Thema n°14 Psychonutrition
Connaître son cerveau pour mieux manger
Connaître son cerveau pour mieux manger
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Source : Cell Metab., vol. 19, pp. 181-192, 2014.<br />
COMMENT LE JEÛNE AGIT SUR NOTRE CORPS<br />
Le jeûne a une influence sur l’ensemble<br />
de notre organisme. Dans notre cerveau,<br />
l’activité se modifie. En première ligne :<br />
l’hippocampe, associé à la mémoire,<br />
le striatum, qui contrôle la motivation<br />
et les mouvements, l’hypothalamus,<br />
qui contrôle la prise alimentaire<br />
et la température corporelle, et le tronc<br />
cérébral, qui régule la circulation sanguine<br />
et le système digestif.<br />
Le cerveau communique avec<br />
les systèmes jouant un rôle dans<br />
le métabolisme énergétique.<br />
Le neurotransmetteur acétylcholine excite<br />
le système nerveux parasympathique, qui<br />
innerve l’intestin, le cœur et les vaisseaux<br />
sanguins. Conséquence : augmentation du<br />
transit intestinal, et baisse de la fréquence<br />
cardiaque et de la pression sanguine.<br />
Le foie réagit à l‘épuisement<br />
des réserves de glycogène en dégradant<br />
des graisses et en produisant des cétones,<br />
source d’énergie alternative pour les<br />
cellules nerveuses. Les cellules du foie et<br />
des muscles réagissent mieux à l’insuline,<br />
l’hormone de régulation de la glycémie.<br />
Striatum<br />
Hypothalamus<br />
Hippocampe<br />
Tronc cérébral<br />
Nerfs du système<br />
parasympathique<br />
MUSCULATURE<br />
+ Optimisation du<br />
métabolisme anabolique<br />
+ Sensibilité augmentée<br />
à l’insuline<br />
+ Meilleure résistance<br />
au stress oxydatif<br />
– Baisse de la<br />
température corporelle<br />
CERVEAU<br />
+ Production accrue de facteur<br />
de croissance neuronal (BDNF)<br />
+ Production accélérée de neurones<br />
(neurogenèse)<br />
+ Création de synapses<br />
+ Production de mitochondries<br />
génératrices d’énergie<br />
+ Résistance au stress oxydatif<br />
– Atténuation des réactions<br />
inflammatoires<br />
VAISSEAUX SANGUINS<br />
– Baisse de l’insuline (hormone<br />
inhibitrice de la glycémie)<br />
– Baisse de la leptine (hormone<br />
de satiété)<br />
+ Augmentation de la ghréline<br />
(hormone de l’appétit)<br />
+ Production de cétones comme<br />
source d’énergie complémentaire.<br />
CŒUR<br />
– Fréquence cardiaque apaisée<br />
– Pression sanguine diminuée<br />
+ Résistance accrue au stress oxydatif<br />
FOIE<br />
+ Meilleure dégradation du glycogène<br />
Synthèse de glucose accrue<br />
+ Dégradation des graisses augmentée<br />
+ Production de cétones comme<br />
source d’énergie alternative<br />
+ Meilleure sensibilité à l’insuline.<br />
INTESTIN<br />
– Absorption d’énergie réduite<br />
– Recul des réactions inflammatoires<br />
– Baisse de la division cellulaire<br />
<strong>Thema</strong> / Nutrition<br />
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