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8 art

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LE MIAM CROQUE<br />

LES PHILIPPINES<br />

Créé par deux <strong>art</strong>istes en 2000, le Musée International des Arts Modestes (MIAM)<br />

est unique, parce que dédié à des formes <strong>art</strong>istiques méprisées ou ignorées par les<br />

institutions. Et chaque nouvelle exposition ressemble à un voyage en terre méconnue.<br />

Texte : Emmanuelle Gall • Photo : Pierre Schw<strong>art</strong>z<br />

L<br />

e MIAM, c’est le musée que l’on envie<br />

aux Sétois, à plus d’un titre. Son bâtiment<br />

d’abord, installé depuis 2000 dans un<br />

chai réaménagé par Patrick Bouchain, un des<br />

maîtres d’œuvre de la Friche à Marseille. À taille<br />

humaine, et doté d’un sympathique jardin de<br />

« mauvaises herbes », le lieu est au service de l’<strong>art</strong>.<br />

Modeste donc, comme son contenu. Il accueille,<br />

outre les collections des <strong>art</strong>istes Hervé Di Rosa<br />

et Bernard Belluc, ses fondateurs, des expositions<br />

temporaires (à un rythme à peu près trimestriel).<br />

Depuis son ouverture en 2000, nombreuses<br />

ont fait date : de Mexico ! Mexico !, l’exposition<br />

inaugurale, jusqu’aux Vingt ans de Groland, à<br />

l’automne dernier, en passant par Kitsch Catch,<br />

en 2009. Le dénominateur commun de ces manifestations<br />

est un concept qui n’a rien de dogmatique<br />

: l’<strong>art</strong> modeste. Une catégorie susceptible,<br />

selon ses créateurs, d’accueillir tout « objet extrait<br />

du quotidien, qui n’est pas vraiment utilitaire,<br />

mais sollicite fortement l’imaginaire et suscite un<br />

plaisir esthétique ». Pour s’initier à l’<strong>art</strong> modeste,<br />

rien ne vaut la visite des vitrines réjouissantes de<br />

Bernard Belluc au deuxième étage du musée !<br />

On peut, selon l’humeur, commencer ou terminer<br />

sa visite du musée par là. Car l’exposition du<br />

moment, Manila Vice – Un regard sur la création<br />

contemporaine philippine, n’est pas qu’une p<strong>art</strong>ie<br />

de plaisir.<br />

Orchestrée par Manuel Ocampo, un des très<br />

rares <strong>art</strong>istes philippins à connaître une carrière<br />

internationale, elle est introduite par une fresque<br />

38<br />

8 e <strong>art</strong> magazine • mai-juin 2013

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