Mazon, Albin (1828-1908). Voyage au pays ... - Beauzons.com

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patlrio pour ces ~lrau;ers. Si l'ou n'osait pas toujours
tracluire par des acles les sentiments de répulsion
qu'ils isispiraieiit, oit se gênait moins pour les exprimer
en lraroles. Un très-petit lIombre de ces soldats
eomprenaieul quelques inuts ,10 français; aucun ne
pouvait entendre lu langage vulgaire du pays. Aussi
arrivait-il souvellt que les réllexious les plus malveillautes,
même injurieuses étaient librement
éclronnécs à la des envahisseurs de la France.
Ce lie fut donc pas sans unu grande surprise, mêlée
de quelquo effroi, que les palriotes d'Aps s'aperlJurent
un jour clu'un sons.ol1iciOl' récemment arrivé à
la tête d'un nouveau délachement de cavalerie,
comprenhit lion seulemont lu français, mais encore
le patois, et mème qu'il le parlait très facilement et
avec plaisÍl', Du reste, ciractère bienveillant, il n'a-
busn jamais do cet avantage pour faire de la peine à
pcrSOllnu, Il causait volontiers avec les habitants, et
paraissait écontor avec beaucoup d'intérêt les détails
qu'on lui duunscit, qu'il provoquait parfois lui-même,
sur les familles U'tlps et des environs. Finalement il
nvait gagné toutes les s~'lIJpathie~j sa société était rechcrchéo
de tout lu momie,
Lorsclu'ou lu qucstionnnit sur sa patriu, et qu'on
ui témoignait quclque admiration pour son habileté
n so servir de tant da.langues différentes, il mêlait à
la con\'ot'salion des lermus italiens puis 1 répondait
vaguement quo dans le nord de l'italio on parlait
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