<br />
des mock-ups, des collages, des petits prototypes, parce qu’il<br />
fallait montrer quelque chose au jury afin de faire la différence.»<br />
Dès lors, les conseils aux aspirants vainqueurs ne manquent pas<br />
de la part du stratège de l’équipe tenante du titre : «Il faut<br />
façonner l’équipe de manière efficace, la composer de personnes<br />
avec qui on s’entend bien, être complémentaire malgré les<br />
différentes aptitudes. Car il ne faut pas avoir le même profil, mais<br />
avoir la même envie et cerner un sujet à développer qui plaît à<br />
l’ensemble de l’équipe.» Des conseils qui peuvent être également<br />
sur la gestion d’une véritable épreuve d’endurance : «Il faut bien<br />
dormir avant la compétition et le moins possible pendant. Il ne<br />
faut surtout pas hésiter à apporter de son propre matériel pour<br />
en montrer un peu plus.<br />
Car même s’il y a du matériel disponible sur place, autant<br />
apporter soi-même ce que l’on maîtrise déjà.» Laurent Ciarletta<br />
revient également sur la présence des experts et l’importance de<br />
l’utiliser à bon escient : «Pendant le hackathon, il faut profiter au<br />
maximum des mentors et de l’environnement mis en place, il y<br />
a beaucoup de ressources et ces personnes sont extrêmement<br />
disponibles , ce qui permet d’enrichir le dossier, car ce sont<br />
de véritables experts. Ce qui fait que la présentation qui en<br />
découle n’est pas qu’un rêve, c’est vraiment un projet sérieux,<br />
développable et qui est soutenu par des spécialistes. On est<br />
dans le concret».<br />
Le Luxembourg, pionnier de l’espace<br />
Concrétiser, c’est l’objectif que s’était fixé Didier Lapierre,<br />
initiateur d’Act In Space. Le responsable de la valorisation et<br />
du transfert de technologie au CNES voulait rendre possible<br />
des projets liés aux technologies spatiales et applicables<br />
au quotidien. Un défi qui est en passe d’être relevé, comme<br />
l’explique Francis Sujkowski : «Pour la prochaine édition en 2018,<br />
Didier Lapierre est en train de réussir son pari initial de créer<br />
un évènement mondial». Ce qui aura selon lui des «retombées<br />
intéressantes» au niveau local pour le Luxembourg, dans un<br />
pays qui s’impose comme un leader de la recherche spatiale,<br />
avec une dynamique qui stimule les potentiels acteurs. Ce qui<br />
permet à Francis Sujkowski d’envisager l’avenir avec optimisme :<br />
«Ma perception, c’est celle d’une vraie dynamique au Grand-<br />
Duché. On a l’envie et les moyens de mettre le cap sur l’innovation<br />
et notamment dans le domaine spatial. Cet engouement crée<br />
une communauté d’entraide entre les institutions et les acteurs<br />
pour se positionner au niveau international. Je prends pour<br />
exemple le projet, baptisé spaceresources.lu, où « le Grand-<br />
Duché [fait] un pas majeur supplémentaire pour se positionner<br />
comme pôle européen en matière d’exploration et d’utilisation<br />
commerciales des ressources spatiales », avait expliqué, mijuillet,<br />
Etienne Schneider, ministre luxembourgeois de l’économie.<br />
Il y a là-dessus une réflexion à court, moyen et long terme qui<br />
est primordiale pour l’aboutissement du projet. Ce sont dès lors,<br />
loin des messages utopistes, des actions qui amènent à réussir<br />
dans ce domaine. Tout cela m’a positivement surpris et m’amène<br />
à penser que les projets mis en place vont se concrétiser.»<br />
Francis<br />
Sujkowski<br />
Laurent<br />
Ciarletta<br />
<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8