20.01.2014 Views

8 art

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LA BALADE<br />

LE MIAM<br />

+<br />

LE DÉNOMINATEUR COMMUN<br />

DE CES MANIFESTATIONS<br />

EST UN CONCEPT QUI<br />

N’A RIEN DE DOGMATIQUE :<br />

L’ART MODESTE.<br />

de sa composition, peinte in situ, qui en dit long<br />

sur l’état du pays. Le peintre, qui a grandi aux<br />

États-Unis avant d’imposer sur le marché de l’<strong>art</strong><br />

son iconographie à la fois punk et religieuse, a<br />

décidé de s’installer à Manille et d’y œuvrer pour<br />

la promotion de l’<strong>art</strong> contemporain. Parmi les<br />

vingt-trois <strong>art</strong>istes sélectionnés, nombreux sont<br />

également des peintres. L’un d’eux, Romeo Lee,<br />

excelle lui aussi dans l’<strong>art</strong> de la fresque. La majorité<br />

des œuvres exposées, « pleines, selon Hervé<br />

Di Rosa, d’un humour noir désespéré et débordant<br />

de matières foudroyantes », témoignent davantage<br />

de la pauvreté et la violence de leur environnement<br />

que d’un quelconque exotisme. À l’exception<br />

peut-être des sculptures à la tronçonneuse<br />

anonymes, à l’effigie de Jean-Paul II ou Cory<br />

Aquino, ou des Jeepneys, les anciens véhicules de<br />

l’armée américaine customisés et transformés en<br />

taxis collectifs. Mais comment pourrait-il en être<br />

autrement dans cet archipel de 7000 îles, passé du<br />

joug – catholique – des Espagnols à l’occupation<br />

américaine puis la dictature de Marcos ? Pour<br />

prolonger (ou introduire) cette expérience passionnante,<br />

il faut se rendre au Carré Sainte-Anne<br />

de Montpellier. L’église désacralisée, dédiée à<br />

l’<strong>art</strong> contemporain, présente, au même moment<br />

et en collaboration avec le MIAM, une exposition<br />

personnelle de Manuel Ocampo.<br />

À SÈTE<br />

Au bout du quai, une terrasse<br />

tranche sur ses très nombreuses<br />

voisines. Guirlande d’ampoules<br />

multicolores, enseignes peintes<br />

à la main, assiettes à coquillages<br />

kitsch et dépareillées… En sortant<br />

du MIAM, on ne peut qu’apprécier<br />

ce petit air de bohème. Et il serait<br />

dommage de ne pas se laisser<br />

séduire, car ces « Demoiselles<br />

Dupuy » sont ostréicultrices. Le<br />

fondateur du restaurant, Gilles-Marie<br />

Dupuy a renoncé à l’architecture<br />

(mais pas à la<br />

peinture, qui<br />

décore la salle<br />

du restaurant)<br />

pour s’installer au bord de l’étang<br />

de Thau. Ainsi, ses huîtres sont<br />

fraîches, comme les poissons servis<br />

ici, selon l’arrivage du jour. Et si la<br />

macaronade est au menu, il ne faut<br />

pas hésiter une seconde !<br />

Les Demoiselles Dupuy,<br />

4, quai Maximin Licciardi, Sète.<br />

04 67 74 03 46. 30 €.<br />

www.lesdemoisellesdupuy.fr<br />

OÙ MANGER ?<br />

À MONTPELLIER<br />

Adossée au Carré Sainte-Anne, la<br />

terrasse acidulée du Pré vert est<br />

p<strong>art</strong>iculièrement accueillante et il<br />

suffit de jeter un œil sur les assiettes<br />

servies aux clients pour avoir envie<br />

de s’y attarder. Ces fameuses assiettes<br />

s’appellent, « Marguerite »,<br />

« Coquelicot », « Nénuphar » et ont<br />

chacune leur spécialité<br />

: chèvre<br />

à l’abricot, foie<br />

gras, carpaccio<br />

de Saint-Jacques… Les brunchs proposés<br />

le week-end sont à l’avenant :<br />

assortiments de t<strong>art</strong>es salées et<br />

sucrées, œuf coque, salade de<br />

saison… « La fraîcheur est la base<br />

de notre cuisine. Cela demande un<br />

peu plus de temps, mais l’attente en<br />

vaut la peine », lit-on sur la c<strong>art</strong>e. Ça<br />

tombe bien, car une fois installé à<br />

l’ombre des grands arbres, on n’est<br />

pas pressé de rep<strong>art</strong>ir.<br />

Le Pré vert,<br />

10, rue Sainte-Anne, Montpellier.<br />

04 67 02 72 81. 15-20 €<br />

MANILA VICE – UN REGARD SUR LA CRÉATION<br />

CONTEMPORAINE PHILIPPINE<br />

Jusqu’au 22 septembre, MIAM,<br />

23, quai Maréchal de Lattre de Tassigny, Sète.<br />

04 99 04 76 44. 2-5 €<br />

www.miam.org<br />

MANUEL OCAMPO<br />

Jusqu’au 15 septembre, Carré Saint-Anne,<br />

2, rue Philippy, Montpellier.<br />

04 67 60 82 11. Entrée libre.<br />

www.montpellier.fr<br />

8 e <strong>art</strong> magazine • mai-juin 2013 39

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