Mazon, Albin (1828-1908). Voyage au pays ... - Beauzons.com

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la suite d'une C3mp¡¡gno, il cessa do donner de ses
nouvelles. Peu de temps après, un de ses compagnons
d'armes, enfant de St-Pons comme lui, apprit
à ses parents quo 10 jeune Boyer avait disparu dans
un combat., Etait-ce lino 'grande bataille, ou une
simple escarmouche, ou peut-ètre seulement une
marche périlleuse à travers un pays ennemi ? on
l'ignore. Son corps avait dù dire jeté, avec tant
d'autres, dans une de ces vastes tranchées, qui recevaieut
pèle-mèle les restes des enfants do la Franco
et ceux de leurs adversaires. Le silence et presque
l'oubli se firent peu à peu sur cette nouvelle "iclime
de la guerre, Tant de mères pleuraient alors leurs
eufant.s moissonnés à la fleUl'do l'alge lIant de pères,
privés de leur soutien, gémissaient sous le poids des
ans et du travail 1
Or, ce fils que la famille Boyer avait pleuré, qu'elle
avait cru dire mort glorieusement en défendant le
drapeau de la Franco, ii'était-co pas celui-là qu'on
avait vu sous l'uniforme autrichien, s'asseoir un instant
au foyer de la Préccnterie 1 A celle pensée, tout
le patriotismo du porc Doyer se révolte. Son fils dans
les rangs des envahis50Ul'S de la patrie 1 son fils cumbattant
avec l'étranger et refoulant les défenseurs de
la Franco 1 Cela ne pouvait dire 1 Ne serait-ce pas le
comblo du cl~suonneur et do la honte pour toule sa
famille ? Aussi défendit-il au garde d'aps do faire
part de ses sonpçons à personne, etsUl'tollt d'on rien