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#Technology | Space<br />

ACT IN SPACE :<br />

«UNE VRAIE<br />

DYNAMIQUE»<br />

AU LUXEMBOURG<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Il y a parfois des hasards qui font bien les choses. Lorsqu’il<br />

contacte le coordinateur d’Act In Space au Centre National<br />

d’Etudes Spatiales (CNES), Francis Sujkowski, Senior<br />

Manager chez InTech du Group POST, pense alors ne passer<br />

qu’un appel amical, les deux hommes se connaissant bien.<br />

Ce sera en réalité le début d’un challenge avec en point de<br />

départ l’organisation d’un hackathon à Kayl qui conduira<br />

notamment à la création de la société StarWear en 2016,<br />

cofondée par Laurent Ciarletta. <strong>BEAST</strong> est allé recueillir<br />

les témoignages du coordinateur d’Act In Space au Grand-<br />

Duché et du récent vainqueur, qui traduisent d’un réel<br />

engouement pour l’espace au Luxembourg.<br />

Act In Space, c’est un évènement international organisé par le<br />

CNES et l’ESA, ouvert à quiconque souhaite développer son projet<br />

en 24h à partir des technologies du spatial pour en faire un produit<br />

applicable au quotidien. Francis Sujkowski explique que «l’originalité<br />

de l’évènement réside dans le fait que ce n’est pas simplement<br />

une réflexion, c’est la création d’une offre complète conçue en<br />

prenant en compte plusieurs facteurs : les besoins du marché,<br />

l’environnement technologique, le design, le business plan associé,<br />

le prototypage, mais également les propriétés intellectuelles<br />

puisque le projet est basé sur un brevet technologique du spatial<br />

à partir duquel on crée son business model». Créativité, innovation<br />

mais également maîtrise technologique, esthétique, business sont<br />

les composantes d’une réussite industrielle.<br />

De nombreux partenaires, des établissements et des institutions<br />

dans le domaine spatial au Luxembourg ont répondu favorablement<br />

à la sollicitation de Francis Sujkowski pour organiser cet évènement<br />

au Luxembourg. Ils se sont impliqués pleinement dans le projet.<br />

Rassembler des experts dans le domaine spatial était une première<br />

problématique qui a vite été résolue, comme nous le confirme<br />

Francis Sujkowski : «Nous avons trouvé au travers des organisations<br />

luxembourgeoises (Ministère de l’Economie, LuxInnovation,<br />

Technoport, IPIL, GLAE, Creaction) des personnes motivées à nous<br />

accompagner sur le projet. Cette implication a conduit à ce qu’Act<br />

In Space 2016 soit une réussite. L’édition organisée à Kayl l’an<br />

dernier, ouverte aux audacieux candidats, a couronné une équipe<br />

qui a poursuivi cette étude en créant sa société StarWear. Elle<br />

développe aujourd’hui un système d’interaction naturelle avec<br />

l’environnement, notamment à destination du marché de l’IoT<br />

et du jeu vidéo, basé sur l’intégration de nombreux capteurs.<br />

Une startup, qui a embauché ses premiers stagiaires et CDD et<br />

dont le premier produit doit sortir au Q1 2018. Laurent Ciarletta,<br />

son stratège, n’hésite pas à qualifier cette expérience comme<br />

«extrêmement positive».<br />

Parti d’une technologie brevetée par le CNES proposée<br />

pendant le hackathon, l’équipe StarWear a donc surmonté<br />

les épreuves pour l’emporter : «Nous nous sommes<br />

complètement engagés dans cet évènement, ça a été un<br />

vrai challenge. Sur toute la durée du hackathon, nous avons<br />

dû dormir entre 0 et 4 heures en se relayant, nous nous<br />

sommes vraiment engagés à fond» «L’émulation générée<br />

par l’évènement nous donnait bien envie d’y aller et nous<br />

étions du coup hyper motivés». Un succès qui les amènera<br />

jusqu’à avoir leur propre tribune au Toulouse Space Show en<br />

étant récompensés par le prix du Public (sur plus de 1300<br />

candidats répartis sur toute l’Europe) : «Les personnes que<br />

nous avons rencontrées lors de l’Act In Space 2016, que<br />

ce soit les experts, les partenaires ou les personnes des<br />

organisations luxembourgeoises nous ont soutenus dès qu’ils<br />

ont vu le projet émerger. Ce support de la part de tout un<br />

écosystème au Luxembourg, c’est quelque chose de vraiment<br />

très positif».<br />

Les organisations luxembourgeoises se sont effectivement<br />

impliquées également dans la suite donnée par l’équipe<br />

StarWear et continuent à suivre et à aider cette société<br />

luxembourgeoise nouvellement créée.<br />

La startup a été également sélectionnée pour le concours<br />

Fit4Start à Luxembourg où elle est allée jusqu’en finale.<br />

L’occasion de rappeler que ne pas remporter ce genre de<br />

compétition n’est pas forcément le synonyme d’un adieu<br />

à l’aboutissement d’un projet de création et à ses succès<br />

futurs.<br />

«A l’issue de l’Act In Space, précise Francis Sujkowski, nous<br />

n’avons pas d’obligation de poursuivre notre concours auprès<br />

d’une startup créée. Mais en finalité, les relations techniques,<br />

émotionnelles qui ont pris naissance lors des 24 heures<br />

passées ensemble, et devant l’enthousiasme et l’audace de<br />

certains candidats pour poursuivre cette aventure humaine<br />

pouvant aller jusqu’à la création d’une entreprise, nous<br />

pousse à les aider et à faciliter leur progression jusqu’à<br />

l’aboutissement ultime de leur projet». Un constat d’autant<br />

plus vrai si l’environnement est un levier pour la créativité,<br />

l’innovation et l’audace d’entreprendre : «Je suis très heureux<br />

d’avoir découvert en quelques mois au Luxembourg, des<br />

organisations, des entreprises autour du spatial, à l’écoute,<br />

prêtes à participer activement à tout projet structuré où<br />

Innovation et Créativité vont de pair avec entreprendre et<br />

perspectives industrielles».<br />

Act In Space repose sur un encadrement enrichissant qui<br />

devait au départ bénéficier aux étudiants de Grandes<br />

Ecoles et aux Universités, la cible première visée lors de ses<br />

débuts. Mais le concours a également attiré le monde de<br />

l’entreprise : «On s’aperçoit que 60% des participants sont<br />

des étudiants et 40% viennent du secteur privé, soit parce<br />

qu’ils ont des contacts pour créer une startup, soit parce<br />

qu’il y a un réel intérêt pour les sujets proposés et le monde<br />

du spatial fait toujours autant rêver. Ce sont des passionnés<br />

qui participent.» Des passionnés qui se préparent au mieux<br />

pour un concours tout aussi exigeant sur le plan mental que<br />

sur le plan organisationnel et technique.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8

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