Thema n°14 Psychonutrition
Connaître son cerveau pour mieux manger
Connaître son cerveau pour mieux manger
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« petits creux », ce qui suggère que les bénéfices<br />
du sport sont subtils, aidant à la stabilisation<br />
du poids, mais ne permettant<br />
probablement pas d’en perdre.<br />
L’important est d’inclure des exercices<br />
physiques à son quotidien progressivement.<br />
Inutile de courir le marathon.<br />
Mieux vaut faire une promenade à l’heure<br />
du déjeuner ou prendre son vélo pour aller<br />
au bureau, utiliser les escaliers plutôt que<br />
l’escalator ou l’ascenseur, laver soi-même<br />
sa voiture au lieu de se rendre au lavage<br />
automatique. Il est tout aussi important<br />
d’être discipliné que de rendre ces activités<br />
agréables et tenables dans la durée.<br />
Parler de son régime autour de soi<br />
Enfin, mieux vaut ne pas chercher à<br />
mincir seul. Le soutien social est un élément<br />
clé. Il faut consulter un médecin ou<br />
un nutritionniste et en parler autour de soi.<br />
J’ai remarqué que les individus adoptent<br />
et maintiennent plus facilement des habitudes<br />
alimentaires plus saines quand ils<br />
reçoivent les encouragements de leur<br />
conjoint. De même, les amis, les collègues,<br />
les internautes peuvent aider à garder le<br />
cap en étant source d’inspiration, d’encouragements,<br />
voire des partenaires de<br />
régime. Les réseaux sociaux, les réunions<br />
de groupe de soutien ou certaines applications<br />
comme MyFitnessPal, SmartenFit ou<br />
FatSecret, sont aussi très utiles.<br />
Après des dizaines d’années de<br />
recherche, toutes les preuves convergent<br />
vers ce type de régimes, très progressifs<br />
et durables, dont l’objectif est de changer<br />
doucement de comportement alimentaire.<br />
Le message n’est pas aussi séduisant<br />
ou motivant que celui des régimes « grand<br />
public »… Mais la science est claire : seule<br />
la modération est efficace. Il faut du temps,<br />
de la patience et de bonnes résolutions,<br />
tout en sachant que l’on rencontre inévitablement<br />
quelques échecs le long de ce<br />
parcours. La clé est de ne jamais abandonner.<br />
En quelques mois, le corps et la vie<br />
active dont on a toujours rêvé peuvent<br />
alors devenir réalité.<br />
Article publié dans Cerveau&Psycho<br />
n° 79 juillet 2016<br />
Charlotte N. MARKEY<br />
est professeure de<br />
psychologie à l’université<br />
Rutgers-Camden de<br />
Philadelphie, et chercheuse<br />
en alimentation et nutrition.<br />
BIBLIOGRAPHIE<br />
Neurodiététique : connaître son<br />
cerveau pour mieux manger,<br />
L’Essentiel Cerveau & Psycho,<br />
n° 23, août 2015.<br />
Ch. Markey,<br />
Smart people don’t diet :<br />
How the latest science can help you<br />
loose weight permanently,<br />
Da Capo /Lifelong Books, 2014.<br />
M. Lowe et al.,<br />
Dieting and restrained eating as<br />
prospective predictors of weight<br />
gain, Frontiers in Psychology,<br />
2 septembre 2013.<br />
J. Kruger et al.,<br />
Dietary and physical activity behaviors<br />
among adults successful at weight loss<br />
maintenance, International Journal<br />
of Behavioral Nutrition and Physical<br />
Activity, 19 juillet 2006.<br />
<strong>Thema</strong> / Nutrition<br />
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