Mazon, Albin (1828-1908). Voyage au pays ... - Beauzons.com

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Le lendemain, fort heureusement, le temps était
magnifique et nous pûmes, avec deux jeunes compagnons,
réaliser ce projet.
Nous descendîmes à la station de Sannois qui n'est
éloignée de Franconville que de deux kilomètres.
C'était par une belle journée de printemps, qu'une
ondée avait rofraichle le matin, en somaut lie perles
le feuillage des arbres et des arbustes. Elle soleil, en
faisant étinceler tous ces petits globes vivants, prouvait
que le plus beau, comme le plus fugitif des diamants,
est encore la goutte d'eau. Les lilas étaient
en fleurs et des milliers de boutons se balan-
çaient aux branches, dans les champs et les jardins,
guettant l'heure de montrer leurs frais visages. On
sentait les boUemenls de toute la nature \'égélole
d'un bout à l'autre de la vallée de Montmorency dont
les deux rangées decollines vertes dominent tant de
riants villages, Oh 1qu'il est plus agréable de voir
pousser l'herbe, perler la rosée et s'épanouir les
Oeurs, que de rester face face avec les innombrables
verrues physiques et morales qui déshonorent la
plante humaine 1
Nous nous étions plus d'une foisdemandé en route
si le montiment de Gébelin existait encore. Allait-on
au premier mot nous y conduire, ou bien était-il
tombé sous la faulx du temps et sous l'indifférence
encore plus meurtrière des hommes ?2
A l'entrée de Franconville, nous avisâmes un vieil-