Mazon, Albin (1828-1908). Voyage au pays ... - Beauzons.com

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était exquis, Dans les derniers temps, avant quo
le phylloxera ellt fait main basse sur la région,
les raisins étaient achetés en masso par des marchands
de Tain ou de Chàlons-sur-SaÕneet erilraient
ainsi, sans faire do bruit, mais certainement sans
rien gâter, dans la composition des plus hauts crt\s
de Bourgogneet de la vallée du Rhône.
Il fut un temps où le vin élait si aboudant dans la
région qu'on pouvait l'avoir pour cinq on dix contimes
10lilre. L'ouvrier, (lui n'cn récollail pas, faisait
sa provision cri allant travailler Illa journée chez les
propriétaires. On le payait en vin ait lieu d'argent, à
raison d'un sctier (vingt-six litrcs) par jaur. Pendant
longtemps,à villancuve, la journéo de l'ouvriera été
tariféo un franc cinquante centimes avec,nn Jilro di~
vin, ou bien un franc soixante oentimcs sans yin,
On nous a cité un prol'I'iéloire qui, faisant constrtiire,
détrempait sa choux avec du vin, attendu
que (Villeneuvon'nyant pas 01)('01'0do fontaine) l'eau
trnnspol'lée do l'ibio lui aurait cotltd plus cher,
Lorsquo 10raisin était mAr, on organisait lt Villeneuvo
une sorte do garde nationale qui avait pour
mission de sUl'vciIlel'les maroudours el aussi d'em-
p~cher la vendange avant l'époque fixée chaquo
ann~opar on'ôté municipal. Quand la garde surpreliait
un maraudour, on 10 promouaiW-(lotis lit ville
portant ait con un chapelot do raisins volés, avec
lit, 1»nior ait hl'05 rompU dos mômes rl'nits ct un