Mazon, Albin (1828-1908). Voyage au pays ... - Beauzons.com

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moment de le porter à ses lèvres, un sanglot élouffé
soulève sa poilrine, el, sans avoir bu, il laisse re-
tomber sa tète sur la lahle, Le gardo n'o!>eplus rien
dire un souvenir et un soupçon viennent de tra-
verser son esprit il se demande s'il doit immédiatement
éclaircir ce m)'stère, Mais avant qu'il ait eu le
temps tlo réfléchir, le. sotis-oiricier se relève, tirant
fortéinent sa visière sur ses yeux pleills de larmes.
Il jette une pièce d'argent sur la table, puis, du ton
d'un homme qui vient de prendre une résolution
violente, il s'écrie CI.Misérable que je suis j'ai
CIabatidoniié mes soldats sans chef, ait milieu d'un
CI pays ennemi. Vite en route 1 Il Et il part en
courant.
Vainement 10 girde-eliaml)ètro veut le laisser aller
tout seul l'Autrichien l'oblige à le suivre. Tout en
marchant rapidement vers Aps, il affecte cette fois
de parler beaucoup, de parler sans c~sse, de parler
fo'rl. Ce fut le tuur du garde de se taire et de ré-
Iléchir. Ses réflexions no firent quo confirmer ses
premiers soupçons. D~s 10 !endemain il revint à.
SI-Pons, pour raconter tous les détails de cette aventuro
extraordinairo au cabaretier do la Précenterje,
Boyer avait eu un fils alné, qui était parti du pays
dupuis une quinzaine d'années environ. Comme
presque tous les jeunes ~ens valides de celle époque,
il avait été appelé sous les drapeaux, et s'en était
allé guerroyer on diverses contrées do l'Europe. A