Mazon, Albin (1828-1908). Voyage au pays ... - Beauzons.com

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bien cultivés et, comme'leur étendue est asSezconsidérablo,
on y récolte une moyenne de trente mille
francs de blé, outre celui qui est nécessaire la ~on,
sommation locale, Sur le marché d'Aubenas, le blé
de Villeneuve, comme celui de Lussas, se vend généialement
un ou deux francs par sac plus cher que
celui des autres pl'Ovenances.Beaucoup de propriétairesd'Aubenas,
de Jo)'euso,deLargentière viennent
chercher à Villeneuve leur blé de semence,
Il y avait autrefois beaucoup de noyers sur le territoire
de Villeneuve, Amesureque les communications
sont devenues plus faciles, il est arrivé des leveurs
pour les faire abattre et les envoyer aux ébénistes des
grandes villes ou aux armuriers, car ce bois est trè'èrecherché
pour les crosses de fusil.
Par contre, les amandiers ont augmenté, En 'fB8~,
Villeneuve a exporté pour soixante-cinq mille francs
d'amandes, expédiées lu plupart à Verdun pour les
dragées ou à Montélimarpourle nougat. Quand, pondant
les soirées d'hiver, on passe dans certaines rues
de Viilaneuve, on est frappé par le bruit d'une sorte
de crépitement continu qui n'est autre que celui des
amandes que l'on casse. Les leveurs donnent à
quelques familles ce travail, d'ailleuis pou rémuii6raleur:
vingt-cinq centimes par double décalitre il
est vrai que les coquilles restent aux casseurs et font
dans le foyer une flamme très-vive quidispense souvent
d'allumer le chalel,