19.07.2019 Views

Thema n°14 Psychonutrition

Connaître son cerveau pour mieux manger

Connaître son cerveau pour mieux manger

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

que j’ai décrits précédemment sur les dangers<br />

de la restriction en termes de fatigue<br />

mentale. Il faut en réalité trouver le juste<br />

équilibre, ce qui suppose quelques efforts.<br />

Par exemple, avant de changer ses habitudes<br />

alimentaires, il est nécessaire de les<br />

connaître – un exercice qui exige parfois<br />

beaucoup de réflexions et d’attention. La<br />

plupart des individus en surpoids, quand<br />

ils ne suivent pas de régime, mangent n’importe<br />

comment : ils consomment des produits<br />

gras et sucrés, grignotent beaucoup,<br />

craquent sur un coup de tête… Prendre<br />

conscience de ces actes, qu’ils soient bons<br />

ou mauvais, permet de les trier.<br />

poids. Limiter la variété des aliments permet<br />

aussi de le contrôler. Il n’est pas nécessaire<br />

de manger les mêmes produits tous<br />

les jours, mais c’est une source de stress en<br />

moins au moment de faire les courses.<br />

Le sport fait-il maigrir ?<br />

En outre, l’exercice physique est essentiel<br />

pour la santé, même si la plupart des<br />

travaux montrent que l’activité n’a pas de<br />

conséquence directe sur la perte de poids.<br />

Pourtant, en 2012, Anne McTiernan, de<br />

l’université de Washington à Seattle, et ses<br />

collègues ont étudié les effets du régime et<br />

La plupart des travaux montrent que l’activité<br />

physique n’a pas de conséquence directe<br />

sur la perte de poids<br />

Ensuite, il est utile de trouver plusieurs<br />

repas types que l’on aime et que l’on peut<br />

préparer régulièrement sans avoir à réfléchir<br />

en permanence à ce que l’on va manger.<br />

Selon l’étude du nwcr, les personnes<br />

qui planifient leurs repas réussissent 1,5 fois<br />

mieux que les autres à maintenir leur<br />

de l’exercice, ciblant l’un ou l’autre séparément,<br />

les deux combinés ou supprimant<br />

l’un et l’autre de la routine quotidienne<br />

d’un groupe de femmes ménopausées<br />

en surpoids ou obèses. Les participantes<br />

consommaient 1 200 à 2 000 calories par<br />

jour, selon leur poids initial, et pratiquaient<br />

45 minutes ou plus d’exercices<br />

de cardiotraining, cinq fois par semaine.<br />

Résultat : après un an, les personnes associant<br />

activité physique et régime avaient<br />

perdu plus de poids – près de 9 kg – que<br />

celles n’étant qu’au régime – 7 kg. Celles<br />

qui n’avaient fait que de l’exercice avaient<br />

perdu 2 kg, et le groupe témoin, n’ayant<br />

inclus aucun changement alimentaire ou<br />

physique, un peu plus de 650 grammes.<br />

Comment expliquer l’effet du sport ?<br />

Une fois l’objectif atteint, l’exercice aide à<br />

stabiliser le poids. Faire du sport engendre<br />

de nombreux effets physiologiques qui<br />

atténuent entre autres la réaction du cerveau<br />

aux tentations alimentaires. En 2012,<br />

Marc-Andre Cornier, de l’université du<br />

Colorado, et ses collègues ont analysé par<br />

imagerie cérébrale la façon dont des personnes<br />

obèses ou en surpoids réagissaient<br />

face à des images de nourriture. Puis ils leur<br />

ont fait pratiquer des exercices physiques<br />

pendant six mois. À la fin du programme,<br />

quand ces « sportifs » étaient à nouveau<br />

confrontés aux mêmes images, l’activité de<br />

leur insula, une région cérébrale qui régule<br />

les émotions, avait diminué. En revanche,<br />

ils avaient toujours autant d’appétit et de<br />

<strong>Thema</strong> / Nutrition<br />

48

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!