Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
LA BALADE<br />
LE MIAM<br />
+<br />
LE DÉNOMINATEUR COMMUN<br />
DE CES MANIFESTATIONS<br />
EST UN CONCEPT QUI<br />
N’A RIEN DE DOGMATIQUE :<br />
L’ART MODESTE.<br />
de sa composition, peinte in situ, qui en dit long<br />
sur l’état du pays. Le peintre, qui a grandi aux<br />
États-Unis avant d’imposer sur le marché de l’<strong>art</strong><br />
son iconographie à la fois punk et religieuse, a<br />
décidé de s’installer à Manille et d’y œuvrer pour<br />
la promotion de l’<strong>art</strong> contemporain. Parmi les<br />
vingt-trois <strong>art</strong>istes sélectionnés, nombreux sont<br />
également des peintres. L’un d’eux, Romeo Lee,<br />
excelle lui aussi dans l’<strong>art</strong> de la fresque. La majorité<br />
des œuvres exposées, « pleines, selon Hervé<br />
Di Rosa, d’un humour noir désespéré et débordant<br />
de matières foudroyantes », témoignent davantage<br />
de la pauvreté et la violence de leur environnement<br />
que d’un quelconque exotisme. À l’exception<br />
peut-être des sculptures à la tronçonneuse<br />
anonymes, à l’effigie de Jean-Paul II ou Cory<br />
Aquino, ou des Jeepneys, les anciens véhicules de<br />
l’armée américaine customisés et transformés en<br />
taxis collectifs. Mais comment pourrait-il en être<br />
autrement dans cet archipel de 7000 îles, passé du<br />
joug – catholique – des Espagnols à l’occupation<br />
américaine puis la dictature de Marcos ? Pour<br />
prolonger (ou introduire) cette expérience passionnante,<br />
il faut se rendre au Carré Sainte-Anne<br />
de Montpellier. L’église désacralisée, dédiée à<br />
l’<strong>art</strong> contemporain, présente, au même moment<br />
et en collaboration avec le MIAM, une exposition<br />
personnelle de Manuel Ocampo.<br />
À SÈTE<br />
Au bout du quai, une terrasse<br />
tranche sur ses très nombreuses<br />
voisines. Guirlande d’ampoules<br />
multicolores, enseignes peintes<br />
à la main, assiettes à coquillages<br />
kitsch et dépareillées… En sortant<br />
du MIAM, on ne peut qu’apprécier<br />
ce petit air de bohème. Et il serait<br />
dommage de ne pas se laisser<br />
séduire, car ces « Demoiselles<br />
Dupuy » sont ostréicultrices. Le<br />
fondateur du restaurant, Gilles-Marie<br />
Dupuy a renoncé à l’architecture<br />
(mais pas à la<br />
peinture, qui<br />
décore la salle<br />
du restaurant)<br />
pour s’installer au bord de l’étang<br />
de Thau. Ainsi, ses huîtres sont<br />
fraîches, comme les poissons servis<br />
ici, selon l’arrivage du jour. Et si la<br />
macaronade est au menu, il ne faut<br />
pas hésiter une seconde !<br />
Les Demoiselles Dupuy,<br />
4, quai Maximin Licciardi, Sète.<br />
04 67 74 03 46. 30 €.<br />
www.lesdemoisellesdupuy.fr<br />
OÙ MANGER ?<br />
À MONTPELLIER<br />
Adossée au Carré Sainte-Anne, la<br />
terrasse acidulée du Pré vert est<br />
p<strong>art</strong>iculièrement accueillante et il<br />
suffit de jeter un œil sur les assiettes<br />
servies aux clients pour avoir envie<br />
de s’y attarder. Ces fameuses assiettes<br />
s’appellent, « Marguerite »,<br />
« Coquelicot », « Nénuphar » et ont<br />
chacune leur spécialité<br />
: chèvre<br />
à l’abricot, foie<br />
gras, carpaccio<br />
de Saint-Jacques… Les brunchs proposés<br />
le week-end sont à l’avenant :<br />
assortiments de t<strong>art</strong>es salées et<br />
sucrées, œuf coque, salade de<br />
saison… « La fraîcheur est la base<br />
de notre cuisine. Cela demande un<br />
peu plus de temps, mais l’attente en<br />
vaut la peine », lit-on sur la c<strong>art</strong>e. Ça<br />
tombe bien, car une fois installé à<br />
l’ombre des grands arbres, on n’est<br />
pas pressé de rep<strong>art</strong>ir.<br />
Le Pré vert,<br />
10, rue Sainte-Anne, Montpellier.<br />
04 67 02 72 81. 15-20 €<br />
MANILA VICE – UN REGARD SUR LA CRÉATION<br />
CONTEMPORAINE PHILIPPINE<br />
Jusqu’au 22 septembre, MIAM,<br />
23, quai Maréchal de Lattre de Tassigny, Sète.<br />
04 99 04 76 44. 2-5 €<br />
www.miam.org<br />
MANUEL OCAMPO<br />
Jusqu’au 15 septembre, Carré Saint-Anne,<br />
2, rue Philippy, Montpellier.<br />
04 67 60 82 11. Entrée libre.<br />
www.montpellier.fr<br />
8 e <strong>art</strong> magazine • mai-juin 2013 39